ils m’ont affublé de différentes expressions tout le long de ma légère existence, semblables à des étiquètes, des sobriquets ! je fais l’impasse sur les insultes gratuites ou justifiées.
le prénom que je tiens de mon aïeul et me suit depuis ma conception, un oracle n’aurait pas eu meilleur jeu ! je reste touché par cette initiative.
j’ai pris conscience de ce baptême lors de mon entrée en crèche, comme pressentir qu’il m’accompagnera durant. je crois me souvenir qu’il y avait une fille à chacun de mes bras !
je ne recherche nulle vanité
la dérision m’a poinçonné
ils m’ont accolé au collège le surnom de pécheur, rien n’est jamais tout à fait vrai ! je le dois sans doute à mon tempérament de mécréant plus qu’à mon chapeau.
je peux ajouté à cette période d’autres termes plus sophistiqués les uns que les autres, surtout terrifiants: ex-petit-ami, ennemi, endeuillé, etc. une période bien compliquée.
ils concevaient avec ces appellations les ersatz d’une fratrie, ou le pire imaginable, une appropriation ! il n’en demeurait pas moins leur promiscuité.
je n’ai jamais fait pareil
sauf lorsque j’ai refusé de les voir
ils ont même appelé mon volume de chaire tonton et ceci pour toutes les générations à venir ! je ne sais ce que tout cela implique, l’après me laisse songeur.
je ne suis qu’un être insignifiant qui fuit devant les réclamations et les sollicitations, à mille lieux d’en recevoir d’exemplaires. je m’y tient sans m’identifier.
je parcours le champ de mon histoire antérieur en me préparant à la mort dans ma retraite, sans aucun nominatif, comme un scarabée livré au bec d’une huppe.
je suis à mi-parcours de mon nom
il m’importe peu par quelle entame finit sa surface
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