une ombre trône dans l’hospice, je rêve de caresse future en dansant dans les locaux, sans même bouger de mon lit sous les vapeurs.
je tombe à la renverse en suivant la course des sages plus que jamais perdus dans les agglomérations, une clôture des non-joignables.
les éternels enténébrés.
est-ce que je m’endors, comme le baume dans les veines soyeuses ou comme un nuage de pluie qui s’enfuit au loin, je résiste aux luminaires du plafonnier.
je résiste !
il fait si doux vivre ailleurs
je ne m’appartiens que pour un temps
solstice d’hiver
j’observe le noir de la nuit
sans jumelles
là-bas où je promène parfois mon caveau, là-bas… derrière les sentiers balisés ! j’indiquais aux pèlerins la direction des arômes et du parfum inquisiteur.
il y avait une insistante et douce brise sur nos peaux. elle est dit-on, l’annonciatrice du paradis sur terre. je n’avais rien d’un saint, l’air idiot tout au plus.
j’apercevais la première étoile obscure, une âme frémissante comme de l’eau. je souhaitais les autres et je voyais mes rêves se sourdrent que tout homme devrait avoir.
lorsque ma vie désirait s’épanouir sous d’autres cieux
je fonçais de mille lieux sur les événements
la nuit aux encens
le coup de dés du magicien
des nébules
je tiens une pierre d’une amie que je mets dans ma bouche, enveloppé comme une chrysalide. je ne sais précisément de quoi le cœur de l’animal s’abreuve.
je danse de mes derniers pas, un vieux ballet de mon exil. je vais complètement désespérer d’elle ravager le soir tiède dans les nomenclatures.
je reçois de cette reine des petits baisers sur le front, une première voix dégagée naît en moi et ses balbutiements veut embrasser presque tout.
les dieux ont le goût des nuits blanches
je m’endors en homme
cœur de l’aube
d’une étincelle s’ouvre le concert
des gazouilles

il n’est plus question pour moi d’un retour au pays… je me résolve dans le partout idem !
Votre commentaire