À Fateh.
l’humble pendule de bois se détachait dans le salon, une antiquité. le coucou ne fonctionnait presque plus et on ne savait pourquoi.
je prenais déjà mes distances de l’incommensurable avalanche du temps, qu’il me fallait sitôt pressentir le bruit poitrinaire de la pendule: tic-tac… !
la nuit noire s’installait et mes yeux sont tombés sur une toile. on aurait dit un tableau de Gauguin, sans le cadre mural. c’était une toile sur un mur blanc.
il y avait d’autres bruits parmi l’écoulement d’un ruisseau
la lourde maison avait des coutumes ennuyeuses
l’été au village
les jeunes filles s’exaltent de joies
en djebba d’intérieur
il s’agissait d’une femme assise au milieu d’une faune inquiétante, peut-être un tombeau immobile et ses rythmes longs ! une bonté émanait de ses yeux.
éprouvés par la peine.
j’allais la rejoindre à pas ouvert dans l’éternel silence qui parlait si fort. l’antre était sublime, même les fleurs et les pierres qui jonchaient le sol étaient rieuses.
elle réorganisa toutes mes strophes avec un naturel qui inspirait l’adoration, cela m’enflammer. j’ai vu que l’harmonie de ce monde était triste.
les idées compétitifs nous possèdent.
c’était peut-être Fatima
Allah akbar !
soirée de l’aïde el fitr
un nuage s’évapore
comme dans le Coran
les cavaliers de plombs sont arrivés et pareil à un voleur dans un kiosque, je me cachais à la vue des couleurs derrière les murs végétaux.
j’en étais estomaqué.
c’est ce qui à était préétabli dans ma genèse qui m’a ramené à la réalité et consolé de cette rencontre, comme une mémoire vengeresse.
je revoyais la clairière bleue de mes vacances, les visages trompés de soleil, le feuilleton des corps en action et l’effort de tous.
je reconstruisais d’autres trames.
j’ai repris ma place sur les dalles
j’avais perdu la grande heure du secret
une nuit offre son concours
le paysage intérieur et son double
un masque rit
la fin d’une époque nous est-elle annoncée ?