à Isylle et Rémy.
ceux qui vous souhaitent une belle vie
sachez qu’ils vous ont écarté de la leur
comme de leurs orages
mes lèvres noirs soufflent sur le soleil couchant l’origami enfantine
la traversante pluie cogne le vert émoussé des vitres de nos voisins lentement
un Je qui n’est pas le Je que je reconnais dans mes délires et mes vagues élucubrations
j’ai réinventé ma vie jaunie en pleine conversation comme Forest en alabama for ever
je redécouvre la ville que j’ai quitté et je jure de la parcourir habillé d’une âme de pèlerin
j’irai au secret de mes pensées et aux noirs tourments de mon cœur comme être là et ailleurs
je mourrai pauvre et abandonné de tous entre autres balivernes que tout le monde semble l’ignorer
*
les yeux du lézard ne voient plus clair
la couleur fade sous le citron
le souvenir de la prime vigueur ronge les os
les soleils des nuits entravées
la personne au téléphone ne veut rien entendre
le regard regagne les girolles d’un panier moisi
le bringuebalant infini baille derrière les paupières
l’épervier n’est plus
on a dit que l’on aimait pas les bébés
et toutes les choses auxquelles tu n’as pas accès
parmi ceux dans les rues qui ont vu senti approché les ténèbres !
*
il est du 19e siècle, un peu grec, combien irréparable serait la juxtaposition avec son époque. il leur faudrait renoncer à certains thèmes : la beauté, la folie et le rêve. il repense souvent aux vecteurs
indéfinissables, ses étés sont comme les hivers, un ciel gris et bas, du vent et les fenêtres fermées. il ne lui manque plus que la paresse de sortir ou de se faire des pâtes à la bretonne
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