Partir comme on épèlerait le nom des saints

à Nader.

1/3

je ressens les années d’errance et de fuite, les départs par centaine et les sentiments de l’espoir avachi qui les accompagne.

je ressens des vents contraires qui préludent à ce qui va me suivre

mes yeux d’Ulysse se posent sur ces jours passés et profondément regrettent.

les désirs ultra-plombés, les dents qui claquent… etc. comme ronfler la mesure de ses doigts de corail rose

je me souviens des trains de nuit qui me portaient, le vent pourtant siffle dans mes oreilles. je n’ai cessé de partir

les vols d’oiseaux dans les champs parcourus à toute vitesse, les paysages qui lavent encore le seau du souvenir et aèrent mes paumons

je suis l’exilé des vieilles fortunes

une mémoire lourde à porter pour mes frêles épaules  

2/3

je m’attelais à l’étude des astres et des corps ravagés très tôt dans mes saisons qui creusent comme une pelleteuse,- les lois du seigneur requièrent du silence !

le genre d’indicible qui vient d’en haut !

je jetais la clé sous la porte pour rendre l’écho de mon âme friandise, la noirceur des baisers de la veille promettaient une disparition.

je froissais mes sandales pour revenir parmi les étoiles, comme les mots confus qui éclosent dans ma tête

je ne suis que la moitié d’un amour brisé, et si un jour je tombe dans la moire de l’humide clarté, sachez que jusqu’au bout je vous ai aimé.

l’esthétique d’une poignée de feuilles font un ensemble harmonieux

longtemps et reclus dans les murmures d’un mal logé

je doute à présent de moi en parcourant le monde, mon âme vibrante de ses trésors inexplorés et couverts, même de la petite et innocente rosée.

j’aime les choses non-apparentes et qui ne disent pas leur nom

j’ai grand froid

je poursuis cet instant d’éternité d’une grâce renouvelée, les nuits sans pareille glissent irrémédiablement et bientôt incommensurables.

je me rend compte qu’Ulysse avait un équipage et des compagnons de voyage

je me lève lentement de mon siège pour prendre un recueil hors du temps qui plante une graine, une complainte maladive.

je me laisse être au firmament, sans germe et sans aucun remord dans le cœur

puisque la vie est une escale

je fraude tous les trains



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