les épines du rosier te piquent, tranchantes qu’elles deviennent dégueulasse ! tu fumes entre temps, attentif à la durée de ta cigarette.
ce moment peut te sembler une éternité lorsque le doute te submerge, tu survis à des crevasses. elle crée des ponts entiers suspendus, en suspens.
un jardin où les rêves lointains te fument, rabâchés ! tu transcendes une croisière aux grès des saisons. elle a aussi son rythme, une sorte de vertige.
le sang coule
tu penses que la nature n’est pour rien
une baisse de la vue
s’en vont naître les papillons
entre les cloisons
longue est la durée de ta cigarette, tu fais semblant de fumer par crainte d’être surpris. tu poses et reposes la nuit sur tes attentes, les épaules légères.
les instantanés qui délivrent du réel, la salive mouille le filtre, elle s’offre sans retenue, tu la désir. tu la tètes comme le bouton d’un sein recouvert par un tee-shirt.
il n’est pas nécessaire de parler lorsqu’on fume, c’est inscrire son nom sur les nuages, ô feignante saison ! les roses ont le parfum des taxis algérois.
les tentatives d’échapper aux rails
d’oublier !
la durée peut mener loin, un interminable exil. tu aspires certainement à une reconversion, tu finiras peut-être châtrer dans un presbytère.
tu rêves encore !
il n’y a pas toujours de la lumière au bout et ce n’est que partie remise. elle s’éteint, se consume et autonome ! tu portes tous les signes d’un rénovateur.
lorsque tout s’en dort et que tu t’époumones de ta dernière cigarette, tu te racontes une petite histoire pour t’envoler, comme happer par les hauteurs.
elle te fait gagner en espace
te réconforte
au coin du ciel
je suis puni à l’éternité
de son feu

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