À Ghiles.
il n’y aura un jour plus un mot d’amitié, plus personne n’apportera de solution ! ce monde gagne à tous les coups. Il gagne à tous les coups.
je finirai seul et béat.
je traverse une incessante lutte dans l’anonymat, cela n’empêche plus la mort de me toiser. je reconnais son cartilage partout où je pose mes pas.
j’aime l’enfance rude des Balkans, les apatrides et les vagabonds. ils disent que les justifier, c’est aimer. je n’en peux plus de vos scènes cyniques.
je lève la parole
le chef de file d’un tandem d’enfer
une fête de la pluie
je me balade au sein des sons primitifs
la gorge dénouée
les gens se réjouissent plus de l’absence de Dieu. moi, je me remets à Lui pour qu’il les inonde de bienfaits, je me remets à Lui pour les malheurs.
je laisse m’envahir l’onde d’une terrible tristesse, comme mourir un peu à ses idéaux, comme dans un éclair sentir le tressaillement du temps incréé !
j’ai mal de ce qui reste suspendu entre nous, plus la force de me dresser contre ! les vers reconnaissent la chair tendre des bienheureux.
il suffit d’un cauchemar pour dévaster un homme
pourquoi Dieu fait la sieste !
une larme d’hyène
ils ricanent le peuple de Dieu
sur la foi de sheitan
je ne réduis pas la vie à un vulgaire calcul, la traversée serait perdu par avance ! je m’ouvre au domaine du signifiant, curieux de la tempérance de certains.
le seul crédo apparent !
je ne m’aperçois pas de l’étendue du mensonge, des subtiles détournements et de nos différences… etc. cette mascarade perpétuée depuis le premier soleil.
je n’ai plus peur des chiens dans les rues caverneuses et sombres, quoique ! j’adhère encore à tous les galimatias et je continuerai de jouer.
je sais reconnaitre les chemins gauchis
les rats mangeures d’oiseaux
un enfant sur un banc
les pigeons drus baisent
la crème au citron

chercher des raisons aux coups que l’on reçoit, c’est méconnaître l’amour que l’on porte à son bourreau.
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