les jours qui précédent un départ sont toujours particuliers. cela est décider, je ne passerais plus par-dessus ce qui me traverse et m’arrive
je crois que tout est lieu de poésie : un nuage qui passe et s’évapore, une respiration calme et régulière, le bruit du moteur d’un motocycle… etc.
nous-sommes souvent appelés vers un ailleurs, comme répondre à l’envi d’un voyage. c’est parfois tellement dérisoire
la pleine conscience de moi-même et de ce qui m’entoure
puisque il y a le revenir, revenir… !
drapé d’un souvenir
le cœur abrite les recueillements
du crépuscule
il doit avoir d’autres climats chaleureux et clément, comme le coin d’une rue où on peut facilement rencontrer la femme de sa vie ou Dieu
il y a ceux qui poursuivent les femmes et les automobiles. les femmes sont sages et puissantes, comme une locomotive des années dix
une femme fait confiance à son intuition, à ses capacités physiques… etc. elle peut renverser le monde ! mais la confiance, elle l’accorde rarement à un homme
je ne sors pas ce soir
je contemple l’orage depuis la fenêtre
un train passe
le mirage d’un éléphant rose
s’intercale
c’est joli la pluie qui tombe du ciel un soir d’été, et moi, je vais finir seul… ! les feuilles d’herbes me recouvrent tout entier, et moi, je vais finir seul… ! parce que je parle d’amour
je ne devrais plus tendre mon cœur à qui ne veut prendre. à cet instant, un pigeon roucoule, est-ce seulement le présent ? l’accueillir dans le noir tourment
le plus terrible est combien la chose me semble facile, comme une vision oraculaire ! alors qu’il n’y a aucun endroit propice à l’émergence d’un nouvel homme
seul et déprimé dans mon petit appartement
je repense à l’oasis de l’étalage
les chants d’un ciel d’été
les prières et les pleurs
prière !
je me suis toujours invité à peaufiner, ailleurs… !