il fait son marché pour ce week-end, comme rare ceux qui savent l’exil ! déjà l’aube avec ses couleurs décimées sur le toit de quelques chenilles.
l’homme dort sur la paille d’un pays après une lecture. je serai de sa vie bouleversé, et de sa mort, j’en serai changé. il se sent ce matin fragile.
c’est de la mort dont il a le plus peur, la mort lente dans le cœur des gens et de faire souffrir avec ses vérités inopérantes. seuls les mots savent le faire trembler.
rayonnages algueux à porter de main
cet homme n’existe pas
un corps amphibien
une assiette de melon à volonté
origine Enfance
il s’amarrait à des archipels noyés dans le spasme, un guérisseur des meurtris. les pensées noires mûrissaient et tout le poids du pêcher sur ses yeux fermés.
les cœurs s’épanchaient jadis avec une sérénade pour chaque nymphe aimée, puis tombaient les nuits pesantes et les coups de téléphone crypté.
lorsqu’il est question d’amour propre vaut mieux se taire et laisser, une grâce nouvelle vous inonde, elle est d’un amour pur et sans objet.
comme de l’amour pour l’être aimé.
l’envie pernicieuse gangrène nos vies
les sirènes du premier mercredi du mois, pourtant !
pèlerinage nocturne
il sort à l’aube aux petites froideurs
ô le premier jour !
mon Dieu faite que le temps de la paresse et le bon positionnement des astres lui reviennent, les matins du postillon endormi… etc. il y a mieux qu’un sevrage !
cueillir tous les fruits !
mon Dieu faite qu’en ce monde on pleure les poètes vaincus… ô filles des célestes nords ! il abordait vos rivages rocheux sans crainte, son cœur creux.
mon Dieu faite qu’après la mort il se remémore les existences qui se sont croisées à la sienne, et qu’ils le fêtent ! de tristes âmes qui montent comme du pollen.
un poète poursuit les chimères
l’atelier d’un bon poète sont ses morves
l’après-midi d’un faune
le couloir de la vieillesse s’arpente
à pas de géant

emporte-moi sous ton aile petit moineau… je n’ai nul part où aller et je cherche à disparaître… !
Votre commentaire