Hymne de la nuit

À Mehidin.

il me parvient par la fenêtre un vent parfumé et tiède, à peine plus perceptible que le chant de la baleine, une musique de la maison des filles: du hip-hop de parade.

la ville est à bosses.

une célébration aujourd’hui, un mariage a été fait. l’innocence qui se donne des airs d’adulte ! l’atmosphère de la salle saturait sous l’or et les parfums.

je n’ai pas dansé sous les yeux horribles des convives.

je repense au terrain vague des grands nègres voyageurs, ils ne fréquentent plus l’école, peut-être que l’on partage les mêmes déceptions: rien à en tirer !

c’est ce qu’a dit mon professeur.

les retombées se voileront d’un pauvre sarcasme

les retombées nous déchaînerons

café sans sucre

mimique d’un homme nouveau

les deux volets clos

je prends le contour des voix anciennes, je prends aussi mes envolées lyriques, sans oublier l’aumône ! dans mes longs relâchements : ciel / caverne

sans relâche !

il se trouve une bougie crème et une bouteille d’eau minérale sur la table de mes petites études, comme pour un ours apprivoisé. je m’affaire sous le signe des mots.

on naît noire, on meurt enchaîné.

je vous parle de mon sport, je vous parle de mes métamorphoses ! les voiles se tendent bien sous tous les vents. je pense à celle qui partagera ma vie.

pourquoi pas l’acheter.

l’atmosphère de la nuit est noyée d’électricité

j’apprends à flotter

les vents sonores

la nostalgie de mes jours d’errance

une lance à la main

je ne pratique à vrai dire aucun sport, je n’ai aucun hobbies. je n’aime pas d’ailleurs les personnes âgés et je ne parle pas votre longue.

un garçon sans intérêts.

je fréquentais une fille que je baisais comme un apprenti ou un marabout, j’aimerais par-dessus tout oublié cet air satisfait qu’elle avait sur son visage.

comme un ticket.

je finis ma cigarette et continue les raccourcis de mon cœur qui semble interminable, mon exercice favori de catin que j’enfonce avec panache.

cet été a des allures d’une chute télévisée.

sur l’impression d’or et d’alliances qui se trament

je repose mon front sur le coude

oh, ces quelques jours !

aux dernières phalanges

des luminances

j’ai pleinement conscience de l’outrance des fêtes de l’été… j’espère regagner la même foi première !



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