Aichaoui H. Arman H.

  • Les doublures d’un poète sont ses mots

    À Véronique. il buvait et sortait tous les soirs puisque tout est voué à disparaître, c’est lespeurscœurs d’un homme qui ne pouvait oublier les morts. seule sa mémoire hâtive nous séparait ! l’âme aussi légère qu’une sainte colombe, il avançait vers l’oncle défunt et parlait ! le ridicule d’avoir cru à son retour ne le… Continue reading

  • Je vous regarde

    un jour je serai votre prophète, un moderne, l’un de ces jours d’une insondable nuit ! je colle les murs en papiers de mains froides pleines devant. je suis quelqu’un d’endurant, un paysagiste œuvrant pour Dieu et sa création. je me demande pourtant si je serai assez solide pour l’amour. je ne fais plus avec la… Continue reading

  • Il m’est dit bonne chance

    à Hakim. je suis défectueux comme la machine dans mon rêve initiatique d’il y a longtemps, le cambouis est-il un signe ou parce que justement je rêve !    toujours à contre courant. j’ai pris le cap inverse de ce que je pouvais entrevoir dans le champ des possibles, comme sceller ma vie à sa propre… Continue reading

  • Sur le départ

    je ne passerais plus par-dessus ce qui me traverse et m’arrive, cela est décidé. les jours qui précédent un départ sont toujours particuliers. je crois que tout est lieu de poésie: un nuage qui passe et s’évapore, une respiration calme et régulière, le bruit du moteur d’un motocycle… etc.   nous sommes souvent appelés vers un ailleurs,… Continue reading

  • Rappel sans serments

    la mort se résume dans certaines régions du globe par un échec personnel et cuisant, dans d’autres par un aboutissement. la mienne sera une célébration !   un fort moment de solitude. j’ai cessé de pleurer celle des poètes qui m’a toujours attristé plus que quiconque. ils savent englober le tout, même dans l’inachevé, le bancal…… Continue reading

  • Le quai des jours

    À Lionel. du quai des jours mon navire s’éloignait, mes hélices du drame… ! j’avais le crâne fêlé, la coque abritait un sans nom où le fil de la sonde se rompait. je glanais les réponses de l’enfance du ciel et de mes voltiges. je ne tenais pas rigueur à l’adversité et j’exécrais les idées fixes… Continue reading

  • En rade

    c’est dans cette mairie que nos chemins se sont croisés et plus rien depuis n’a été pareil pour moi, plus le même ! je ne sais au fond faire que ça. je nous revois encore comme au premier jour, un peu maladroits, nous attendions l’enjouement des colombes. j’avais un peu de boue entre les dents. c’est… Continue reading

  • Les moments qui me réquisitionnent

    À Oussama. une passion que j’ai enterrée à l’âge de 21 ans, elle aurait pu s’achever cinq ans plus tôt, la vie en a décidé autrement. c’était pour une fin plus que salvateur. je ne pouvais m’accommoder avec une conscience surannée, mes jeunes aspirations ne trouvaient écho que dans mon miroir interne. une causalité dans… Continue reading

  • Mais tout peut changer

    on avait quelque chose d’héroïque lorsqu’on revenait d’Alger, aujourd’hui… nom de dieu ! quel aujourd’hui, l’uniformisation ? je déplore mon pays de poésie. je n’étais pas fait pour la compétition, les rivalités m’insupportent, allé toujours plus haut et plus fort, c’est bien foutu pour du bétail ou à la télévision. l’eau leurre plus d’uns. les… Continue reading

  • Songe à cet ange noir

    c’était pendant une fête et il y avait une certaine hésitation dans les attitudes, une bouteille d’alcool lancé contre le mur, mais d’une colère mémorable. une blanche colère ! j’observais le plafonnier jauni et l’idée d’une pendaison, comme une offrande ! on perd de nos jours le sens du sacrifice et de tout équilibre. la soirée… Continue reading

  • La palmeraie

    les mauvaises nouvelles parcourent des univers, comme nos rivières qui sont taries. les chemins sont balisés autour de l’ordinaire douillet. tu as passé l’orangerie au crible de tes doutes et déductions, tu ne vois qu’un homme de boue et les bienfaits de son Dieu qui déclinent tu vois aussi un couple à la verticale avec… Continue reading

  • Divagations sous un ciel enrhumé

    À Célia. je ne suis plus ce soir à l’hôtel d’humeur à la Traviata, il me parvient par la fenêtre le bruit d’une ville blanche, la fenêtre solitaire d’un nomade urbain. il pleut. la lune rouge ne devrait plus tarder, la nuit s’est ouverte ! j’ai une vue sur les toits en contrebas et les… Continue reading

  • Parcours d’un nageur délicat

    on m’avait mis en garde contre les marocaines aux cheveux longs et épais, en garde aussi contre les tunisiennes aux doigts fins. je nivelais rasséréné vers le haut. je n’avais pourtant rien d’un enfant. c’était des consignes en général sur tout le fatras de ce qui n’est pas de chez nous, il ne semblait pas… Continue reading

  • Séquences

    je me souviens d’une fille, c’était peut-être déjà une femme, mais les relatifs ne sont pas très importants. je revenais d’un séjour au pays. c’était en 2006. elle s’appelait… ! ce dont je me souviens ce sont ses études en école d’infirmière. elle était bien trop jolie pour moi, bien à vrai dire sous tous… Continue reading

  • Les muses me parlent parfois

    les muses me parlent parfois des petits riens de nos quotidiens les muses me parlent parfois de la nourriture de nos esprits les muses me parlent parfois de nos valeurs sûres les muses me parlent parfois de l’invraisemblable de nos erreurs les muses me parlent parfois de la beauté de nos âmes        les muses… Continue reading

  • Il était une fois Face-Livre

    il était une fois lorsque j’aimais la poésie qui me faisait de l’ombre une fois lorsque j’aimais les Antilles même si je ne connaitrais jamais une fois lorsque j’aimais ma vie il était une fois lorsque j’aimais la vie des autres et rien de ce qu’ils pourraient faire ou dire ne me ferait admettre que… Continue reading

  • Couleurs

    la liste de mes courses de ce matin, non exhaustif : deux pulls de chez Emmaüs, trois cendriers, un tirage loto, une baguette de pain, du thon à la tomate… etc. j’emménage dans un meublé. les rues bordelaises copulent aux dépends des passants, les boxeuses irréelles qui les traversent ne sont que de modernes minerves qui… Continue reading

  • Le rêve de la commune

    À Anne. je contais à un ami mon rêve de la nuit passée, mais d’une tristesse, oh mon Dieu ! d’une tristesse… ! la sophia des jours nous apprenait au mieux à les écouter. était-il un non-savoir ? une désillusion s’abattait en ce jour de fête sur ma grande famille, comme la ciguë qu’il faudrait… Continue reading

  • Une compagne

    je ne veux être une modeste image d’un homme du soir. celle qui m’accompagne ne porte aucun nom, c’est une fille imaginaire, une pure fiction. elle creuse dans mon cœur des sillons. je la débusque à travers les aléas de l’exil. elle a l’habitude de rassembler la fleur de sel et une huile de phosphore… Continue reading

  • Du sel de cuisine sur une plaie

    le rêve étrange de la nuit passée où tu mets apparu… tu versais de longs sanglots ! je pleurais aussi cette énième déchirure. je cédais à l’envers de mes enclos. tu étais du granite dans les proches rues et la mousse poussait sur tes épaules, une déesse aux inquiétants secrets. il m’était impossible de t’approcher. nous… Continue reading

  • Auto-Fiction

    Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible. L’été. Albert Camus. enfin l’été, enfin seul, enfin les mots… ! pinède de pins l’été des plages revient l’abîme aussi Continue reading

  • Zut !

    À Hamid. je poursuis comme un homme déjà bien entamé et sous lequel tout tremble et faibli. on m’appelle l’ancien dans le quartier, mes familiers sont un vestige. je me dis que les anciens eux aussi seront perdus ! la mort est une rature et mes pas mesurés ne sont que les pas d’un pantin.… Continue reading

  • Dans une maison

    À Fateh. l’humble pendule de bois se détachait dans le salon, une antiquité. le coucou ne fonctionnait presque plus et mes hôtes ne savaient pourquoi. je prenais déjà mes distances de l’incommensurable avalanche du temps, qu’il me fallait sitôt pressentir le bruit poitrinaire de la pendule: tic-tac… ! la nuit noire s’installait et mes yeux tombaient… Continue reading

  • Hymne de la nuit

    À Mehidin. il me parvient par la fenêtre un vent parfumé et tiède, à peine plus perceptible que le chant de la baleine, une musique de la maison des filles: du hip-hop de parade. la ville est à bosses. une célébration aujourd’hui, un mariage a été fait. l’innocence qui se donne des airs d’adulte !… Continue reading

  • Plan

    tu veux vivre bêtement et t’éloigner des obligations quotidiennes, à l’état primitif dis-tu ? comme au retour des saisons que l’on considère comme nôtre. tu ne veux plus avoir de phrases concises à méditer, éprouvé par un repu total. tu ne veux plus envisager les incongrus s’échappant d’un monde souterrain. hypothétique ! tu veux fuir… Continue reading

  • Sacrément épique

    tu existes je crois connaitre tu habites j’habite ton cœur ( … me baladant dans les rues d’une Tokyo imaginaire ! ). Dieu, Dieu, Dieu, Dieu il y a du vent   tu penses à ce jour dans le vague de ton esprit c’est déjà penser l’avenir il suffit d’aller de l’avant ! tu as… Continue reading

  • Es-tu-air=(e)

    il faut croire que j’ai vos visages sur le dos tout courbé, – que dois-je faire aujourd’hui de votre absence ? le crève cœur de mes suppliques reste sans écho. le pourquoi de ces pleurs ? lorsque je marche dans la rue, je crois vous reconnaitre parmi les meilleurs. j’ai la tête hors de l’eau… Continue reading

  • Un couple du dehors

    ils avaient bu beaucoup de cafés et ils avaient dîné dans de charmants restaurants, le temps était leur allié pour se découvrir, s’aimer et aménager ensemble. ils avaient tout pour être un couple heureux et ne passaient jamais inaperçu dans les rues. elle lui offrait des charentaises pour sceller leur union, et lui un bracelet.… Continue reading

  • Épiphanie

    oscar les vents et épiphanie marcher vermines laine effilochée porteuse secret encens doigts fins grisette histoire fraude suspendre l’étreinte une déesse des buissons et des rivages salés amoureux fou cavalière affreusement flanc ossivore éphéméride il aime le mot éphémère coûteux pour l’enfant m’abreuver ciel argent armorique couver âme esseulée les eaux troubles sont peu profondes… Continue reading

  • Du jour comme de la nuit

    à Yasmine. et à Camille. demi-sœurs de cœur. Tristan : Qu’avais-je donc rêvé, de l’honneur de Tristan ? Isolde : Qu’avais-je donc rêvé, de la honte d’Isolde ? Tristan et Isolde. Richard Wagner. Traduit par Dominique Sila. : 1 toi avec moi // moi avec toi le jour avec la nuit // la nuit avec… Continue reading

  • Les occasions ne manquent pas pour se rattraper

    À Ahmed. je me souviens du jour où je commençais à survivre, c’était pendant les vacances. j’allumais la télé, comme un jour routinier à glutiner devant muer. j’étais jeune. je ne trouvais plus de sens à rien, plus de but à atteindre. j’avais perdu le goût de vivre, c’était incroyable ! quel drôle de début… Continue reading

  • Le chemin du retour

    le printemps est au temps fixe et de sombres créatures chantent dans mes oreilles, seules les fleurs respirent. je viens de rentrer de l’aéroport d’alger. tu roules entre mes yeux gorgés de chagrins. je retrouve mes semblables, mes proches… tout le monde va bien et inquiet de me revoir ! j’ai la conviction à présent… Continue reading

  • Catalyseurs

    royaume du sud écouter radio voix pétillantes interférences chaudes de la pise à boire insoluble âges rareté organisation cascades idées grève gouffre fécondé réceptacle se ressemblent flâner de l’ouïe friandises étude boucles le monde est féminin accueillir étrangers passeport noirs désert plusieurs sud âmes en peine immense silence sable gammes danser avec les vents les… Continue reading

  • Escapade

    je suis à peu près immobile sur une vaste plage, l’océan bouge. je me demande si tout change autour, comme sur une carte postale. l’intériorisation m’est confortable. je remarque les silhouettes des flâneurs au loin sur la rive, quelques bêtes mortes sur le sable et une très belle fille sous son k-way rouge. j’essaie de… Continue reading

  • Silex

    À Françoise. je suis de nouveau seul et peut-être définitivement guéri de son emprise. je me demande pour combien de temps… 3 jours, 3 mois, 3 ans ? je pourrais entre temps écrire un opéra. je me considère comme une personne chanceuse, démesurément. je suis un rescapé, pour d’autres un privilégié. les jugements des uns… Continue reading

  • La Blanche Ophélie

    orpheline de tous toute frêle et aimante, – dis-moi à quoi tu penses ? elle s’en est allée, l’âme de mon amoureux ! aimée à jamais les chevilles légères comme la bise qu’elle m’a quittée ( un phare pour nos insomnies ! ). sept jours sept week-ends qu’a duré mon calvaire il me faut reconstruire… Continue reading

  • L’aïde

    avalanche d’eaux circuit court été sublimations visible astre corne de gazelle Afrique lait exil ou exit au fin fond les maîtres sont bavards incarnation chants enchanteurs terrorisme de la joie courroucer baleines lance aux pieds vents emportés accolades baisers la musique de fond qui comble les Assis de petites balles, des ballades tremblantes sur mes… Continue reading

  • Une toux

    la toux d’un druide les hagards fluides aussi vite ! il y a des regards des amarres soulève soulève les torrents passe le temps qui cloque mégère prendre l’air rapide et légère est-ce que tu me vois ? choque face à la beauté fauve suspendu se prend le pavé songeurs qui errent adresse mais où… Continue reading

  • Consignes pour un pastiche

    conteneur jaune : aiguilles bistouris intranules épicrâniennes brocards tout objet tranchant ou piquant activité cérébral les fougères en plastique, l’odeur d’un hôpital devient familière sachet noir ( daom) : emballages papiers ordures ancien vertige ( si la justice divine existe, à moi elle me fait peur ! ) j’aurais pu écrire mes idées de ce… Continue reading

  • Pour une fois, deux… !

    à mon frère Nader. et à ma sœur Meissa. Ce que mon cœur connait ne sera jamais un lieu commun de ce vaste monde, Que le courroux épargne toujours mon projet Pas de ciel télévisé ni sur écran radar, Pour eux l’opéra fut un refuge, – tu sais, après 17 ans ta chanson était pour… Continue reading

  • L’élégante

    à Véronique. l’extase réinventée le maudit nuages forme yeux d’ivresses acide étrange lenteur bleutée carma courbes s’incline arc fibrille elle avait des boucles de cuivre l’esprit des conteurs les sons nocturnes merveille découvertes au porte d’une ville enfant = marron noir papillon nos héros immobiles pieds de pierre mystère s’offre un dissous captive mille baisers… Continue reading

  • Une pratique que j’ai pris de France

    j’écris des poésies sur tous les supports, elles venaient parfois et je les fuyais, à présent, j’accueille. j’aligne pour ce faire des lettres derrière un voile. n’importe où et n’importe quand. je sens au cours de la rédaction de mon poème et tout de suite avant ma première lecture, comme une présence au-dessus de mon… Continue reading

  • Qui se lève ?

    hexagone pubs inconnue kilomètres science penses-tu ? malade diagonale expertise grammatical de la nuit sur le jour théâtre   meurtre soleil 15 : 24 une rue qui se terre    un semblant d’entente avec les énergies de l’univers vous s’y trouverez votre compte pour sûre et quelque peu bander ! Continue reading

  • Merci

    les chemins du cœur… merci pour votre bénédiction ! les pluies noirs providentielles… merci pour votre bénédiction ! les saules pleureurs… merci pour votre bénédiction ! les offrandes… merci pour votre bénédiction ! la danse euclidienne des fourmis… merci pour votre bénédiction ! les écritures… merci pour votre bénédiction ! les femmes voilés à l’ignorance…… Continue reading

  • Expériences, sinon à l’envie !

    écrans se sentir utile dernier écran une passion les deux mains dans les poches clés devant les portes dernière clé une passion les amis sifflent les loups fruits lune de miel dernier fruit une passion plusieurs vies dans une vie pierres s’en sortir dernière pierre une passion déjeuner sur l’herbe nue cartes porte à porte… Continue reading

  • Débutant tardif

    à Oussama. Je regrette maintenant d’avoir été un débutant si tardif. Il semble que j’ai été un débutant tardif en tout. Je pense que j’étais en quelque sorte retardé. Francis Bacon. : a lors de l’un de mes voyages // lors de l’un de mes romans j’ai appris il n’y a pas que la bourse dans… Continue reading

  • Douleur

    vertige et vents sonores villes et poussière opposer réversible et subversive tribulations bordures et au-delà avalanche transitoire et ballons scotomiser collation ou corrélation les dessous des mots perdus un pas de côté marquer il n’y a pas d’énigme pour qui sait voir dans les reflets Continue reading

  • Amphore

    je prends une figue sèche à l’huile le soir j’improvise je mélange mes excréments et mon urine j’essuies mes morves et mes croûtes des yeux je me rafraîchie à l’eau de cologne je rétablie les connexions avec la saleté de mes vêtements avec la moisissure sur les murs et son odeur    je me développe je… Continue reading

  • Chuinter

    il y a un lit double dans l’alcôve et de la poussière d’étoiles je veux des sons comme ceux que les corps animés produisent  je-suis-nulle-part-et-partout-à-la-fois-les-lunes-défilent-militairement-et-je-me-tiens-à-l’-autre-extrémité-de-l’-appel-téléphonique ma main tremble calmement comme pour tenir le rythme d’une chanson imaginaire il y a une voiture parqué et je suis son homme je veux des airs d’automne comme le… Continue reading

  • Un oiseau est nécessaire

    Les oiseaux réveillent les morts et endorment les vivants. Sur le jadis. Pascal Quignard. j’observe la beauté de mon oiseau qui va et vient dans la cage en imitant les chauves-souris non domestiques, à ce qu’il parait, c’est une des conditions de sa survie. la bougeotte, lorsqu’on manque de goût ! je vois bien qu’il… Continue reading

  • Résiste

    une ombre trône dans l’hospice, je rêve de caresse future en dansant dans les locaux, sans même bouger de mon lit sous les vapeurs. je tombe à la renverse en suivant la course des sages plus que jamais perdus dans les agglomérations, une clôture des non-joignables.   les éternels enténébrés. est-ce que je m’endors, comme… Continue reading

  • Pôle

    comme s’amarrer sur de fabuleuses îles, je plante une graine en vous, aucunement surpris par le sort de nos vies, aussi futile soient-elles devant l’inéluctable. vous n’êtes pas obligé de tout comprendre, mais il vous faut rester attentif. il faut s’envoler aussi de tout son être, s’envoler ! et voir où cela vous mène. vous… Continue reading

  • Adolescence

    à Mustapha. j’habite un quartier résidentiel une construction de la france coloniale le genre varsovie en noir et blanc il y a eu encore des émeutes cette nuit la ville se soulève comme en région bouillonnante de revendications les c. r. s. n’ont pas ce petit quelque chose qui fait ordre et rétabli la tranquillité… Continue reading

  • L’oxygéné

    à mes Cousins. Taqṣiṭ n-ddunit-iw Yecfa yasd m-kul lawan Yefsa yeǧǧuǧeg lḥif-iw Deg-ul-iw yefka iẓẓuṛan Matoub Lounès. Tisirt Ne-ndama. : I une chose un être à la dérive parachevé par ses aînés à peine sorti de ses rêves arpentant des monts positifs ce n’est pas une lourde médecine ni une conscience d’intermarché sinon d’une écriture… Continue reading

  • Préparatifs

    À Fanny. on s’était dit plusieurs fois adieu sur un quai de gare, au milieu d’une foule de gens compacte. je ne savais dans quoi on s’embarquer. j’irai sans doute à el-oued. c’était comme si les nuages fondaient juste pour nous deux, un semblant de nous deux qui demeure veule. l’horloge des trains n’a jamais… Continue reading

  • Hurluberlus

    J’implore la pitié d’un toit qui s’écroule quand je mets le premier pas, la terre bouge… qui peut me délivrer de cette frayeur ? Djaroua Allaoua Ouahbi. mon étoile et moi, on construit un fantasque royaume pour autrui mon étoile et moi, on change la face du monde depuis le berceau jusqu’à notre vie d’adulte mon… Continue reading

  • Sonnet fétiche Fr/Arab

    Alors qu’eux étaient pour une poésie du crépuscule. Pour une poésie de la nuit. Nous autres nous défendons une poésie de l’aurore. Manifeste 1963. Nicanor Parra. – a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a – a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a – a,- a,-… Continue reading

  • Porte Dauphine

    à mes nièces Naelle et Shikha. vous saurez être des femmes rayonnantes pour aimer. Même toi, Nedjma, ma belle étoile ! Tu m’as laissé seul dans les déserts nocturnes Avec le cœur qui frémissait de peur Dans la cour du grand édifice Embrasse-moi C’est le souhait de la corde Et moi mon étoile Quand les… Continue reading

  • El Hafiya

    enfance déchue   des dents blanches deux nerfs ton sourire sur le mien un chat les jours passent vient l’été tes yeux et des ailes or et aurore se couchent ( je pense à la sexualité d’un chat ! ). un coup s’entend un autre coup de poudre bouquet de fleurs boisson une rose ou une… Continue reading

  • L’inadapté

    À Béatrice. si l’homme a créé les dieux ce n’est que par accident. je fuyais les classes et les bancs du petit écolier, comme tout orphelin fatigué du système qualitatif. l’esprit de la tornade dans mes oreilles droites.       les rues après l’orage abondaient de secrets, elles révélaient au premier venu les airs de balade… Continue reading

  • Passer les jours

    à Chouaib. je rêve d’un long voyage au-delà des dunes et choir sur place que par affliction je commanderais aux fleuves hors des lits tout en étant pur et cruel je ferais de mon cœur une roche de granite je rêve de recevoir un verset comme une goutte d’eau dans les profondeurs de l’Etna que… Continue reading

  • Hôpital occipital

    à Samy. Les joues mêmes de la petite fille Sont ni de la renouée ni des véroniques dans les coins pas encore arrangés du jardin. Pourtant l’air qui lui vient par la fenêtre C’est à ces endroits de mauvaise herbe et de fleurs agrestes Que ça lui fait penser la paupière et la narine, Tandis… Continue reading

  • Synopsis d’une journée d’automne

    il sort à la conquête d’un idéal aéré et s’en dépêtre lui est crucial. il marche théâtralement dans une rue d’automne, une sainte forêt au milieu des feux. il remonte le ciel aux rubans adhésifs, une madeleine prévaut son chant. il croise des géants et bouscule des hercules: plus limpides que la chair et plus… Continue reading

  • Radio

    derrière chaque poste radio, il y a un être vivant qui oscille. je le tiens pour primordial dans une maison, mon poste est comme une seconde peau. il meuble mon quotidien monotone d’une transmission continue, ou presque ! en fin de journée après une balade au parc ou quand je rentre tard, il reste allumé.… Continue reading

  • No man’s land

    je lis les exclus des bibliothèques, les conventionnels. une littérature ringarde et naïve par ses propositions. il m’est difficile en ce cas de croire à la gratuité. dans ces livres estampillés que l’on peut reconnaître entre tous, l’auteur termine son récit avec un mot intelligent, contre tous les silences de l’éternité. le livre est presque… Continue reading

  • Ain Hallouf

    À Rabah. mes larmes coulent vers le bas, comme une eau qui jaillit d’une source froide. une eau dégueulasse à boire et en cela une saturation. j’avais neuf ans et on voyait encore des sangliers affolés au pied de nos portes que l’on s’empressait de verrouiller, comme pour les voleuses d’enfants. il y a que… Continue reading

  • Felouque

    comme sur une felouque en papier artisanal, je m’allongerai sous le figuier du jardin pour m’émouvoir dans la froideur du temps. je voguerai avec la lune et les étoiles sur le grand fleuve des mots, peut-être que je jetterai l’encre dans les soirs interminables du Pacifique. qui est dit-on sans mémoire. je vivrai plusieurs nuits… Continue reading

  • Perception d’un enfant à la plage

    À Zahia El Djazair ( la dernière fleur des montagnes libres ! ) je m’étais renouvelé dans le circuit de la vie, un rendez-vous était pris au printemps des oliviers. la plus belle des fleurs s’y trouvait, je n’espérais que l’approcher. comme tous les débuts en amour, j’ouvrais à l’infini. puisqu’elle permettait entre autre la… Continue reading

  • Passage

    à Sihem. je m’assois au bord d’une banquette démotique avoisinant des journaux abandonnés et humides seul, je m’écrase sur le grand verre automnal la peuplade d’Afrique tient le cap sur l’Europe un ciel gris au-delà de mes lunettes bleues enduites d’un gras profond qui s’embue – ils ont des huiles sur le corps pour leur… Continue reading

  • Les fenêtres

    derrière les fenêtres de ma chambre séjourne une mini tempête, et plus haut, la cime des arbres grabuges violemment. les sacrés monstres qui me hantent. dans un clair-obscur Souade coud une laine. elle est belle. elle le sait. j’observe ses actions habiles et passionnées, comme quelque chose d’une Parque. je crois entendre une toux appuyée,… Continue reading

  • Zelda

    À Camille. je regarde les trotteuses surpris par un sempiternel matin révélé, bientôt sept heures et ton doux visage métra fin et à terre les ombres. je te hurlerai une faim malsaine dès ton éveille. Amour, tout comme toi. j’essaie de me rappeler le nom des plantes et le nom de ma terre natale, celle… Continue reading

  • Charlot lettré

    comme sortie d’une longue vague écumante, une déesse berbère ravivait le ciel et les arbres de ses courbes aux couleurs chatoyantes. je m’ennuyais de faillir. j’espionnais la vie imaginaire des écrivains publics de la grande poste. je me tenais là-bas pour chaque lettre manuscrite ou bordereaux de compte à remplir. elle n’a de grand que… Continue reading

  • Une époque fugace

    elle en rêvait. elle l’a fait, flirter avec son amoureux qui était plus âgé. tous deux jouissaient de la même verve et prétendaient à un bonheur commun. ils s’étaient installés à l’arrière d’un break familial. il pleuvait au ralenti sur les vitres. ils échangeaient des phrases banales et jouaient à des jeux sur le téléphone.… Continue reading

  • Billet territorial

    À la ville de Boumerdès. je retrouve mes histoires d’antan, comme le même bateau qui passe. j’étais un brin défectueux, sans rien d’abstrait. je déclarais mes positions. une somme répétitive en soi, peur native ! nous étions tous deux dans le calme de la baie, le ciel était une coquille d’œuf cassé et nos miroirs… Continue reading

  • La Croix du Sud

    à Abdellah. Sous un portique d’ardoise viennent rêver des bergers sans troupeaux. Un soir comme les autres. Jean Claude Pirotte. comme un sentier dans le ciel parsemé de clairs étoiles le berger suit le sentier les étoiles tombent le berger trébuche et tombe il contemple la nuit du sud les deux mains sur sa tête… Continue reading

  • Les soirs bleus

    À Ibtissem. pour la préservation de vos cœurs endoloris, le thermostat de ce poème à été réglé pour une température corporel de 42° environ. comme ce petit rocher au bout de mes doigts, tu es allongée sur le flanc gauche et tu me parles… je tends vers tes lumières dans le lointain. serre-moi fort à perdre haleine.… Continue reading

  • Jour de vote

    toile rajeunie                                                                          salut à nos femmes du rabougris                                                                           au revoir aux chrysanthèmes comme tu souhaites                                                              et puis oui belle silhouette                                                                        verte tige vestige céleste                                                                        dilem du témoin                                                                                                     voisins comme âge âme d’écolage                                                                        et mesgoule, le mulet ! magie d’éthique                                                                      gris merveille moderne ethnique                                                                 coupures fines sur une lamelle yeux mousselines                                                                                    de noir                                                                                      vieille accroche coléo                                                                                          couleurs… Continue reading

  • Attendre pour attendre

    j’attends le jour sans mémoire j’attends le jour pour m’ouvrir au monde j’attends le jour pour sentir l’orage j’attends le jour pour sortir de l’ombrage j’attends le jour pour creuser mon trou j’attends le jour pour aimer mon bourreau j’attends le jour pour m’ausculter j’attends le jour pour démystifier  j’attends le jour pour un accident… Continue reading

  • Confidences sur une antisèche

    le doux souvenir du parfum de tes cotons blancs, si lointain et pourtant persistant, n’est-ce pas une merveilleuse coquille d’été ? je te préférais au fond moins pudique. je me confonds avec ton humide chaleur, l’auguste de ton austérité évanescente et mielleuse. un flash : je me demande si un jour tu me seras salutaire.… Continue reading

  • Un soir d’ivresse

    j’avale des kilomètres d’une douce pente, les champs stériles défilent à la renverse. je vois un fauteuil de confection anglaise suspendu à un arbre, du polystyrène accolé aux poubelles. j’abandonne tout comme un acquéreur sans le sou, tout dans un battement de nuit ! je suis solidaire de mes longues manches noires qui scintillent. j’écoute… Continue reading

  • Panser les mots

    à Sofiane. et à Aghiles. et à Rabah. les froufrous de la chandelle sont d’un charme à souhait vos yeux cernés détruisent la lueur du platane d’orient ils étaient l’expression vibrée de votre propre solitude qui tombe comme trois mois de courtisanerie tombent à l’eau elle est bien dans son corps elle est bien partout… Continue reading

  • Embryon

    1/3 j’écris l’histoire en même temps que je la vis, non loin de l’arbre à poèmes salvateur plus qu’autre chose, comme sur des chemins de traverses. je me surprends à bien penser, comme les citations philosophiques, les dictionnaires… etc. j’aime les significations sur les origines, le passé et les paysages. j’ai une admiration immodéré pour l’aventure,… Continue reading

  • Poèmes inachevés

    à Mourad. et à Tarik. et à Rafik. J’ai embaumé mes souvenirs Dans la grande boite du temps Jadis a déjà plus d’importance que demain Mon utopie est mon passé La photographie jaunie de ma jeunesse Me reste sur les bras Le temps m’a surpris Vieillitude. Marc Losson. Le hac de Leila les fenêtres sont… Continue reading

  • Léon

    à Célia. et à Chafik. nous rêvons d’une entité plus intègre qu’une danseuse soupçons… , – les fichus sont dramatiques ! l’ultime fête s’est ouverte en coulisses sur les danseuses étoiles le bleu du soir est opaque les guirlandes en papier déchirent le ciel les vitrines exposent la grande armée les traits obscurs des marins scintille… Continue reading

  • Verso

    à Chouibe. elle a fait un sacrifice d’elle-même pour renaître de nouveau nouvelle ainsi que cendre qui ne fume pas ! je suis artificiellement le 14 juillet depuis qu’elle m’a quitté j’étais encore avec cette femme sous le signe du fennec de quelle entité est-il question ? parlez-moi de vous, parlez parlez ? Bordeaux. Été… Continue reading

  • Cette manivelle, quel automne !

    trois feuilles d’un arbre sont tombées à l’instant sexe fertile, c’est vrai ! que je savoure mollement, etc. les invisibles qui immortalisent temporairement tout en prenant la voie des éphémères où me manque subtilement le parfum des fleurs désirs, brièveté et intuition à l’honneur puis, d’une main déposée sur la vitre cordée un long froid… Continue reading

Bienvenue dans mon atelier !

Vous avez la gentillesse de parcourir ces bribes de mots et de m’encourager. Je tiens avant tout à vous en remercier, merci chères lectrices, chers lecteurs.

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Tout signe refusant le savoir doit être marqué par les mots : Ô toi étoile lointaine… ,— Djaroua Allaoua Ouahbi.