À Hakim.
je raconte mon expérience de la poésie, mon univers intérieur. une sorte de comète olympique ! terriblement doué, un bonheur presque parfait de ne plus être
je suis défectueux comme la machine dans mon rêve initiatique d’il y a longtemps. le cambouis est-il un signe ou parce que justement je rêve !
la chose étrange est qu’un jour, j’ai pris le cap inverse de ce que je pouvais entrevoir dans le champ des possibles, comme sceller ma vie à sa propre destinée
toujours à contre courant.
je m’accepte
c’est-à-dire mort en sursis !
le cœur audible
je marche sur l’estrade du royaume
qui grince
je n’appartiens à ce monde que pour un temps, peut-être que l’on me coupera un membre. un de plus ou de moins, là ne réside pas le salut de mon âme
j’ai déchiré le voile qui me séparait de ma conscience, une force tranquille que je perds parfois quand je fais crédit au doute
tout ce que je peux penser ou dire et loin de la vérité, l’erreur est ma bannière. je suis issu d’une lignée de raté que je connais à peine
l’amitié est sacrée qu’il faut vivre pour me comprendre
il m’est dit bonne chance
je suis mort un matin de juillet
à Talence
sous l’ombre froide
d’un arbre vert ordinaire
ouvert sur moi-même
loin du regard des hommes et des bêtes
il était 11h34, l’an 2007
la poésie est une spirale dans un cône, l’autre bout est sans fin ! très peu de gens reste indemnes et à la surface. il vaut mieux s’accrocher à sa table
c’est un saut dans le vide sans harnais !
l’importance des choses qu’ils m’aient données de lire, de voir ou d’écouter, les montagnes digérées, la vie sans fils… etc. n’étaient que le prologue de mon être
des abstractions.
je ressemble à ma voix intérieure et à une langue habitant un lieu. je tiens un inventaire de mes cauchemars éveillés, comme s’ils s’installaient entre mes yeux
l’homme subsistera
je crois qu’aujourd’hui il le doit
la migraine d’une carpe
l’ombre d’un nuage au-dessus du prophète
dominus vobiscum !
de petits riens à rien du tout, suivez mon regard et n’en faites pas une affaire personnelle… !