tu veux vivre bêtement et t’éloigner des obligations quotidiennes, à l’état primitif dis-tu ? comme au retour des saisons que l’on considère comme nôtre.
tu ne veux plus avoir de phrases concises à méditer, éprouvé par un repu total. tu ne veux plus envisager les incongrus s’échappant d’un monde souterrain.
hypothétique !
tu veux fuir les nouvelles d’où qu’elles viennent et la partition, afin de rêver comme l’esprit d’un fleuve et jalouser un peu l’éternité des papillons.
lorsque tout s’érodera à l’épreuve du temps, brise le gel !
tu reverdiras tes mots
réticence des nuages
au calme d’une énième énigme
de la poésie
tu ne veux plus adhérer à la réalité que l’on t’a choisi, tu détournes déjà les yeux de la marche à suivre. elle est faite d’ailleurs pour qui, ceux qui empilent ?
tu veux tout oublier clandestinement sans chercher aucune consolation ni aucun remède à ton mal, lorsque tu vois que plus personne n’accepte de tomber.
tu ne veux plus rendre de compte à personne, moins encore à ceux qui osent te mentir et qui te contraignent au silence. tu ne veux même plus te décider à parler.
on s’en souviendra de l’autocensure !
lorsque le vent jouera des feuilles, la suspicion !
tu entendras les bruits de fond
du néant à la vie
il sent déjà venir l’arnaque
des nombres
quoi de plus simple que de te lever un matin, semblable à des matins de rameau, contenir ton cœur comme un privilège et partir avec l’intimité de ton café chaud.
il se peut que tu traverses l’exil du cœur, peut-être sous d’autres étoiles et pendant une période d’incurabilité ! au lieu de te dépêtre d’un sursis qui cloison dans le nulle part.
il convient dès lors de sauvegarder une certaine constance dans la durée et atteindre ta poétique, désapprendre tout en seulement une heure pour vivre, vivre… !
il y aura d’autres fécondités insoupçonnées
peut-être une transe
une eau d’or noir
réapprendre le nom de mes doigts
avant l’aube

je ne finis pas de me consommer d’écrire… ! je redoute les anathèmes et les pseudos morales religieuses.
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