à Samy.
Les joues mêmes de la petite fille
Sont ni de la renouée ni des véroniques dans les coins
pas encore arrangés du jardin.
Pourtant l’air qui lui vient par la fenêtre
C’est à ces endroits de mauvaise herbe et de fleurs
agrestes
Que ça lui fait penser la paupière et la narine,
Tandis que sa jambe devient comme un outil léger qui
va servir.
Une petite fille silencieuse. James Sacré.
lorsque je l’ai vu pour la première fois, j’ai senti une douce chaleur dans le ventre, comme quelque chose qui affame.
Marie était toute jeune et gravement malade, elle passait le plus clair de son temps dans un hôpital, un grand merci se lisait sur son large front espiègle.
elle obtenait parfois une autorisation de sortie spéciale de ses médecins, mais c’était selon son état de santé et très rare. il lui fallait un accompagnateur.
la santé est un don divin
l’élévation est son prix
elle aimait les rivières et jouait à des ricochets avec ses frères, le ciel était d’un bleu clair dégagé, le monde tout entier lui tendait les bras.
elle se comparait à une princesse et comptait les jours qui l’a séparé de son anniversaire sur les doigts de sa main. Aladin n’avait qu’à bien se tenir sur son tapis.
elle domptait une crainte plus forte que tout au-delà de ses facultés, une mort qui l’enlise à jamais dans son sommeil.
la seconde maison de Dieu
le prodige des avancées
un bouquet lancinant
la faucheuse nous tient une ardoise
jamais assez longue
de retour pour poursuivre ses soins en observation intensive, elle souriait de la voix des anges et se laissait rêveusement aller à la douceur de cette journée.
elle ressemblait tellement à une petite pomme à croquer, la lumière inondait la pièce médicalisée,
il n’y a cependant aucun enseignement à tirer d’un alitement, que l’on soit mourant ou convalescent, tous autant que nous sommes, nous espérons en Lui.
les prières sont un mystère
l’amour est leur élan
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