on m’avait mis en garde contre les marocaines aux cheveux longs et épais, en garde aussi contre les tunisiennes aux doigts fins. je nivelais rasséréné vers le haut.
je n’avais pourtant rien d’un enfant.
c’était des consignes en général sur tout le fatras de ce qui n’est pas de chez nous, il ne semblait pas bon pour nous encourager, – les voies du succès sont impénétrables !
la vigilance des superstitieux !
ce n’était pas aller à l’encontre du mektoub, mais éviter les énergies négatives au maximum. c’était comme cela aussi la compétition, voila ce qu’on se disait !
elles restaient nos adversaires dans les couloirs, mon ami !
elles chantaient les conquêtes de nos aïeules
quelque part déchu
l’effervescence provoque le tintamarre
des sifflets
il ne fallait pas avoir d’embrassade ni de massage corporel ou autres, et surtout ne pas passer la nuit fi rahba. les précautions avaient bon publique.
absurde comme pas deux !
je m’apprivoisais à l’air d’ailleurs qui était aphrodisiaque, lors de nos rencontres internationales où naissait en moi la fibre de la désobéissance.
les paysages nouveaux me stimulaient.
je me jetais dans les bras de sirènes aux charmes médiévaux, une médaille chère à mon cœur de soufre plus que n’importe quel trophée.
je raflais pourtant quelques-uns !
j’étais flanqué de lassitude et de purs plaisirs
à la recherche d’adrénaline
une brève nuit de noce
sur le cœur trois confettis
aux pastels sucrés
le couperet de mon carma ne se fessait pas attendre, les ennuis me tombaient dessus comme la grêle et jusqu’à une période récente, je n’arrivais pas à me l’expliquer.
je ratais les saisons successivement et partout sur mon corps apparaissaient des furoncles à sommet putrescent, comme les petits volcans sibériens.
j’étais sujet au fouet de la médisance et aux moqueries de mes voisins, je réalisais que la course à la performance n’est pas faite pour mes rêves délurés.
elles me laissaient leur poison dans les veines
en plus du souvenir d’elles
une saison des hirondelles
j’effleure les mots d’une femme
qui aime ailleurs
il semblerait que pour beaucoup la vie reste indéchiffrable, mais est-ce que cela fait de moi un réactionnaire si je m’exprime ainsi ?
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