je suis profondément blessé, libre de vous aimer encore et blessé. il me semble que les apparences exhibés ont comme une odeur de friture sur un corps.
j’ai quelque chose d’une plante qui survit et une marre, sous peu, je serai noyé par les regrets. c’était moi en chemise blanche dans les squares de contrebande.
je me souviens d’un ciel penché sur mes vendredis, peut-être qu’ailleurs j’étais heureux. le printemps des rêves bridés s’était achevé outrageusement.
l’amour hante encore le froid de mes nuits.
j’incarne comme naît un poème au monde
une faim parmi toute que je reconnais
un destin singulier
je récolte les divins mots
des passants
je suis calme et relativement stable au seuil de l’embouchure, les nuages planent dans mon cœur, aussi lointain que les miaulements noirs où se solde le néant de mes désirs.
j’épouserai la poussière et chère est la poésie, une mollesse ! l’urbanisation à outrance kakatoésque, le siècle monte sur l’ambivalence de vos mœurs.
j’entends mon cœur battre: chou-chou… ! la nature parle une langue nocturne, comme ma ville qui verse sur moi et m’ensemence. je m’efforce surtout à ne rien gâté.
je rentre dans les nuits Tizi-Ouziennes
comme on tombe en disgrâce
une nuit d’été se révèle par toutes les nuits de sa Ténèbre et de l’absence, une majesté entre les planches si j’espère, douche froide ! qui peut venir m’aider ?
est-ce qu’il y a quelqu’un qui peut venir résoudre les inexorables nœuds ? les mots familiers me dissolvent, la primevère de ma langue est l’enfance.
elle fleurit ce recueil, un spectacle.
je touche du doigt quelques cimes inexplorées et défendus, sans rien consigner,- est-ce que tous les vents tombent ? je m’allonge comme dans une grotte peu profonde.
je croque une pomme.
comme une expérience de l’inaltérable goût
l’inattention répétée

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