j’ai en mémoire le souvenir de nos sommets au pied du lit, le toqué de mes voisins et des tâches multicolores sur nos corps… etc. je voudrais par cet aperçu de nos frasques inspirées te redonner le goût
le goût des fruits mûrs et sauvages.
je me reconnais en toi pour prétendre à une relation qui j’espère évoluera. une vie à tes côtés est toutes les absentes. la mienne, je te l’offre en héro négatif. réponds-moi, je m’exercerais à ta langue
je ne sais pas ce que cela signifie!
une femme qui se bat, une adversaire. je ne souhaite que l’aimer et aimer nos feux de bengale. Bill Evans dans la stéréo, nous deux sur le canapé… ! quoi que tu puisses en penser, je te promets d’arrêter d’appartenir au vent
une vraie pollinisation!
deux amants des paradis retrouvés
les jeux d’enfants
ton silence m’écorche le sang
l’odeur du jasmin me blesse
me blesse de mille morsures de serpent
la lune est une tendre amie
le soleil est comme une fête
le jour décline morose
comme les mots que l’on ne peut rattraper
je sèche mes larmes longtemps retenues, une consolation. mes nuits se voilent et me rendent à silène et ses velours. tu aurais dû être là et me calmer, une vraie pleureuse. je n’ai touché à rien depuis la dernière fois
ce qu’il faudrait taire.
j’oublierai sans effort tes longs secrets et mes cigarettes. je les oublie pour trouer le ciel un beau matin, comme ce jour de septembre où il pleuvait, lentement. je me souviens de tes tendres mots et à peine une vue d’ensemble
un univers que j’emporte n’importe où.
nous deux s’il en est ainsi, c’est aussi bête qu’une lanterne d’escalier pour rentrer chez soi, lorsque la nuit est tout à fait morte. tu es mon enchantement onirique, un frétillement. Dieu que tu me manques, reviens-moi !
une supplication obscure.
je refuse tous tes avatars
ton cœur ou rien
à-côté-de-la-maison-il-y-a-des-logements-sociaux-habités-par-des-petits-diablotins-qui-jouent-à-lancer-des-projectiles-de-toutes-sortes-sur-les-chats-errants-qui-inévitablement-atterrissent-dans-la-cours-je-rouspète-au-delà-du-mur-de-séparation-et-après-un-bref-instant-de silence-j’-entends-leurs-pas-s’-éloigner-je-me-figure-qu’-ils-ne-font-que-fuir… !
je ne te comprends pas encore entièrement, mes tentatives de te joindre ont toutes échoué, voilà une quinzaine que je n’ai aucune nouvelle de toi, perverse ! j’ai libéré autrefois les ailes de mes amours qui quantifiaient tout
tu es mes yeux et mon unique horizon.
il me fallait pourtant courir de misère choisie sans me retourner, et si tu t’obstines ainsi je crois que tu connaîtras le même sort, comme l’étoile du matin qui court vers sa perte, une cymbale ! et moi, j’aime les marathons
en dehors de toute prévisibilité.
je te considérai pour morte après une certaine date limite de purgatoire, est-ce que tu me comprends ? je ne voudrais dans ce cas plus jamais te revoir et ceci prendra effet le jour de la réception de l’avis recommandé
je ne suis plus certain de ce que j’avance
le sablier est retourné
dans ce pays et loin de toi
je suis l’étranger
je sens l’exil du cœur
je revois une fenêtre qui apaise mon esprit
je revois l’arbre de l’enfance triste
je voudrais pour mourir poser ma tête entre tes mains semblables à la froideur d’une feuille d’automne
je t’envoie une peuplade de baisers
l’étroitesse de mon esprit m’épargne moult soucis
monsieur Moult et la bosse d’un dromadaire dodelinent dans la ville !
ce n’était qu’une trêve, cela m’interrompt…!