à Sofiane. et à Aghiles. et à Rabah.
les froufrous de la chandelle sont d’un charme à souhait
vos yeux cernés détruisent la lueur du platane d’orient
ils étaient l’expression vibrée de votre propre solitude qui tombe
comme trois mois de courtisanerie tombent à l’eau
elle
est bien
dans son corps
elle
est bien
partout où elle passent
nous tenons à nous dire
à contre-jour
et dans le blanc des yeux
des choses d’une simplicité cruciale
le vague à l’âme
et un indicible silence
se sont soudains emparés de nous
laissant des grains de sable
dans nos bouches
est-ce ainsi que se dérouler tous nos dîners ? sans doute, et puis une autre est venue, salvatrice. elle s’est emparée de mon cœur, de toute part ! peut-être que ce soir elle me rendra visite
je prends le volant de sa voiture, seul et désœuvré, comme seul le désœuvrement nous tient lieu de lecture ! je balade mon mégot éteint entre mes doigts, soupesant le moteur sur l’asphalte, et le tonnerre
je rejoins les déboires d’un ami esseulé, blessé en son âme de rossignol dubitatif qui cherche des perles de diamant pour son bec, au lieu de me pencher sur ces épreuves méditatives
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