à Rochdi.
je réapprends à aimer…
vous dites que l’amour est un sentiment infini ?
j’ai fermé à un moment les portes, comme un raccourci vers la nuit.
je ne sais après comment le vivre,
il m’est difficile de l’exprimer.
je ne sais rien d’autre que mon insignifiance, la table de mes échecs qu’il me faut réchauffer.
comme le travail des choses précieuses, l’orfèvrerie, les pierres, etc.
j’ai une insuffisance étroite avec le Soi,
une nommée dans une certaine économie de l’ordre.
j’offre ma vie cela va de paire
vendre mon âme cela me laisse réticent.
l’oisillon becqué
souvenir des chants oubliés
qui démêlent
qu’est-ce qui se bouscule dans mes entrailles et remonte à la surface des scènes incompréhensibles à l’entendement ?
je n’ai plus foi en la vie,
n’est-elle pas à contre cœur harnachée !
le raz-de-marée qui submerge le sol emportant les édifices de la honte…
et mon corps inondé…
et mon cœur prend le flux des vagues…
je ne fais que surnager en suffoqué.
je revois mes départs vers les anneaux de glaise sphérique,
les mêmes planètes aux pupilles blanches qui se balancent jusqu’aux matins colossaux en pleurs, etc.
je passe sur mes nuits givrées,
les lendemains soulèvent mes craintes.
corail du ciel
on est toujours au sud
de quelqu’un
j’erre souvent dans mes abîmes,
une légère tendance à la mélancolique et me voici devant vous débarrassé.
j’enracine mes espérances dans vos semblants de sincérité.
je me tiens en marge de la société,
cela me permet de recevoir, de passer.
j’arrive parfois à trancher dans le vif,
il faut dire que ce sont là pour moi des instants particuliers.
je suis franc et honnête avec moi-même sur mes envies et dans quoi s’ouvre l’aventure.
je me parle à cœur ouvert, comme je parlerai à Dieu.
l’espoir m’est permis
ô quel drôle d’espoir nous concevons !
douceur de la nuit
musique de la brise d’été
sur les feuilles
vous êtes en piteux état que ça devient presque déconcertant,
quelque chose s’est cristallisée là
j’irai jusqu’à dire le contraire si je ne vous voyez pas.
je doute que ce soient toutes ces traversées qui vous laissent sans droits,
ne vous minez plus…
ne vous demandez pas comment…
je crois aux occasions fournies pour redoubler d’efforts.
je ne suis qu’un modeste généraliste,
excusez-moi un instant, s’il vous plaît, je dois rependre à cet appel… !
vous passez par-dessus des eaux opaques
les chemins qui en disent long.
l’appel à la prière
mêlé à l’aube et les oiseaux
repend oui
je vous disais que personne ne peut deviner votre désarroi dans les cinémas, à la plage ou dans les balades au parc, etc.
seul, vous éprouvez les remous.
essayez de sortir, amusez vous !
voir du monde n’est pas si mal !
cherchez dans vos anciens contacts, remuez-vous !
parlez-moi, il est toujours question de votre femme ?
cela fait un bout de temps que l’on se voit,
vous rentrez régulièrement à ce cabinet
et dès que vous franchissez le seuil, vous disparaissez !
est-ce que vous tiendrez la distance ?
nul n’échappe à ses erreurs.
plage vide de présence
abonné à la buissonnière
du mois de mai
je vous conseille de mettre toutes les chances de votre côté,
peut-être qu’un jour elle se rendra compte de son erreur, ou jamais !
vous aviserez le moment venu.
je suis attristé par votre situation actuelle difficile,
vous butez sur des questions sans fin,
mais ne soyez plus tributaire d’une histoire qui vous détruit.
je tenez à vous dire que mon soutien est indéfectible,
continuez à venir me voir lorsque vous jugerez cela nécessaire.
nous pourrons reprendre à votre guise.
vous et moi, c’est tout comme !
gardez à l’esprit qu’un médecin peut nuire.
court-circuiter le réel
le sourire d’un homme
coutumier du rêve
tout me ramène indubitablement à vous,
vous êtes partout à la fois, à l’intérieur de moi aussi !
du plus lointain souvenir au geste le plus anodin.
vous m’avez un soir sacré poète.
vous affichez plusieurs visages à mon inconnaissance.
la primauté à l’étoile de ma vie,
une guide dans un pays où les étoiles sont de mousse.
revenir n’est plus possible entre nous,
après tant de sacrifices et d’habitudes regagnés.
retournez au pré de vos proches et dites-leur qu’ils n’ont plus rien à craindre.
je tiens à rester debout, à me ronger la peau.
brève nostalgie
je danse le hip-hop parfois
dans ma tête
vous me poursuivez dans les moindres recoins, sans exception.
on s’est mis hors de la vie lorsqu’on s’est aimé…
plus personne ne peut nous l’enlever, ou l’effacer.
j’aimerais tant vous revoir pleurer…
ne serait-ce que pour avoir le cœur net sur mes sentiments passés.
je m’affranchirais de ma nature de démembrer.
je ne suis presque rien sans vous…
le témoin involontaire au drame de ma vie.
je surpassais sans conviction des hommes dans la fureur de vivre.
je croyais à votre histoire plus que tout.
une histoire qui m’aveuglait.
échos de pas
rappellent les deux âmes qui vagabondent
dans la pénombre
c’est de mon amour meurtri que je meurs,
j’étais béni des dieux et mes prophéties se réalisaient.
est-ce qu’il y a encore une femmemerveille en ce monde ?
je laisse derrière moi des univers infinis et rien d’autre,
d’une interstice à des murs indéchiffrables.
je ne peux me dire et voir venir en me laissant choir.
toutes mes pensées vont à Dieu qui créa la terre et les hommes pour vivre en paix.
j’ai vécu en paix avec vous dans certains endroits calmes et doux,
si seulement les regrets ne dormaient pas à mon chevet.
j’aimerais vous parler de Lui.
la vie n’est plus qu’une mort heureuse.
petite magie
laissez-moi encore vous vivre
entre les lignes