c’était pendant une fête théâtrale, il y avait une certaine hésitation dans les attitudes, une bouteille d’alcool lancé contre le mur, mais d’une colère, une blanche colère !
la soirée bâtait le plein de mondanités, j’observais le plafonnier jauni et l’idée d’une pendaison, comme une offrande ! on perd de nos jours le sens du sacrifice et de tout équilibre.
c’étaient les vagues noires perpétuelles que l’on rencontre savamment, le creux de la vague froide à perte de vue. je vous le redis, des idiots à perte de vue !
sur un présentoir les femmes d’intérieur
un mélange de cauchemars
vents troubles
les cuivres viennent jouir
ici
une fille anéantissait tous mes rêves, toutes mes peurs ! elle démolissait tout mon dépotoir de bonheur possible. il n’y avait qu’à se réjouir de ce spectacle.
j’appréhendais les forces de l’univers, je croyais au nomade serpentaire. je tenais après tout à mes illusions, indécrottables. je concevais ainsi mon autre moitié.
la vie avec certaines ne m’offrait aucun choix, j’étais le mouton à tête noire. ils me rendaient la vie dure que pour mieux m’asseoir dessus… , – et si son cœur contenait moins de rancœur, quidam !
pour elle, mes yeux étaient éteints
pourtant offerts
un idéal nocturne
les mots glissent dans le puits
du cœur
la musique était du free-jazz, les notes inauguraient l’espace. j’inventais des mots pour chaque physionomie et c’était bien. j’aimais quand les autres partageaient nos joies.
je fessais ce rêve dans le brouillard des cieux, aussi tenace qu’une vis rouillée. je me voyais danser à un mariage qui n’était pas le mien, comme un toréador furibond et joyeux.
viens et prends-moi la main une dernière fois, nous survolerons les montagnes blanches des Aurès, nous nous pâmerons dans les lits de coton en s’aimant.
une nouvelle histoire à se raconter
j’espère la dernière
la musique
il t’en faut de plus belle
pour renaître