À Sihem.
ils sautent l’entraînement terminé la tête la première sur une terre rouge, la peau glissante et le cul bombé. ils ne se parlent pas.
vous vous figurez bien un train qui rentre en gars, non ? sauf qu’ici, le ciel mousseux leur tombe parfois sur la tête, comme la pluie !
le train s’arrête en noir et blanc.
un ciel bleu d’azur
les enfants nagent vers la nuit
ainsi que des dieux
ils ne savent plus lire en riant et pourquoi marcher ou parler, alors quoi ? seul l’idée du martyr gouverne leur raison.
ils ne cherchent rien de particulier à se surpasser, à briser leur cœur. ils traversent des kilomètres à la nage et en eux-mêmes, c’est tout.
souvent entre sept collines
une soirée d’été où la lune est pleine
le vent fraîchit derrière les vitres
( il n’y avait pas de vent en cette belle saison ! )
en l’an onze…
c’est d’une nageuse qui se tait jusqu’à les matines
l’eau clair chaque jour les boit
les gazelles battent le caveau du Tibre
ils savent par contre glisser lentement jusqu’à leurs lits, l’exploit ne demande pas autant à des adolescents !
il y a aussi une faim qui creuse et quand même soif, comme des cyclopes sans les vivres ! même si plus personne de nos jours ne croit à ces créatures.
encore moins ceux qui les créent !
l’échine d’un rêve est l’ergonomie simple, sans causes.
* les inachevés de Cinq heures après l’orage.