j’écris des poésies sur tous les supports, elles venaient parfois et je les fuyais, à présent, j’accueille. j’aligne pour ce faire des lettres derrière un voile.
n’importe où et n’importe quand.
je sens au cours de la rédaction de mon poème et tout de suite avant ma première lecture, comme une présence au-dessus de mon épaule, et elle broie !
c’est la mort des bienheureux.
j’ai mis beaucoup de temps avant de pouvoir l’identifier, il n’y a qu’elle qui reste tapis à l’ombre et qui prend parfois par surprise. le rôle de toute force pernicieuse.
on ne peut lire qu’une seule face à la fois d’une pièce
le côté pile se laisse deviner
les chemins de nulle part
je cours derrière les lucioles
de la nuit caverneuse
je vois à quel mot au juste je devrais me pendre, l’air autour est pénétrant et glaciale. je m’aperçois que mes pensées frénétiques se figent, un piège.
pour certains ce n’est qu’un jeu.
je redoute ces instants de magie où je ne fais qu’un avec la chose, une symbiose redoutable. je me sens lasse après à repêcher le même stupide poisson.
je relis quelques jours plus tard ( semaines ! ) des écrits dont les feuilles sont encore humides. ils sont comme une redécouverte ou une vie recommencée.
à la lumière des calmes matins
comme un vulgaire mollusque agonisant
le souffle court
nul ne peut mentir sur l’idée
d’un passage
je crois qu’au ciel seront accueillis les maux ( mots ) passés que j’endure inutilement, même si les avantages de ces manifestations je les cède à d’autres.
je trouve mes poésies d’un ton bonimenteur, une sorte de traîtrise saccadée ! qu’ils ne sont au fond que d’un vieux débonnaire. je disjoncte du kalam.
cela n’engage néanmoins que mes goûts.
je n’ai fait preuve que de patience et je n’oublie pas de dire merci, merci… ! merci du fond de mon cœur à celui qui repousse l’appelle du trépas.
ils se font rares.
j’écris et cela me fait peut-être avancer
qu’ont-ils à en vouloir aux poètes ?
de l’écriture
l’hybride au bout du chant
bleu pétrole

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