à Rafik. et à Lyes. et à Sofiane.
C’est mon étoile
Elle a la forme d’une main
C’est ma main montée au ciel
Durant toute la guerre je voyais Orion par un créneau
Quand les Zeppelins venaient bombarder Paris ils venaient toujours d’Orion
Aujourd’hui je l’ai au-dessus de ma tête
Le grand mât perce la paume de cette main qui doit souffrir
Comme ma main coupée me fait souffrir percée qu’elle est par un dard continuel.
Feuilles de route. Blaise Cendrars.
dans-la-plaine-éparpillée-seul-un-globe-à-l’-abri-du-vent-frissonnant-sous-un-ciel-de-marguerites-dès-les-éclaires-verts
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je-sors-les-voiles-de-face-sur-la-proue-en-improvisant-un-maintien-de-biquet-je-me-rends-compte-très-vite-qu’-avec-vous-je-n’ai-rien-d’-un-marin
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belle-à-en-mourir-diva-insouciante-et-stérile-à travers-mes-rêves-fébriles-tu-sommeilles-je-te-rejoindrai-toujours-car-il-le-faut-dans-le-calme-lit-des-maladives-jeunesses
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beaucoup-d’-organes-que-l’-on-réduit-en-fumée-rien-dans-les-faits-encore-heureux-j’-en-sais-suffisamment-sur-vous-je-vous-aimais-déjà-avec-vos-reins-vos-yeux-vos-tripes-vos-cœurs-qui-sait
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à-la-recherche-d’-un-impact-de-vérité-vous-serez-souvent-confronté-à-votre-décrépitude-volontaire-toute-cruauté-est-bonne-à-prendre
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je-crois-tout-ce-qu’-on-me-présente-je-suis-bien-obligé-j’-imagine-des-histoires-et-pour-écrire-une-belle-histoire-il-faut-d’-abord-commencer-par-choisir-les-mots
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ici-ta-régulière-va-te-dire-mes-bottes-ont-changé-d’-époque-ma-tête-est-mise-à prix-je-ronge-ma-nature
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quel-diable-m’-a-poussé-qu’-est-ce-qui-s’-est-passé-si-je-rattrape-ce-farceur-je-jure-par-Dieu-tout-puissant-qu’-il-saura-de-quels-bois-je-me-chauffe
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un-jour-une-ville-accueillera-un-poète-qui-ne-porte-en-lui-aucune-peine-sept-ans-qu’aura-durer-son-calvaire-quelqu’-un-comprendra-son-isolement
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pour-nos-glorieux-martyrs-on-devrait-appeler-chaque-maison-de-leurs-noms-à-chacun-on-pousserait-l’-utopie-encore-plus-loin-s’-il-y-a
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il-y-a-des-logements-sociaux-habités-par-des-petits-diablotins-qui-jouent-à-lancer-des-projectiles-de-toutes-sortes-sur-les-chats-errants-qui-inévitablement-atterrissent-dans-la-cours-je-rouspète-au-delà-du-mur-de-séparation-et-après-un-instant-de silence-j’-entends-leurs-pas-s’-éloigner-je-me-figure-qu’-ils-ne-font-que-déguerpir-ce-n’-était-qu’-une-trêve-cela-interrompt-mon-poème
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cela-fait-longtemps-très-longtemps-que-je-croyais-les-fenêtres-d’-un-écran-d’-ordinateur-immuables-mais-en-fait-pas-du-tout-selon-que-la-corbeille-soit-vide-ou-pleine-elles-changent
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je-serai-une-station-mal-desservie-que-j’-en-mourais-sur-la-voie-des-clématites-blanches-je-trottais-d’-un-flair-de-feu-des-dieux
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j’-oublie-que-les-colimaçons-sont-faits-pour-monter-même-les-mécaniques-les échelles-et-les-avions-ou-pour-descendre-je-dégringole-dans-ce-cas-précis-c’-est-tout-bénefique
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ce-que-je-tais-par-manque-est-peut-être-de-la-poésie-s’-envolant-de-ma-mémoire-comme-un-papillon-un-mois-de-mai-ou-un-phénix-pourquoi-je-ne-la-retranscris-pas
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je-vais-finir-seul-moi-sans-souvenirs-ni-pellicules-à regarder-j’-aime-les-seize-millimètres-poussiéreux-jaunis-et-tout-par-la-décharge-englouti-et-sans-enfants-qui-m’-aiment-tendrement-et-c’-est-le-moins-terrible
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dans-un-petit-coin-paradisiaque-dans-un-jardin-parmi-les-arbres-nos-plus-vieux-amis-dans-un-temps-de-misère-je-tâche-de-reconnaitre-et-je-persévère-que-je-traîne-dans-la-boue-ou-dans-les-sphères-comme-une-quête-ouverte-et-solitaire
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mes-cheveux-éparses-tombent-l’-ivresse-livresques-dans-un-songe-rattrapé-ce-sont-les-signes-avant-coureurs-d’-un-suffoqué-et-puis-ultime-dérision-sans-façons
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les-rêves-de-ma-ville-sont-frénétiquement-correctes-seul-la-flamme-d’-une-bougie-sait-qu’-elle-est-grande-de-ses-noyés
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je-suis-content-les-courants-créent-des-fleuves-le-soleil-source-se-lève-à-la-même-heure-et-je-n’-y-peux-rien-à-savoir-qu’-un-poète-peut-toujours-peut-toujours
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comme-à-chaque-fois-je-me-retourne-si près-de-la-sortie-et-si-mes-rivières-pour-elles-se-sont-taries-je-n’-en-veux-qu’-à-moi-même-nous-deux-était-si-beau-dommage-dommage
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même-si-ce-vain-monde-échappe-de-l’-apocalypse-grâce-à-une-poignée-d’-hommes-qui-prient-je-ne-les-salue-pas-de-toute-éternité-mais-à-une-échelle-moindre-j’enfante-pour-chacun-d’-eux
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comme-il-est-avéré-que-je-ne-compte-pour-personne-par-ma-destiné-et-mes-choix-je-suis-allongé-mortellement-sur-le-grand-lit-longtemps-il-me-revient-une-pensée-à-l’-heure-de-mes-adieux-sous-mes-yeux
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