j’ai l’âme d’un rossignol dubitatif qui cherche des perles de diamant pour son bec. je me penche cependant sur les déboires d’un ami esseulé, au lieu de ces épreuves méditatives :
les froufrous de la chandelle sont d’un charme à souhait
vos yeux cernés détruisent la lueur du platane d’orient
elles étaient l’expression vibrée de votre propre solitude qui tombe
comme trois mois de courtisanerie tombent à l’eau
est-ce ainsi que se dérouler tous nos dîners ? sans doute, et puis une autre est venue… elle s’est posée sur mon cœur de toute part !
elles sont bien dans leurs corps // elles sont bien partout ou elles passent
… nous avions des choses d’une simplicité cruciale à nous dire
le vague à l’âme s’est emparé de nous
laissant des grains de sable dans nos bouches
je prends le volant de sa voiture, seul et désœuvré
( comme seul le désœuvrement nous tient lieu de lecture ! )
je balade mon mégot éteint entre mes doigts, en soupesant le bruit du moteur de la voiture sur l’asphalte, et le tonnerre …
peut-être que ce soir elle me rendra visite !