Fragments

Scène 1

DROLE DE DEAL… ! DROLE DE DEAL… ! DROLE DE DEAL… !

: tu sentais vraiment que cela ne servait à rien ?

: vraiment.

: tu jetais tout ?

: il n’y avait meilleurs sortie à ces poésies. 

: s’en était une !

: je ne voyais que justice, et renaissance.

: tes mots, au feu… !

: tu y apportais ton eau, tes solutions, mais…

: tu te berçais, voilà tout.

: tu insistais pour me prêter ta voix aux élections, alors ?

Scène 2

ÉCUME DES ROCHES… ! ÉCUME DES ROCHES… ! ÉCUME DES ROCHES… !

: pourquoi doit-on quitter ?

: la fin est notre amie.

: dans le vide ?

: tu dois chercher à vivre.

: je sais, je me l’interdis.

: ton refus est grave.

: je refuse de me rendre à ce feu d’artifices.

Scènes 3

EN APARTE… ! EN APARTHE… ! EN APARTHE… !

: humaine, tu m’intéresse donc moins.

: tu devrais écrire cette phrase dans ton recueil.

: sauf si tu étais une silhouette, un rêve, une lune qui sourit, etc.

: tout dans le négoce !

: ta gueule, toi ! 

Scène 4

TROU ABYSSALE… ! TROU ABYSSALE… ! TROU ABYSSALE… !

: on vivait en paix jusqu’au jour où elle s’est manifestée pour foutre la pagaille.

: vous pensez que c’est irrémédiable ?

: comment la chose immonde est-elle parvenue jusqu’à nous ?

: la faute revient sûrement au diable.

Scène 5 – Acte 1

PLUIE DRUE… ! PLUIE DRUE… ! PLUIE DRUE… !

: j’ai rêvé d’une bataille de fourmis, des géantes !

: bonjour, quel panache !

: de la fenêtre l’orage est plus beau.

: si tu devais refaire quelque chose ?

: comme celle qu’on attend et qui ne revient jamais !

: les sentiments défunts ont la vie dure.

: euh … !

: pourquoi tu portes une chemise froissée ?

: des pin’s aussi, tu vois ?

: oui, très bien. j’ai froid comme une feuille d’automne, pas toi ?

Acte 2

CHAMBE POUR UNE NUIT… ! CHAMBRE POUR UNE NUIT… ! CHAMBRE POUR UNE NUIT… !

: on s’y prend comment ?

: tout dépend de quel côté du lit.

: ni l’un ni l’autre… , tu es partante ?

: toi sur moi ou… , attends !

: grouille toi !

: si on essaie autre chose ?

: pas avec autant de questions.

Acte 3

RAZ-DE-MARÉE… ! RAZ-DE-MARÉE… ! RAZ-DE-MARÉE… !

: tu es tout drôle, dis ?

: ça me fait compatir.

: est-ce que la chaleur submerge ta poitrine ?

: c’est les poètes.

: les sans voix, aussi !

: les reclus de bon gré ou non.

: les montagnes en sont plein ou les froids déserts.

: les morts pour un rien.

: les morts pour rien !

: tous les exclus de l’extrême nord jusqu’au pacifique.

: sans oublier les orphelins de la blafarde.

: les enfants du soleil fixe, les tannés, les vagabonds, etc. 

Scène 6 – Acte 1

LA PIERRE BRÛLE… ! LA PIERRE BRÛLE… ! LA PIERRE BRÛLE… !

: il faut que je baise, ramadan approche !

: il y a d’autres priorités.

: ça devient critique.

: c’est grotesque, trouve toi une passion.

Acte 2

GNOLE QUI ÉGOUTTE… ! GNOLE QUI ÉGOUTTE… ! GNOLE QUI ÉGOUTTE… !

: je voulais juste boire un coup après le jeûne.

: te voilà, un an de perdu !

: euh… oui !

: pas juste pour toi, j’ai perdu des années parmi vous.

Acte 3

LA CLARTÉ SIDÈRE… ! LA CLARTÉ SIDÈRE… ! LA CLARTÉ SIDÈRE… !

: rien ne m’émeut autant !

: de rien.

: tu ne veux pas une couronne, hein ?

: viens là !

Scène 7 – Acte 1

VENTS QUI TOMBENT… ! VENTS QUI TOMBENT… ! VENTS QUI TOMBENT… !

iel : tu connaîtras l’éternité.

: comment le sentir et où ?

iel : tu partiras sans tes dents.

: lesquels ?

iel : celles du bas.

: est-ce que tu me jettes aux loups ?

Acte 2

TIC-PLOC… ! TIC-PLOC… ! TIC-PLOC… !

: à quoi tu penses, mon amour ?

: je pense à la rue.

: maintenant, dis-moi à quoi tu penses ?

: je pense à notre vie sexuelle.

: et maintenant, une dernière fois ?

: je pense à l’orage qu’est ta personne.

: tu veux bien laisser la vaisselle, je finirai demain, incha’allah.

: je sors faire un tour.

Acte 3

C’EST L’HEURE… ! C’EST L’HEURE… ! C’EST L’HEURE… !

: pourquoi cet insensé cri qu’il est l’heure ?

: je crois qu’il parle d’apocalypse.

: c’est l’heure, espèce de fou !

: mais non, ces gens ont des choses à raconter.

: sans blague, il n’y échappera pas lui aussi.

: c’est comme ces câbles reliés qui vont et viennent de quelque part.  

: je suis curieux de savoir quel temps il fait demain, tu sais monsieur ?

: ne lui prête plus attention, tu as un truc de prévu ?

Scène 8

TABLE QUI BRASSE… ! TABLE QUI BRASSE… ! TABLE QUI BRASSE… !

: tu vois, je descends les poubelles !

: t’es vraiment qu’un enfoiré !

: rien ne m’étonne dit d’un ange comme toi.

: t’inquiète, va, j’ai aussi mes travers.

: tu as quelque chose à me dire ?

: enfoiré, tu jettes par terre !

Scène 9

VERROU AU PIEDESTAL… ! VERROU AU PIEDESTAL… ! VERROU AU PIEDESTAL… !

: que dis tu de la cigarette ?

: les algorithmes ne fument pas.

Scène 10

LANGUE DEBOUT… ! LANGUE DEBOUT… ! LANGUE DEBOUT… !

: si c’était moi, j’aurais mis fin a mes jours.

: bien sûr, tu ne vis qu’a travers le regard des autres.

Scène 11

SAPIN DE CUIVRE… ! SAPIN DE CUIVRE… ! SAPIN DE CUIVRE… !

: pourquoi on ne fête pas noël ?

: pour ne pas créer d’amalgame entre les religions.

Scène 12

TOURNE ROND… ! TOURNE ROND… ! TOURNE ROND… !

: quoi ?

: quoi, rien.

: tu me dévisage.

: ah, je regardais ta laideur.

Scène 13

L’OMBRE S’ALLONGE… ! L’OMBRE S’ALLONGE… ! L’OMBRE S’ALLONGE… !

: tu restes ?

: non, je m’en vais, mais avant je reste un peu.

: seulement si tu en as envie, un peu ce n’est pas suffisant.

Scène 14

LE COEUR S’ETIRE… ! LE COEUR S’ETIRE… ! LE COEUR S’ETIRE… !

: tu penses toujours à moi ?

: bon sang, quand est-ce que je ne pense pas à toi !

: tu m’aimes ?

: je t’idolâtre même, ce n’est plus de l’amour, ni humain. c’est au-delà.

Scène 15

DOUX LIT DE MES PENSEES… ! DOUX LIT DE MES PENSEES… ! DOUX LIT DE MES PENSEES… !

: écoute, vas te disputer avec toi même.

: je tiens une conversation avec moi-même.

: j’espère avec cordialité ?

: très, je ne décolère pas !

Scène 16

RETOUR DE LA ROUILLE… ! RETOUR DE LA ROUILLE… ! RETOUR DE LA ROUILLE… !

: combien de pays as-tu visité ?

: je ne suis toujours pas rentré pour les énumérer.  

Scène 17

AU-DESSUS DES GOUTTIERES… ! AU-DESSUS DES GOUTTIERES… ! AU-DESSUS DES GOUTTIERES… !

: tu écoutes quel genre de musique ?

: la musique, très peu. tu sais que les mots ont un sens.

: je n’ai pas l’envie parfois de déchiffrer, les voix et les mélodies suffisent à me combler. tu parles une autre langue ?

: non, que le français.

: tu mets à l’index tout ce qui n’est pas francophone, dommage.

: tant pis, il y a déjà de quoi faire.

Scène 18

JEUX DES REGARDS… ! JEUX DES REGARDS… ! JEUX DES REGARDS… !

: oh, je suis insignifiante !

: mais non, qu’est-ce que tu racontes ?

: mais si, regarde !

: tu dois choisir à qui tu veux plaire.

Scène 19

DARD EN ITALIE… ! DARD EN ITALIE… ! DARD EN ITALIE… !

: le levi’s qu’il porte est un authentique.

: qu’est-ce que tu entends par là ?

Scène 20

RIDER IN THE SMILE… ! RIDER IN THE SMILE… ! RIDER IN THE SMILE… !

: vous pouvez me prendre pour une caille.

: j’imagine bien, vous me verrez en conséquent comme une caneton ?

Scène 21

HORREUR HOSTILE… ! HORREUR HOSTILE… ! HORREUR HOSTILE… !

: bonjour, ça va ?

: bien, et vous ?

: bien, merci.

: tu as vu, pour douze euros d’achat il me tape la conversation ?

: c’est vrai ? taré !

: au revoir, bonne soirée.

Scène 22

QU’EN DIRA T’ON… ! QU’EN DIRA T’ON… ! QU’EN DIRA T’ON… !

: maintenant, essayez de penser à une pomme ?

: impossible. une pomme ne pense pas, ni ne pense d’avantage à moi.

: c’est à dire, pouvez-vous développer ?

: j’ai conscience de la pomme.

Scène 23

BALAI DES SORCIERES… ! BALLAI DES SORCIERES… ! BALLAI DES SORCIERES… !

: l’amour ?

: qu’est-ce l’amour ? un jeu d’intérêts et un commerce des envies. non, ce n’est plus.

: c’est des liens sacrés, plus vieux que ce monde. elle t’a offert son hyménée.

: vous vous entendez sermonner ? on aurait dit l’un de ces vieux radoteurs aux abords des mosquées. le monde a changé.

: tu connaitras des jours sombres, combien même j’essaie de l’éviter. bon sang, réalises-tu ?

: la fin, vous entendez ? depuis la nouvelle ère, vous m’écoutez ? depuis la nouvelle ère, vous, et encore vous, vous n’avez pas cessé de fouler le sacré.

: elle t’aime. que réponds tu à cela ?

: rien. je continue à m’améliorer en l’ignorant.

Scène 24

ROUES DE CHARRUE… ! ROUES DE CHARRUE… ! ROUES DE CHARRUE… !

: permettez-moi de vous dire que votre recueil n’a ni queue ni tête !

: permettez-moi à mon tour de remarquer vos compliments.

: cela va de soi, ce n’est rien.

: est-ce que vous savez pourquoi je suis poète ?

: vous m’intriguez, pour quelle raison ?

: je me retrouve bel est bien au pied du mur.

– fin –

je ne cherche aucunement à les localiser, comme des clôtures. mes poèmes premiers n’étaient pas destinés aux lecteurs.



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Tout signe refusant le savoir doit être marqué par les mots : Ô toi étoile lointaine… ,— Djaroua Allaoua Ouahbi.
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