
du quai des jours mon navire s’éloignait, mes hélices du drame… ! j’avais le crâne étoilé, la coque abritait un sans nom où le fil de la sonde se rompait
je glanais les réponses de l’enfance du ciel et de mes voltiges. je ne tenais pas rigueur à l’adversité et j’exécrais les idées fixes et habituelles
le vieux soleil se brisait sur mes os de nacre, je suivais sa régénérescence, sa traversé sans rives… etc. je croquais à tous les bouts de femmes
je vivais la bohème et rien devant
les vents givrés fouettaient la table de mes anches
les nuages rouges
une fin du jour pas réel
sous mes yeux
je marchais sur les routes vallonnées à la recherche d’une trace tangible de Son existence. je ne ressentais aucune peur, l’élu de mon cœur étant endormi
j’espérais vivre d’air.
les mots qu’Il m’inspirait, je les scandais à mes sœurs et à mes frères de croisade en retour, si ce n’est de l’univers tout entier à moi-même
je poétisais mes rêves comme un usurier, un chameau qui mâche des rêves…etc. je restais à l’ombre des nuits à me lire et j’aimais cette lumière plus que tout
les éclairs m’éblouissaient par moments
toutes les voies menaient vers Lui
les rêves de printemps
une relecture de la neige des mots
jusqu’aux soirs bleus
il me restait quelques-unes à déshabiller et comme à chaque instant, je palpais d’une main légère le noir carnet qui se trouvait dans ma poche intérieure
je croyais que la vie aspirait à la beauté du cœur et à l’amour, que c’était du moins une fête, alors que les frères minaudaient avec le Très Haut
je me souvenais de la rive des morts qui scindent, échappant par là même à leur pénitence ! j’étais déséquilibré après tout de vivre mes floraisons
de la finitude
les étoiles naissaient d’une obscure tendresse
le réel dément
lorsqu’on s’applique en dehors
des mots
vous revoir, c’est me voir… et subir votre châtiment !