À Lionel.
du quai des jours mon navire s’éloignait, mes hélices du drame… ! j’avais le crâne fêlé, la coque abritait un sans nom où le fil de la sonde se rompait.
je glanais les réponses de l’enfance du ciel et de mes voltiges. je ne tenais pas rigueur à l’adversité et j’exécrais les idées fixes et habituelles.
comment faire bonne figure ?
le vieux soleil se brisait sur mes os de nacre, je suivais sa régénérescence, une traversée sans rives… etc. je croquais à tous les bouts de femmes.
je vivais la bohème et rien devant
les vents givrés fouettaient la table de mes anches
les nuages rouges
une fin du jour pas réel
sous les dérives
je marchais sur les routes vallonnées à la recherche d’une trace tangible de sa Magnificence. je ne ressentais aucune peur, l’élu de mon cœur étant endormi.
j’espérais vivre d’air et de l’eau des sources.
les mots qu’Il m’inspirait, je les scandais à mes sœurs et à mes frères de croisade en retour, si ce n’est de l’univers tout entier à moi-même.
je poétisais mes rêves comme un usurier, un chameau qui mâche des rêves…etc. je restais à l’ombre des nuits à me lire et j’aimais cette lumière plus que tout.
les éclairs m’éclaboussaient sans gouverne
toutes les voies menaient vers Lui
les saisons d’ailleurs
une relecture de la neige des mots
jusqu’aux soirs bleus
il me restait quelques-unes à déshabiller et conclure par une révérence, mais ma main légère palpait le noir carnet qui se trouvait dans mes poches.
je croyais que la vie aspirait à la beauté du cœur et à l’amour, que c’était du moins une fête, alors que les frères minaudaient avec le Très Haut.
je me souvenais de la rive des morts qui scindent, j’échappais par là même à la pénitence ! j’étais déséquilibré après tout de vivre mes floraisons.
de la finitude des mots
les étoiles naissaient d’une infinie tendresse
le réel dément
lorsqu’on s’applique en dehors
des cœurs

vous revoir, c’est me voir… et subir votre châtiment !
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