Scène 1
DROLE DE DEAL… ! DROLE DE DEAL… ! DROLE DE DEAL… !
l 2 : tu sentais vraiment que cela ne servait à rien ?
h 3 : vraiment.
l 2 : tu jetais tout ?
h 3 : il n’y avait meilleurs sortie à ces poésies.
l 2 : s’en était une !
h 3 : je ne voyais que justice, et renaissance.
l 2 : tes mots, au feu… !
h 3 : tu y apportais ton eau, tes solutions, mais…
l 2 : tu te berçais, voilà tout.
h 3 : tu insistais pour me prêter ta voix aux élections, alors ?
Scène 2
ÉCUME DES ROCHES… ! ÉCUME DES ROCHES… ! ÉCUME DES ROCHES… !
h 1 : pourquoi doit-on quitter ?
f : la fin est notre amie.
h 1 : dans le vide ?
f : tu dois chercher à vivre.
h 1 : je sais, je me l’interdis.
f : ton refus est grave.
h 1 : je refuse de me rendre à ce feu d’artifices.
Scènes 3
EN APARTE… ! EN APARTHE… ! EN APARTHE… !
h 1 : humaine, tu m’intéresse donc moins.
2 : tu devrais écrire cette phrase dans ton recueil.
h 1 : sauf si tu étais une silhouette, un rêve, une lune qui sourit, etc.
3 : tout dans le négoce !
h 1 – 2 : ta gueule, toi !
Scène 4
TROU ABYSSALE… ! TROU ABYSSALE… ! TROU ABYSSALE… !
1 : on vivait en paix jusqu’au jour où elle s’est manifestée pour foutre la pagaille.
2 : vous pensez que c’est irrémédiable ?
3 : comment la chose immonde est-elle parvenue jusqu’à nous ?
1 : la faute revient sûrement au diable.
Scène 5 – Acte 1
PLUIE DRUE… ! PLUIE DRUE… ! PLUIE DRUE… !
a 1 : j’ai rêvé d’une bataille de fourmis, des géantes !
f : bonjour, quel panache !
a 1 : de la fenêtre l’orage est plus beau.
f : si tu devais refaire quelque chose ?
a 1 : comme celle qu’on attend et qui ne revient jamais !
f : les sentiments défunts ont la vie dure.
a 1 : euh … !
f : pourquoi tu portes une chemise froissée ?
a 1 : des pin’s aussi, tu vois ?
f : oui, très bien. j’ai froid comme une feuille d’automne, pas toi ?
Acte 2
CHAMBE POUR UNE NUIT… ! CHAMBRE POUR UNE NUIT… ! CHAMBRE POUR UNE NUIT… !
h 1 : on s’y prend comment ?
i 26 : tout dépend de quel côté du lit.
h 1 : ni l’un ni l’autre… , es-tu partante ?
i 26 : toi sur moi ou… , attends !
h 1 : grouille toi !
i 26 : si on essaie autre chose ?
h 1 : pas avec autant de questions.
Acte 3
RAZ-DE-MARÉE… ! RAZ-DE-MARÉE… ! RAZ-DE-MARÉE… !
g 1 : tu es tout drôle, dis ?
a 2 : ça me fait compatir.
g 1 : est-ce que la chaleur submerge ta poitrine ?
a 2 : c’est les poètes.
g 1 : les sans voix, aussi !
a 2 : les reclus de bon gré ou non.
g 1 : les montagnes en sont plein ou les froids déserts.
a 2 : les morts pour un rien.
g 1 : les morts pour rien !
a 2 : tous les exclus de l’extrême nord jusqu’au pacifique.
g 1 : sans oublier les orphelins de la blafarde.
a 2 : les enfants du soleil fixe, les tannés, les vagabonds, etc.
Scène 6 – Acte 1
LA PIERRE BRÛLE… ! LA PIERRE BRÛLE… ! LA PIERRE BRÛLE… !
a 1 : il faut que je baise, ramadan approche !
h 2 : il y a d’autres priorités.
a 1 : ça devient critique.
h 2 : c’est grotesque, trouve toi une passion.
Acte 2
GNOLE QUI ÉGOUTTE… ! GNOLE QUI ÉGOUTTE… ! GNOLE QUI ÉGOUTTE… !
a 2 : je voulais juste boire un coup après le jeûne.
h 2 : te voilà, un an de perdu !
a 2 : euh… oui !
h 2 : pas juste pour toi, j’ai perdu des années parmi vous.
Acte 3
LA CLARTÉ SIDÈRE… ! LA CLARTÉ SIDÈRE… ! LA CLARTÉ SIDÈRE… !
a 3 : rien ne m’émeut autant !
h 2 : de rien.
a 3 : tu ne veux pas une couronne, hein ?
h 2 : viens là !
Scène 7 – Acte 1
VENTS QUI TOMBENT… ! VENTS QUI TOMBENT… ! VENTS QUI TOMBENT… !
il – elle : tu connaîtras l’éternité.
a : comment le sentir et où ?
il – elle : tu partiras sans tes dents.
a : lesquels ?
il – elle : celles du bas.
a : est-ce que tu me jettes aux loups ?
Acte 2
TIC-TIC… ! TIC-TIC… ! TIC-TIC… !
f : à quoi tu penses, mon amour ?
a : je pense à la rue.
f : maintenant, dis-moi à quoi tu penses ?
a : je pense à notre vie sexuelle.
f : et maintenant, une dernière fois ?
a : je pense à l’orage qu’est ta personne.
f : tu veux bien laisser la vaisselle, je finirai demain, incha’allah.
a : je sors faire un tour.
Acte 3
C’EST L’HEURE… ! C’EST L’HEURE… ! C’EST L’HEURE… !
a : pourquoi cet insensé cri qu’il est l’heure ?
r : je crois qu’il parle d’apocalypse.
a : c’est l’heure, espèce de fou !
r : mais non, ces gens ont des choses à raconter.
a : sans blague, il n’y échappera pas lui aussi.
r : c’est comme ces câbles reliés qui vont et viennent de quelque part.
a : je suis curieux de savoir quel temps il fait demain, tu sais monsieur ?
r : ne lui prête plus attention, tu as un truc de prévu ?
Scène 8
TABLE QUI BRASSE… ! TABLE QUI BRASSE… ! TABLE QUI BRASSE… !
h 1000 : tu vois, je descends les poubelles !
a : t’es vraiment qu’un enfoiré !
h 1000 : ça ne m’étonne pas d’un ange comme toi.
a : t’inquiète, va, j’ai aussi mes travers.
h 1000 : tu as quelque chose à me dire ?
a : enfoiré, tu jettes par terre !
Scène 9
VERROU AU PIEDESTAL… ! VERROU AU PIEDESTAL… ! VERROU AU PIEDESTAL… !
h 0 : que dis tu de la cigarette ?
p 3 : les algorithmes ne fument pas.
Scène 10
LANGUE DEBOUT… ! LANGUE DEBOUT… ! LANGUE DEBOUT… !
1 : si c’était moi, j’aurais mis fin a mes jours.
h 2 : bien sûr, tu ne vis qu’a travers le regard des autres.
Scène 11
SAPIN DE CUIVRE… ! SAPIN DE CUIVRE… ! SAPIN DE CUIVRE… !
h 12 : pourquoi on ne fête pas noël ?
p 45 : pour ne pas créer d’amalgame entre les religions.
Scène 12
TOURNE ROND… ! TOURNE ROND… ! TOURNE ROND… !
h 1 : quoi ?
f 6 : quoi, rien.
h 1 : tu me dévisage.
f 6 : ah, je regardais ta laideur.
Scène 13
L’OMBRE S’ALLONGE… ! L’OMBRE S’ALLONGE… ! L’OMBRE S’ALLONGE… !
a 1 : tu restes ?
c : non, je m’en vais, mais avant je reste un peu.
a 1 : seulement si tu en as envie, un peu ce n’est pas suffisant.
Scène 14
LE COEUR S’ETIRE… ! LE COEUR S’ETIRE… ! LE COEUR S’ETIRE… !
o : tu penses toujours à moi ?
h 7 : bon sang, quand est-ce que je ne pense pas à toi !
o : tu m’aimes ?
h 7 : je t’idolâtre même, ce n’est plus de l’amour, ni humain. c’est au-delà.
Scène 14
DOUX LIT DE MES PENSEES… ! DOUX LIT DE MES PENSEES… ! DOUX LIT DE MES PENSEES… !
n 999 : écoute, vas te disputer avec toi même.
h 0 : je tiens une conversation avec moi-même.
n 999 : j’espère avec cordialité ?
h 0 : très, je ne décolère pas !
Scène 15
RETOUR DE LA ROUILLE… ! RETOUR DE LA ROUILLE… ! RETOUR DE LA ROUILLE… !
a 0 : combien de pays as-tu visité ?
h 9 : je ne suis toujours pas rentré pour les énumérer.
Scène 16
AU-DESSUS DES GOUTTIERES… ! AU-DESSUS DES GOUTTIERES… ! AU-DESSUS DES GOUTTIERES… !
h 2 : tu écoutes quel genre de musique ?
b 2 : la musique, très peu. tu sais que les mots ont un sens.
h 2 : je n’ai pas l’envie parfois de déchiffrer, les voix et les mélodies suffisent à me combler. tu parles une autre langue ?
b 2 : non, que le français.
h 2 : tu mets à l’index tout ce qui n’est pas francophone, dommage.
b 2 : tant pis, il y a déjà de quoi faire.
Scène 17
JEUX DES REGARDS… ! JEUX DES REGARDS… ! JEUX DES REGARDS… !
i : oh, je suis insignifiante !
c : mais non, qu’est-ce que tu racontes ?
i : mais si, regarde !
c : tu dois choisir à qui tu veux plaire.
Scène 18
DARD EN ITALIE… ! DARD EN ITALIE… ! DARD EN ITALIE… !
n : le levi’s qu’il porte est un authentique.
h : qu’est-ce que tu entends par là ?
fin.