À Véronique.
il buvait et sortait tous les soirs puisque tout est voué à disparaître, c’est lespeurscœurs d’un homme qui ne pouvait oublier les morts.
seule sa mémoire hâtive nous séparait !
l’âme aussi légère qu’une sainte colombe, il avançait vers l’oncle défunt et parlait ! le ridicule d’avoir cru à son retour ne le tuait pas, il parlait.
il brûlait les pétales de roses entre ses mains.
cet homme partageait une bière avec un mort, peut-être que le diable l’entraînait et cela suffisait à son ombre. le cornu est le prétentieux des cavernes !
il mesurait sa futur place entre les tombes.
les rivières suivaient leur cours sous terre
la tombe de l’oncle !
il était en difficulté et en marge de la société, surtout farouche ! les épreuves qu’il lui fallait endurer, les femmespivots qu’il croisait se voulaient salvatrices.
il entendait souffler le vent de la nostalgie, le ciel montait de biais, le ciel quand il faisait presque nuit sentait le caramel ou quand elle enlevait ses hauts volants.
la terre les attirait l’un vers l’autre, deux aimant ! il la voyait à demi-nue par l’entrebâillement de la porte, les bas noirs qu’elle enroulait. les jambes de calcaire s’entremêlaient.
les corps ineptes
tous deux se recommençaient
une légère tachycardie
ton visage a une teneur de sel
qui ne mène pas large
je disais qu’il y avait comme le sacre du cimetière ! il était absorbé par une force étrange, les nuages rococos fécondaient la terre, tout semblait capitonner de sperme.
le soleil peu habituel à cette saison était grivois, un oiseau chantait sur la branche d’un olivier, les mouches chiaient leurs larves et s’observaient… etc. une calamité.
il voulait revoir les lésions du bonheur et tout désapprendre d’un même coup, s’étriquer le cerveau à la manière d’une laine humide et froide. c’était encore de lui.
une femme urinait derrière un arbre.
il parlait de la déchirure
du soulèvement

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