À Kamel.
il prend une serviette, un peu sonné. il tâte l’air frais et respire en essuyant d’abord son visage, la tête à moitié penchée sur son épaule.
les gestes sont imprimés dans ses gènes, une frappe. automatismes ou essence de sa vérité, qui saurait répondre ?
il regarde ce corps qui un jour le trahira, sans doute épuisé. personne ne lui a appris à s’habituer.
comme à chaque fois
le portail reste sans réponses
aux mystères de l’eau
les bras qu’il ne sent plus et qui deviennent lourds ne lui sont peut-être pas étrangers, mais d’un gladiateur !
le torse et les poumons amples qui répondaient pendant la séance sont chauds, olympiens, se développent.
il regarde l’eau verte avec une odeur d’égout qui sculpte les corps hypnotisés, les plots de départ jonchés de matérielle d’entraînement de façon chaotique… etc.
il n’a encore une fois qu’effleurer ses capacités
un portail bleu
les machines sentent le neuf
en coup de vent
il se dit que demain, il n’y retournera pas ! il se dit que s’en était assez d’endurer ! il se dit qu’il n’avait rien d’un athlète !
il sait que le labeur est derrière lui et qu’une sieste lavera ses visions, il n’a jamais su gérer la fin d’une saison.
le ciel abonde tellement de vies nouvelles et surtout sans épreuves, il y croit. il y croit comme un engagé qui ment à son capitaine.
une accalmie dans le schéma de vie qu’il s’est créé
les générateurs de l’été
le poème renait de ses cendres
entre les dents