à Tarik.
j’ai appris à me laver récemment. en fait, à 37 ans ! j’apprends encore, sinon ce n’est pas une raison de souvent le faire. je me baigne dans al bi’a ( faune ) :
elle pèse lourd Garonne
pèse de sa mouvance
sur les dos
sous les lits de personne
souffle par dessus
de ses riens qui ne l’a sauveront
les purs
à la sortie de Villenave d’Ornon, allant vers n’importe où, sauf à Tataouine ! quelquefois dans ma barbe, je me prends pour Moussa ! il ne me manque plus qu’un bâton, seul, à la merci
je ne sais rien de tes mots
de tes faux
ton dos
accompagnatrice
Iris
soudain, il fait noir
froid de colle
de ces angles d’ombres
de ces rives qui s’illuminent
un bateau traverse
se renverse
les mouettes poquent du bec
la rouille des passerelles
depuis le parvis
depuis le tram
qui fane
le perdu mord sa langue
rien ne coulera sous le sens
rien ne sera linière
la bannière balnéaire
rien ne coulera
même toi
même par tant de cloaques
Garonne Garonne… ô chaude Éponge !