
c’est dans cette mairie que nos chemins se sont croisés. depuis, rien n’a été pareil pour moi, plus le même ! au fond, je ne sais faire que ça
je nous revois encore comme au premier jour, un peu maladroits, nous attendions l’enjouement des colombes. j’avais un peu de boue entre les dents
c’est devant cette même mairie que je repasse aujourd’hui, mes yeux tapent sur la bannière et les pierres. c’est le grand Wallou
le retour des beaux matins me fait ceci ou cela
je suis rasséréné
Joyeuse journée
Ton nom ne quitte plus
Mes lèvres
une femme derrière une vitrine essaie une robe blanche. elle a l’air d’une poupée de plomb ! toi et moi, nous n’avons pas eu cette chance, dommage !
je rêve que l’on se croise au hasard des rues, tu me prendrais enfin dans tes bras. on s’embraserait comme les deux pigeons sur une terrasse
tu chasserais mes craintes avec l’un de tes sourires confiants, alors il n’y aura plus de doute sur notre union et que tu restes belle éternellement
nous reviendrons au temps des légendes qui se construisent
ils reviendront les jours à deux
Un bol d’air
Il pleut toujours sous les acacias
Un dimanche de fiançailles
je ne pensais jamais te perdre, peut-être dans une stupide mort, mais cela est moins douloureux que de te perdre dans ce monde
je reviens sur ta ville comme un enfant, elle me parait droite et distante, aussi lointaine que Tombouctou. pareil, une ville que je n’ai jamais visitée
devant ton portrait, je me perds. c’est une autre que je vois, ce n’est plus le même mystère. je vois des yeux pleins d’épouvante et cela m’indiffère
je ne sais rien du destin d’un homme
au-delà s’est compliqué
Tu es bien là où tu n’es pas
Tu es ma présence fragile et mon ailleurs
Je ne résolus pas tout
j’ai vécu très tôt avec toi, très vite, très fort… ! je marche cependant sur tes pas pour ne pas marcher… !