Glu

à Rafik. et à Lyes. et à Sofiane.

C’est mon étoile

Elle a la forme d’une main

C’est ma main montée au ciel

Durant toute la guerre je voyais Orion par un créneau

Quand les Zeppelins venaient bombarder Paris ils venaient toujours d’Orion

Aujourd’hui je l’ai au-dessus de ma tête

Le grand mât perce la paume de cette main qui doit souffrir

Comme ma main coupée me fait souffrir percée qu’elle est par un dard continuel.

Feuilles de route. Blaise Cendrars.

dans-la-plaine-éparpillée-seul-un-globe-à-l’-abri-du-vent-frissonnant-sous-un-ciel-de-marguerites-dès-les-éclaires-verts

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je-sors-les-voiles-de-face-sur-la-proue-en-improvisant-un-maintien-de-biquet-je-me-rends-compte-très-vite-qu’-avec-vous-je-n’ai-rien-d’-un-marin

*

belle-à-en-mourir-diva-insouciante-et-stérile-à travers-mes-rêves-fébriles-tu-sommeilles-je-te-rejoindrai-toujours-car-il-le-faut-dans-le-calme-lit-des-maladives-jeunesses

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beaucoup-d’-organes-que-l’-on-réduit-en-fumée-rien-dans-les-faits-encore-heureux-j’-en-sais-suffisamment-sur-vous-je-vous-aimais-déjà-avec-vos-reins-vos-yeux-vos-tripes-vos-cœurs-qui-sait

*

à-la-recherche-d’-un-impact-de-vérité-vous-serez-souvent-confronté-à-votre-décrépitude-volontaire-toute-cruauté-est-bonne-à-prendre

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je-crois-tout-ce-qu’-on-me-présente-je-suis-bien-obligé-j’-imagine-des-histoires-et-pour-écrire-une-belle-histoire-il-faut-d’-abord-commencer-par-choisir-les-mots

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ici-ta-régulière-va-te-dire-mes-bottes-ont-changé-d’-époque-ma-tête-est-mise-à prix-je-ronge-ma-nature

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quel-diable-m’-a-poussé-qu’-est-ce-qui-s’-est-passé-si-je-rattrape-ce-farceur-je-jure-par-Dieu-tout-puissant-qu’-il-saura-de-quels-bois-je-me-chauffe

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un-jour-une-ville-accueillera-un-poète-qui-ne-porte-en-lui-aucune-peine-sept-ans-qu’aura-durer-son-calvaire-quelqu’-un-comprendra-son-isolement

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pour-nos-glorieux-martyrs-on-devrait-appeler-chaque-maison-de-leurs-noms-à-chacun-on-pousserait-l’-utopie-encore-plus-loin-s’-il-y-a

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il-y-a-des-logements-sociaux-habités-par-des-petits-diablotins-qui-jouent-à-lancer-des-projectiles-de-toutes-sortes-sur-les-chats-errants-qui-inévitablement-atterrissent-dans-la-cours-je-rouspète-au-delà-du-mur-de-séparation-et-après-un-instant-de silence-j’-entends-leurs-pas-s’-éloigner-je-me-figure-qu’-ils-ne-font-que-déguerpir-ce-n’-était-qu’-une-trêve-cela-interrompt-mon-poème

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cela-fait-longtemps-très-longtemps-que-je-croyais-les-fenêtres-d’-un-écran-d’-ordinateur-immuables-mais-en-fait-pas-du-tout-selon-que-la-corbeille-soit-vide-ou-pleine-elles-changent

*

je-serai-une-station-mal-desservie-que-j’-en-mourais-sur-la-voie-des-clématites-blanches-je-trottais-d’-un-flair-de-feu-des-dieux

*

j’-oublie-que-les-colimaçons-sont-faits-pour-monter-même-les-mécaniques-les échelles-et-les-avions-ou-pour-descendre-je-dégringole-dans-ce-cas-précis-c’-est-tout-bénefique

*

ce-que-je-tais-par-manque-est-peut-être-de-la-poésie-s’-envolant-de-ma-mémoire-comme-un-papillon-un-mois-de-mai-ou-un-phénix-pourquoi-je-ne-la-retranscris-pas

*

je-vais-finir-seul-moi-sans-souvenirs-ni-pellicules-à regarder-j’-aime-les-seize-millimètres-poussiéreux-jaunis-et-tout-par-la-décharge-englouti-et-sans-enfants-qui-m’-aiment-tendrement-et-c’-est-le-moins-terrible

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dans-un-petit-coin-paradisiaque-dans-un-jardin-parmi-les-arbres-nos-plus-vieux-amis-dans-un-temps-de-misère-je-tâche-de-reconnaitre-et-je-persévère-que-je-traîne-dans-la-boue-ou-dans-les-sphères-comme-une-quête-ouverte-et-solitaire

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mes-cheveux-éparses-tombent-l’-ivresse-livresques-dans-un-songe-rattrapé-ce-sont-les-signes-avant-coureurs-d’-un-suffoqué-et-puis-ultime-dérision-sans-façons

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les-rêves-de-ma-ville-sont-frénétiquement-correctes-seul-la-flamme-d’-une-bougie-sait-qu’-elle-est-grande-de-ses-noyés

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je-suis-content-les-courants-créent-des-fleuves-le-soleil-source-se-lève-à-la-même-heure-et-je-n’-y-peux-rien-à-savoir-qu’-un-poète-peut-toujours-peut-toujours

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comme-à-chaque-fois-je-me-retourne-si près-de-la-sortie-et-si-mes-rivières-pour-elles-se-sont-taries-je-n’-en-veux-qu’-à-moi-même-nous-deux-était-si-beau-dommage-dommage

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même-si-ce-vain-monde-échappe-de-l’-apocalypse-grâce-à-une-poignée-d’-hommes-qui-prient-je-ne-les-salue-pas-de-toute-éternité-mais-à-une-échelle-moindre-j’enfante-pour-chacun-d’-eux

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comme-il-est-avéré-que-je-ne-compte-pour-personne-par-ma-destiné-et-mes-choix-je-suis-allongé-mortellement-sur-le-grand-lit-longtemps-il-me-revient-une-pensée-à-l’-heure-de-mes-adieux-sous-mes-yeux



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Vous avez la gentillesse de parcourir ces bribes de mots et de m’encourager. Je tiens avant tout à vous en remercier, merci chères lectrices, chers lecteurs.

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Tout signe refusant le savoir doit être marqué par les mots : Ô toi étoile lointaine… ,— Djaroua Allaoua Ouahbi.
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