je suis à peu près immobile sur une vaste plage, l’océan bouge. je me demande si tout change autour, comme sur une carte postale.
l’intériorisation m’est confortable.
je remarque les silhouettes des flâneurs au loin sur la rive, quelques bêtes mortes sur le sable et une très belle fille sous son k-way rouge.
j’essaie de l’atteindre de mes yeux incompris, seul l’horizon brumeux semble l’absorber. elle a l’air timide et moi d’instinct, je veux la pénétrer.
le fracas des vagues pèse de mille invectives
les paroles se broient
une longue-vue
la lecture aléatoire des signes
du paysage
une dernière et je vais me prendre pour un collectionneur ou comme un rang de gars ! je n’ai aucune nostalgique de mes anciens murs et pas de collier.
je repense aux peintures de Watteau.
je collection les envies ronces et les poux de coutume, comme une bourrasque qui essuie. je ne sors de l’inertie la plus désabusée.
je cherche pourtant des solutions à mes cloaques, et sans efforts, je m’arrête net. le tendant tire sur la quille, ce sont les problèmes des divinspoètes !
les échecs collent à mes muscles sans cellules
les actes se noient
le tout m’entoure
et fuit et fuit… !
et fuit
je m’assois sous le palier d’une cabane de sauveteur que je purifie. le mauvais temps s’évide et d’une mémoire ancienne, je formule des mots obscurs.
les vents emportent le traintamarre de mes idées et dans mon cœur des cintres d’acier me trucident, comme jouer un peu avec soi et cacher son nom.
je ne vois rien de l’affection de son chien, je ne vois rien de l’étendue grise… etc. je me contente de la bouteille de rhum ambré qui m’abreuve.
pour mieux me rassembler
pour me disperser
une journée de printemps
je rêve un moment pour deux
les fois d’amour
les chiens errants sont dans la grâce de Dieu.
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