À Oussama.
une passion que j’ai enterrée à l’âge de 21 ans, elle aurait pu s’achever cinq ans plus tôt, la vie en a décidé autrement. pour une fin, c’était salvateur.
je ne pouvais m’accommoder avec une conscience surannée, ainsi dans presque tout. mes jeunes aspirations ne trouvaient écho que dans mon miroir interne.
comme il y a un terminus pour chaque trajet, je faisais l’impasse sur certaines parties peu reluisantes de mon histoire, – à quand est le mien de départ ?
je vivais de contradictions
j’ai survécu à celles-ci
nuage d’argile
les cliquetis du téléphone rouge
j’attends la tonalité
j’étais avec une fille comme tous les moments forts, l’évocation de cette simple idée m’attriste. je me demande où en est son niveau au piano.
j’étais tout le temps dans une peur noire en sa compagnie, une plasticienne qui me parlait, fichtre ! je m’estimais néanmoins le favoris de son île bleue.
l’esprit vaqué et flou.
je n’étais qu’à moitié désolé de l’avoir perdu, les morves jaunes écumantes sous d’autres soleils m’appelaient, et ainsi coucher mes idées sur le papier.
je cherchais une souffrance illimitée
le ciel ou le pardon des cités
aube des mélancolies
une voix d’opéra me repêche
de la Ténèbre
j’ai failli perdre la vie un jour d’octobre, il faisait un rêve-météore ! le jeune poète sans œuvre n’avait rien d’une étoile du rock, encore un pli de poussière qu’il faudrait prendre.
le printemps aurait fait un cadre idyllique.
je croyais aux écrivains et leurs livres qui ont contrefait et converti l’essence des choses, sans parler de la fichue guerre qu’ils ont lancé contre les hommes et Dieu.
la mort ne vient jamais lorsqu’on l’attend, comme souvent trop tard. elle parvient à nous préoccuper ou l’inverse. elle peut être aussi le combustible.
comme les chutes d’une chanson
au diapason d’un réel
jusqu’à la nuit des temps
mon oncle m’a offert
le noir soleil
je ne sais plus où je vais… savoir d’où je viens est une page de réclamation !