à Amel.
nous tomberons dans l’immensité de la nuit
comme un diamant poli qui soudain nous tomberait des mains
la nuit pour toute éternité sera une roche
nous tiendrons en haute estime son aura
l’écriture sera illisible
comme un soleil
le soleil d’un univers entier
le temps se ramifiera pour les causes perdues, des chevaliers !
ou nous manquerons dans les forêts où on ne peut jamais rien voir
nous verrons qu’à nul autre pareil chance
un truc qui nous fera dire et rien d’autre
nuit de mai
la sacrée dépendance musicale
une histoire à deux
la vie sera courte comme nous en aurons conscience
la fin sera aussi belle et courte
elle se révèlera par une continuité d’accident et au besoin
un renoncement, devant l’Unique et Clément
le rendez-vous fixera nos vérités à la croisée des chemins
il se passera quelque chose lorsqu’on s’y attendra le moins
il nous apparaîtra qu’une infime partie de ce qu’elle est réellement
cela équivaudra à presque rien
nous nous affranchirons aussi des questions sur l’attachement
l’appartenance qui s’annulera
le sens de la meute qui nous préoccupera
femme ballottée
après l’hôtel de la plénitude
et magie noire
la pression de la morale ira bon train
il y aura sûrement des solutions plus haut dans les profondeurs du ciel
peut-être aussi dans les livres saints
nous aurons à la place cet air ambiant et allergène que l’on hume
comme des sourires de cloches sous la respiration calmement
la vie s’échappera et ça ne sera qu’une différence de point de vue
nous lèverons le voile d’une réalité qui nous refuse
est-ce que nos attentes coïncideront avec nos aspirations ?
nous mentirons comme Sulaiman Le Magnifique
rien ne sera vil. oh, Dieu accomplira nos métamorphoses !
nous nous absorberons et tout coïncidera
un ciel idyllique
le mauve de mes yeux
vibre en dedans
nous aurons du chien ancien
du style pour nous risquer aux altitudes des nombres zéros
nous nous verrons à l’ombre des baleines touchées par la grâce
de tous les âges avec des divinités passagères
où chaque mot aura sa toile de symbole et de complexité
le recueillement nous sera bénéfique
le vent nous soulèvera et fera peur aux heures des pures rêveries
bien après que les faucons emporteront nos manies
vers l’Afrique aux pupilles de joailliers
nous goûterons aux cultures d’en bas
comme les matins d’azur à venir qui se clôturent
l’haleine en farandole
un bâtard sur une piste
de la stéréo
nous arriverons à dire les choses de trois différentes manières
nous irons par la suite le plus loin possible dans les raisonnements
en restant perplexe devant les mystères
des disjonctés comme les mineurs celtiques plein de doutes
de lèvres tendres pour leurs femmes
nous conviendrons de ce dernier encrage et quelle aventure !
nous nous figurons chaque instant volé à vos côtés comme une révélation
ce qui devra être pour le reste de vos vieux jours
tout ce dont les hommes auront besoin
les histoires qui s’achèveront et nous
la déconvenue
de nulle part
sa peau souple entre mes mains
de cendre
nous pousserons nos petites barques au large avec des voiles neuves
des voiles de reconnaissance et liberté
les cales seront à disposition pour les navires endommagés
nous retomberons bien sûr dans l’eau froide et glacial
puisque n’ayant qu’un ramassis de vomi dans la bouche
de l’alphabets indigestes
nous serons les autodidactes de la vie, les points extrêmes de l’époque
des hybrides qui ne sauront pas écrire sans l’aide d’un correcteur informatique
nous apprécierons les choses sous un nouvel habit
de l’art aussi d’évoluer seul
comme l’ami des grandes solitudes
toucher visuel
besoin immédiat du ciel
une raréfaction
nous désapprendrons le commun amour
d’une aube la touche nouvelle
les expériences seront d’un moindre regret
nous nous attèlerons pour y remédier
comme parfaire ses noires études et jouir de soi
de dire lorsque nous aimerons un peu chaque jour
personne ne mourra vraiment
cela sera tout bête au final
nous préférerons la philosophie de nos chers stoïciens
et prendrons tout dans la déglutition
nous ne nous referons pas
l’âme enrubannée
je finis le thé accoudé
sur mes béquilles
nous rêverons ce soir aux paroles sans âges plus que d’habitude
à l’enfant terreux aussi, un peu !
nous nous identifierons à presque tout et à rien qui fige
les moments qui prélaveront seront le Souvenir
en ignorant si les événements se rattachent à une réalité vécue
ou le fruit de l’imagination
nous nous aventurons dans la prescience sur l’avenir
comme un simple jeu de divination, une lecture
nous répèterons que l’avenir bride l’homme
les rêves formeront la jeunesse autant que les voyages
donc plus d’avenir possible sans rêveur
kermesse de l’été
le jus coule sur le menton
des sourires
nous presserons nos fruits gorgés qu’avec plus d’empressement
l’enfance se révèlera païenne
nous nous arrêterons de cultiver les fleurs
comme de retourner nos pensées
nous noierons nos forces contre les pertes de mémoire
hargneux parfois de nos insolations et de la fièvre
nous choisirons de la vie ce qu’elle a de meilleur à offrir
les petits moments heureux et ça ne sera que justice
le mieux à cet instant entrevu
entre autres bien le bonsoir et au revoir
le temps d’un regard
bonheur monstre
le vent éteint les braises au loin
de mes vœux