( Premier cahier )
2009, Bordeaux, Tizi-Ouzou
un enfant marchait, marchait marchait marchait marchait marchait marchait marchait marchait marchait marchait marchait marchait marchait…
l’ami de jadis, de toutes mes confidences, et son soutien était de glaive comme Olympe. nul soleil à présent ne peut sécher mes larmes, j’implore une trêve, ô nom ! mène mon salut ailleurs
souffre mes rires accoladés aux murs de ton oxygène
sotte de tes sottises !
Marie, de sa fenêtre. un cas de semaine. elle se payait de peines, de douleurs, de couleurs : fluo / bleu. blanc / feutre. comme une flamme
Simone fume et mâche un chewing-gum. verrai-je sa prochaine mort ?
mon frère a donné au feu, chimériquement, qui sait ? il l’a vu tout quitter comme un lièvre griffe les troncs
Nathalie plongeait mon sommeil dans le merveilleux, une belle et rare personne. elle m’avait demandée quelle couleur choisir parmi l’un de ses t-shirts. je rependais par le vert, si elle osait !
je me languissais d’elle, tant que nos peaux collaient sous les draps, tout allait bien ! son charme me rajeunissait
à Nathalie, je devais des explications, si elle voulait un jour les entendre. je lui parlerais :
de nos baisers confus
de nos langues entremêlées
de nos méandres et de la poussière
que notre week-end à Sarlat était une fête, une noce à la clarté ! je n’avais pas osé caresser ses blonds cheveux pendant son sommeil, et que ses paupières étaient semblables aux blanches feuilles
une danseuse
une âme
je lui confirais que ma vie n’était qu’amour et blâme, et de grâce qu’elle y demeure incarnée, goûteuse
ma mémoire raisonne par toutes les tombes. que doit-on lire ?
le portefeuille d’une main, mon chien dans l’autre. les politesses à l’heure où il n’y a rien à payer, plus rien de du
Asia, une chatte
voici que mon âme vogue et voyage
du lointain…
un éloignement interminable, chic !
une pincée pour la nef
lécher le piédestal du calice
Béatrice défunte avec la pointe de mon épée. ses incisives
la messe de mes strophes naufragées, une fantaisie qui aveugle l’insouciant. je m’arrête et fume comme un nuage au-dessus d’une plaine. donc, il pleut ! l’indifférence triomphe de la posture
tape ta marque près du feu, nettoie l’ardeur de ton amour et festoie
poème vertical, une autre apparue, moi-même à la merci d’une autre
une rudesse sereine. un certain regard
des bisous feuilletés, des retrouvailles. nourris la dernière des rescapées
il y a des souris rue Maubec. une souris devant ma porte, sa cuirasse, sa chevelure, une pente. cette dame déshabille mon âme, elle me dévisage, sans laisser un gramme
je viens de rentrer, comme l’enfant roi et ses mouchoirs. les soins prodigués, le faste, les mets aux saveurs lointaines, etc. cours sous le soleil, coups de poignard…
délibérément : énergies, tonicités
je tenterais bien un jour le chant de la pastèque. goujat au bord
je m’allongerai sur une pelouse verte, un peu pale, sous l’envol des mouettes
une femme toute à l’heure. une grimace
il me faisait pleurer, larmoyant était le château des douves. l’échafaud en de pareils cas, où je méritais que tu m’aimes, ô toi, ma quête, ma rose, ma frêle, mon sel, mon nuage, etc. songeais-tu à ces merveilles !
dans la plaine éparpillée, seul
un globe à l’abri du vent frissonnant sous un ciel de marguerites. dès les éclaires verts
quitter le navire avant que de perdre le mat
je prie les saints de cette contrée de mes mains tendues
d’une falaise…
comme une fourmi, je fais ma ronde
la beauté de tes fières seins sous les lueurs d’un feu
une plume sur mon chemin, deux bandes noires
des violettes et des nénuphars dans mon rêve de la nuit passée. j’ai bien les yeux noisette, fuite
j’ai déjà entendu ça quelque part, enfin je crois : un fruit ne ment jamais
je croyais aux ineffables vents, inconsciemment. Ulysse d’un poète. un autre
le monde est inconvenable pour un jeune, inconfortable. excepter peut-être pour l’amour. des amoureux sur une bicyclette sous la pluie. obscure et tragique
Béranger donnait son prix, une fille de la mode, un duvet, la noire ligne, le but en blanc !
une belle aux yeux d’émeraudes, un rouge lapin d’Ecosse
elle me disait : nous ne sommes pas là pour des frites !
elle retournait mon éveille, une douleur
seul le parfum de ses songes était habitable
mensonge vert
elle danse
or
bourdonnement
bande de vieux crapauds
scarabée
à plat
les étoiles de tourte
puis, ils l’emportaient
angoisse
fumant
flâne
je jetais mon vibrant amour comme les vents
un habille, il était l’heure de se déplumer
mes fruits étaient blanchâtres
caractère et cristal, tout bonnement une flamme
comme moi, tu savais que le mot amour ne voulait plus rien dire, ou ne nous disait plus rien. nous étions trop sauvage
ce qui me séduisait :
ta peau
les gravas du jardin public
la nouvelle vague
le temps consacré à mes amours
la clairière de mon enfance
l’enfance du ciel
une grenadine glacé les après-midis d’été
les prières de mes larmes niées
les mots doux
une chose singulière : les battements de mon cœur
il y avait quelque chose d’une postérité dans le fait de tenir un journal. intemporalité
une voix de mes dires. comme le commun des mortels, ainsi vont les vieux loups et les fous
les jours s’assemblent, s’imbriquent et se ressemblent. comme je n’ai rien à dire sur le chaos
je me souviens d’un orage d’été : l’un se familiarisait, l’autre s’affirmait. mon corps souffrait au supplice
ligne droite syncopée
comme il y a deux sortes de personne, ceux qui comprennent pour consommer la rupture
les autres pour mieux rassembler
nos parfums se croisaient. parfums hauts en couleurs. parfums diaphanes ou d’ambroisies
je prenais un verre avec Isylle dans l’or d’un après-midi d’été, ces mots me venaient comme d’un seul tenant :
chapeaux de savane fatigué.
aube d’un dimanche bleu. une plaie, vivante ! trait blanc de la vérité nue, nul pareil. le rideau se levait, silence
Silène était-il impuissant ? souvent, ils le prétendaient, à tort ou à raison
enfant de l’hiver
ô les voix d’enfants… , éblouissaient mes rêves !
dans le soir généreux, je plantais mon chapeau sur ma tête qui ruminait une complainte. une vaste étendue qu’était le monde, tous les jours
de grandes choses complices à de délicieux moments se passaient : frôlements d’ailes et pas de vent. et moi, humblement
les doigts tendus vers l’ensemble. j’assemblais quelque part, – commandement : vert.
mon cœur lasse m’accablait. je me recentrais, une pierre
soyons pour nous
soyons insaisissables comme les vents
les longs sanglots
je connaissais une version de l’enfer sur terre, la peur de plaire
je connaissais de par le sang
grimace d’un loup
les mots étaient parfois joueurs, fantasques, racoleurs, rêveurs
les femmes… grimpaient aux arbres comme les flammes. les branches se déchainaient
noir pisseux
( Entre quatre murs, une fenêtre )
j’allais dans le noir tombeau d’acier martelé, une détention et dans des conditions obscures. c’était le silence ancestrale du puits abyssale, humide, membrane solitaire
j’étais un bout de peau
comme tout était noir, la nuit, la tristesse… tu n’avais pas idée du sang qui coulait et se versait sur la table
je me vidais, de quoi ? personne ne pouvait répondre
je voyais des aliments purifiés, fumants
j’attendais pour fuir ta caresse qui ne se posait pas
j’errais sur les boulevards, je pensais à toi
j’errais parmi les gens au consulat, je rêvais de toi
j’étais ratures mal devant mon médecin, je pensais ratures à ton empathie
je te voyais partout
tu n’étais pas là
j’étais une barque, un tram, un boeing, ratures qui espérait te transporter
j’étais encore jeune pour une si vieille histoire
fleur magnétique
sur quelle ile paradisiaque tu ratures poussais ?
ratures
j’irai te cueillir au sommet et je croiserai le haut et le fort à l’idée de la mort, comme un soldat, un vétéran
est-ce que tu avais la vertu des femmes de soldats ?
je ne savais rien faire sans les autres
je portais lauréole d’un orphelin
je retournais chez moi en fredonnant ton nom
c’est à dire nul part
tu avais attendu le parfum de l’ombre de la feuillée, les sons boisés te raclaient les veines
les moulures…
je n’avais les yeux que pour toi
palais de plumes ratures
j’étais du pieds antique et d’un goût prononcé pour le vin blanc
la mort, une rature
ratures
gisement de pierre et talisman
une voix de fer, une voix qui se taire
nuage comme cendre
ratures , un refuge
montagnes de kabylie au soir
les arbres
je marchais sur une légère mollesse
je perdais la route du chercheur d’or moulé dans le grave de l’aurore
les rivières coulaient sous nos pieds, sous les tombes
tout était un jeu avec la sphère
je combattais les écailles une dague à la main, de belles écailles
sans mes jambes
il y avait dans l’air autour des femmes fougères lorsqu’elles dansaient sur une légère musique comme une transparence, une mystique abstraite
les pensées souvent discrètes. elles m’arpentaient
les papillons ont des ailes
je cherchais par où ouvrir mon esprit à la mémoire
( Le ton juste )
la voix m’émeut
sortie de l’ombre brune
tremblant
peut-être ratures un rêve
je soulage
lorsque je chante
ma voix m’émeut chez ratures la boulangerie
exit de l’ombre brune
comme sortante et dedans
le timbre tremblant
soulagé à mort lorsque je chante
il y avait un arbre en plein milieu de la cour de mon école primaire, Saliha… une fée qui fredonnait dans mon cœur des poésies à l’eau de rose, rien n’avoir avec une romance
je restais dans la nuit, le temps passait, les années. je pleurais mon aubaine, ratures , – pourquoi ? je rentrais, le jour fut
( deuxième cahiers )
j’avais 14 ans, il en avait 27. je savais qu’il allait mourir. une époque morose. comment pouvez-vous dire que les liens du sang sont indéfectibles. je décide de vivre
avec une cervelle noyée dans le gèle
( Les dires poétiques d’un émigré )
je me couvrais la tête de branches et de feuilles d’arbres, puis quelquefois de pierres et de poches en plastique, de tout ce qui me tombait entre les mains
habité par Hania.
nous partirons à la compagne, nous nous réserverons des marguerites pour la fuite du temps. les nuits plaines de douceur, nous ferons des fêtes cataclysmiques
il y aura même des anges qui tomberont du ciel, sur nos têtes
je me coucherai prés de toi
tout le long du jour des marchandes communions
nous quitterons les lieux sans crier gare sachant pertinemment que chacun de nous aura une dette envers son humanité. nous échangerons rien de tout cela, juste le plaisir de nous voir mutuellement
dans le blanc des yeux recouverts de suies
je vis dans une cage, comme mon oiseau qui vivait rien que pour le chant, comme une annonce de la mort imminente ! mon âme me mène vers des mots que je ne peux dire :
je refuse d’écrire un poème dans cet état, puisque mon chardonneret d’élevage est mort. il a fini très mal avec sa tête dégarnie, un vrai supplicié. donc déjà prédestiné à l’autre côté, mort
à l’heure actuelle, les poux dévorent ses ailes
il est mort un mardi, accompagné de mon dernier baiser
pour finir englouti dans une poubelle
habité par Ghiles.
nous ressassons et le temps file nos pensées, noue nos histoires à venir. nous sublimons au-delà de nos forces l’univers de quelques objets faits de souvenirs
elle et ma médiocrité, nous vivions heureux ! je crois revivre notre histoire avant que tout ne retombe dans l’oubli, l’enfouissement
je prenais des pacotilles dans ma besace, j’allais cacher mon lourd chagrin. nous avons eu nos adieux de myrte, c’étais dû à l’harmonie des après-midis d’été, jamais menés jusqu’au bout
je pleurais de rage
et je riais
je ne demandais rien. je changeais tout : les chemins de foire dans ma mémoire, à devant une glace, à une armoire ! je voyais l’inutile vieillard que je serai, mon visage convulsé, bleu
j’accepte à présent un peu de lumière dans ma triste vie
je me demande s’il faut durer, et que je lui dois tout
nous avons abattu un arbre, pourtant assimilable. c’était un sapin, très vieux, presque sans âge, une tour de garde ! le quartier depuis est devenu méconnaissable. un acte tragique
nous disions qu’il était dangereux de jouer en dessous, qu’il risquait à tout moment de s’effondrer. il était effectivement très haut et se balançait comme un enfant, instable
comme nous tous, je voulais l’abattre et faire un grand feu, danser autour comme les indiens, sachant qu’ils ne feraient jamais ça ! j’accrochais dessus des guirlandes en papier en signe d’adieu
à la fin de ce qui en restait
j’entendais ses plaintes et ses écorchures
j’arpente les rues sans rencontrer personne qui m’agrippe, qui me fascine. je fonce avec mes 4 cylindres, la lune comme passagère. je me demande si c’est le mois des conclusions
il fait nuit. intériorité
( Sur un roman inachevé )
il est sérieux dans l’amour et les choses sentimentales, que trop bouleversés selon ses dires. il ne trouve aucun sens à donner à sa vie, errant sans lien
il chaume contre les murs blancs de sa ville, parmi ses rêves d’esquimaux qui le hantent et défilent, ses désillusions passés sous silence pour ne pas se heurter
à la limite, se nourrir
il n’en éprouve jamais le besoin, en suspens
( Au musée de Constantine )
un buste en pierre, une merveille qui resurgit des griffes du temps, une femme que l’on aime, une déesse oubliée, etc. l’attente exquise et l’esquive du maitre d’œuvre, où posait-il ses mains ?
une ombre bleue glisse sur son sein gauche, une lumière noyée. un buste qui ensorcèle mon cœur
affolement des sens
du temps et de l’espace, une musique !
mon cousin me dit qu’il n’est pas très orthodoxe d’observer trop longtemps une statue
de vieux souvenirs qui remontent de très loin, je ne voyais que ma solitude. seul, j’avais comme guide son amour. mon cœur bat, irritations de ses niveaux
amoureux de ses désirs
j’apprenais son alchimie
somme répétitive
peur native
cette femme est comme une arantèle. j’erre crépusculaire. je dois reprendre le poil de la bête, charogne ! écrire
trois fous sur le même trottoirs. l’un titubant, le seconde fuyard… l’un derrière l’autre, ou l’un suivant son compère. puis, immobiles, observants les nuages
un rêve
je sors d’une nuit morne et froissée
l’hiver vente. tout n’était que bain d’alors. colère
( Je n’ai rien à offrir à ZAHIA EL DJAZAIRE )
parfois, vouloir connaitre et savoir, s’immiscer dans l’espace de chaque chose, est comme une façon de fuir l’ordinaire. elle ne l’aime que trop. elle me tient aussi pour fou
le silence est la plus juste des réponses
souhaitez vous vous dévoiler et vous ouvrir à moi, ô ma tendre âme ? je vous suivrai n’importe où. s’il vous plait, petite garce, montrez-moi votre réalité, votre aventure sera mon paradis
ce ne sont là que quelques mots au souvenir de votre regard de femme
les supplications d’un fou
j’attends encore sa réponse
( Lorsqu’on croise une femme )
Printemps 2018, Tizi-ouzou
cette après-midi, une femme dans le centre-ville levait les yeux au ciel et regardait les nuages éparses, extravagante et belle, qui tenait une bouteille d’eau minéral entre ses mains
j’étais d’humeur sombre les yeux grands ouverts, érectiles ! je la distinguais parfaitement au milieu des autres gens. elle était une perle, vraiment elle sortait du lot
cet acte devrait être inscrit dans les annales scolaires, ou bâtir une statue à son effigie
l’engouement en ce moment pour cet art frôle le paroxysme
je me souviens d’une femme, vendeuse de la rue Marechal à Nantes, j’étais jaloux et pas qu’un peu, quelques crasseux qui suçaient le suc de Judith, ma Judith !
elle avait une peau couleur de miel et ses cheveux corbeaux
de son présent
elle ne voyait que la vie pratique
si ce n’était l’impression qu’il n’y avait que moi pour la comprendre, et ses seins, même aujourd’hui, je ne m’en soucierais qu’à moitié
Judith était comme un pot de verveine en vitrine
je me vois dédicacer l’un de mes recueils à Camille, de la manière suivante :
ce n’est peut-être pas de la poésie à la hauteur de votre personne, d’ailleurs sans m’attarder, ce n’est pas à moi de me prononcer là-dessus. je ne les discrédite en rien, encore moins ne capitule !
bel et bien le contraire, j’ai foi en eux
( Sans titre )
Été 2019, Tizi-Ouzou, Kabylie
entre trois propositions, la réponse C est préférable parmi toutes, toujours. la quatrième étant le silence, une preuve à coup sûr
je réfléchis à la poésie, précisément à la traduction de l’arabe et le français
revois un peu mina nasib !
nous y sommes…
nous s’y sommes pour rien
une plume étrangère entre les mains d’un étranger
le temps des adieux approche
sans sourire du temps d’avant
moi, moi, moi, moi,… globale !
c’est le chapitre nouveau qu’ils vantent
une mort certaine
ainsi je meurs
des mots que je formulais dans mon rêve, grâce à Dieu, sans doute au monde des rêves, par l’entremise de Dieu, sans conteste !
je bouge sur mon lit
rien ne mérite un Non
lorsqu’on aime, aussi
une rime en verlan !
un poème c’est l’appel d’un coeur
qui nous refuse rien
appel ! appel ! appel !
fou d’elle, de toi
fou de Lui
j’ai quelque chose de la foudre qui calcine
un rescapé
je me fou de moi-même, une notion plus qu’intégrée
plus j’attends d’un livre
plus je diffère sa lecture, j’ai un rapport ambigu au Livre
j’ai toujours été poète / je ne le savais pas / je me suis avorté à moi-même / une incarnation dans la mort / c’est à dire que j’ai guéri en provoquant la folie / mon cœur a éclaté et mes yeux remplis / j’appelle encore à l’aide d’une main tendue / et souvent le besoin de verser le surplus / j’ai hasardé ma vie pour des amours / pourquoi les clameurs ?
l’eau était fraîche par ta bouche
le ciel se posait sur ton sein gauche
il me fallait un rêve d’airain / tant mieux qu’il n’en est rien
beaucoup d’organes que l’on réduit en fumée… rien dans les faits, encore heureux ! j’en sais suffisamment sur vous
je vous aimais déjà avec vos reins, vos yeux, vos tripes, vos cœurs, etc.
voix aphone
sept jours en automne
où rien ne se nomme
après une lecture de Pascal, ses pensées, le chapitre sur le divertissement :
je me demande pourquoi ils maintiennent l’alphabet dans l’application d’appels ?
question existentielle, peut-être
j’observe le ciel
il n’y aura que moi en Lui
vers l’éternité
une visite du chat
mêmes yeux que les trois kiwis
qui tournent
un commerçant ne regarde jamais en arrière, tout son être est tourné vers l’avenir. la fidélité lui importe peu, tant que tu ne changes rien à tes habitudes
est-ce que le contradicteur de Char s’oppose à la paranoïaque critique ?
chers amis lecteurs, penseurs et poètes, etc.
cela m’a valu un like !
( sans titre )
Printemps 2021, Tizi-Ouzou, Kabylie
tu prends des nouvelles d’un être cher
tu t’aperçois que les consignes t’ont précédé
chaque famille se considère comme un régiment
contre qui faites vous franc ?
mal compris lorsqu’on pense à soi, plus encore si le bateau coule. je passe devant le vulgaire qu’il ne faut pas lésé sur sa personne, surtout pas les oublier !
Dieu saura nous partager
1 : il ne respire plus
2 : vérifie son cœur
3 : éventre le !
4 : fais voir ma part
lorsque la vie vous assène des coups, il y aura des personnes pour vous faire mordre la poussière, parmi ceux que vous chérissez
( La poignée a une fonction, ouvrir ! )
Été 2021, Cadéac Les Bains, Les Hautes-Pyrénées
quelque chose me liait encore à toi, Zahia El Djazaïr ! tu venais de te marier avec l’ami de ton frère, après la réponse négative de ta demande de visa. tu scellais cette union en enfantant un garçon
ils m’avaient fait savoir que tu étais avec un homme d’une famille aisée,- avais tu seulement le choix ? cela déjà tenait d’une fabrique
leurs intentions étaient tournées au juste vers moi, même si j’en doutais, parfois. ils disaient que je n’étais pas assez responsable pour construire, etc. ( Je tiens en horreur ce mot ! )
il y avait de quoi se décourager et s’en vouloir, mais cela ne me ressemble pas, peut-être de loin ! je ne prenais plus mes désirs pour des réalités, j’arrêtais surtout de me définir par ce qui me plaît
j’étais heureux pour vous et votre foyer qui se fondait, votre couple qui se construisait, votre enfant… comme très peu pouvaient le concevoir, même avec pareilles circonstances
je viens de quelque part et toute mon erreur était de les écouter, de laisser. ils disaient pour finir que l’enfant aurait pu être mon fils
femme qui reste
la lune m’éloigne de son chemin
là haut chante

( Rock the casbah )
Été 2021, Cadéac Les Bains, Les Hautes-Pyrénées
habité par Lionel.

de plein midi / de pleine nuit
sur les voies de compagne / sur les routes du ciel
une parole gercée…
instinctivement, mes trajectoires sont délusoires
je sens venir le début de la descente
cliniquement
j’immobilise une pierre sur une tombe astrale
une pierre en or qui semble m’appartenir
rien qu’à son toucher
tasse froide
un froid café que je nomme
en déboires
j’aurais pu m’appeler Jasmine et couler des jours monotones… , est-ce qu’elle se souvenait de toi, un agonique sourire se réalise ! oui, j’aurais pu le concevoir :
l’heure qui me terrasse
un blanc baiser
un baiser
je disais de mes trajectoires… mais d’où ? elles brillent par leur accueil les étoiles qui me logent ! tu surpasses l’attirance invétérée des mots, – pourquoi dis-tu qu’il te faut revenir parmi les hommes ?
mes jeunes folies
un vélo en guise de couverture
les cordes au tronc
le papier sur lequel j’écris, une lourde entête : imanpower, réseau de compétences. c’est étrange lorsque tout m’est attrayant ! je creuse le déraillement, sans nom. une insulte
les fontaines sans eaux sont comme un ciel sans oiseaux, fardes
lorsqu’elle émanait ta joie de vivre, ma tendre Jasmine, j’étais là, vivant ! lorsque tu m’inspirais de l’amour… , c’était tes couleurs ! depuis, tout me semble qu’un amas résiduel, comme ce :
silence tardive de la neige pétrole
la roche rousselle de soleil
et, tu me souris !
il ne se trouve rien de plus vrai qu’un homme en prise avec un poème, même fragmentaire ! chacun pourtant porte une mèche qu’il me faut étinceler. ( ceci n’a rien d’érotique ! )
je fume pour ne pas brûler et d’un ailleurs raisonne l’ombre
l’échec en poésie est mien, un frisson
le bec et la terre pour les aventuriers
tout mon désespoir est tourné vers l’avenir
les papillons reprennent leur envol
les pots de fleurs aux fenêtres invitent les abeilles
c’est étrange une plante que l’on arrose plus
il advient que rien ne ressemble à un spa qu’un autre spa !
une flaque presque plate !
quelques truites dedans, presque immobiles
la reconnaissance que j’ai envers les éléments
mes attentes fictives !
tu avais des cheveux de feu, un parfum, une légèreté des anges. je découvrais tes contrées, je survolais par instant et plongeais et ne rien cueillir ! je trainais ma male, le plus souvent
je prends la coque d’un ermite
je prends son stylo
je m’assis à sa table où trône un crâne
une chauve-souris est entré dans mon cœur, temps d’aujourd’hui ou d’hier ? je compte sur ma désinvolture pour m’affranchir de la possession, il m’est impossible de la convoiter
un chien sur une photo et quelques années, années de fidélité et puis, une apparition
j’entame la lecture d’une anthologie de contes berbères, une immersion dans l’imaginaire de ma région. l’identité est poreuse et ses frontières sont multiples
je pactise parfois avec la chance, et fonds comme un sucre dans une rivière. elles sont drôles avec leurs royales sorties, mes idylles ! quitte que l’on me prenne pour un détraqué
… je noie les apparences, mais de combien ?
il y a un balle au village
je suis près de toi, ton nom me fait penser à une terre enchevêtrée, une douce fièvre, etc. même à lier… pourquoi pas, mais est-ce que cela suffirait pour me mettre la mesure de ton souvenir ?
j’ai survécu à la vacuité
j’ai marché
les moments que je préfère : mes échappées ! je portais la honte, les regrets, l’ignominie… on me renvoyait la mort, certainement. je trace un trait des plus beaux jours de ma vie sur mes phalanges
je perds le fil du rasoir, ainsi…
la toile s’estompe
brumeux et rien qu’une lanterne !
je rêve d’une poésie nouvelle, une écriture qui voit le ciel. je paradais ton cul comme un affront, la trahison est aussi dans l’écriture ! je ne me définissais pas, cela aussi est imperfectible
je voyais les routes sous le soleil, un far west clitoridien. il n’était plus question de la même gaine, une refonte. une licence lorsque tout invite à suivre
Dieu ayez pitié de moi, pardonnez-moi, redonnez-moi la force de poursuive, surtout d’aller ! je s’aurais me montrer reconnaissant envers vos bienfaits, vos secours…
de blanches fourmis / de grasses mouches
sommeil léger et plutôt ennuyeux
la mort me rétablira
j’étreins mes nuits / je feins mes jours
une solitude qui nie d’être là
ou selon mes pas !
pour un souffle
pas sûr du sol, du tout
qui se pliera
je fume sans envie
et le besoin d’en fumer d’avantage
comme un chat !
peu de monde me heurte les yeux
les caravanes sur les parkings déboisés
les vents, là-bas
l’office de tourisme sans flâneurs
les conseillers en congés épidémiques
un mea culpa

les saisonniers au coup d’œil de lamelle, quelque part des dames qui traversent les ruelles , des féeriques… et moi, à mille lieux de franchir ton corps, mais pétrifié !
une fille qui te ressemble, peut-être lituanienne ! elle se souciait de mon itinérance, la lumière sur ses cheveux était bleue. je cherchais un signe, une faille par où m’introduire
je vais enfin revoir mes vies d’exilés, quasi inchangées ! toutes les montages avec un seul ticket parmi les ombres et nuages chez le poète Darwich, même l’universel est gradué par nos subjectivités
toujours ailleurs / toujours l’étrangeté
je me retrouve souvent aérien…
poésie, prose poétique, poésie en prose… des voyages qui ne s’allègent plus d’une malédiction. les poètes portent la leur comme un secret, sans qu’aucun ne parle à bâtons rompus
qu’est-ce qu’elle fera de mes débris, d’un chauve ? je me servais avec aisance, indisposé à plaire. je ne soupesais rien, sans profondeur, sinon mes cauchemars. j’égalisais comme ceci :
je parle aux vents et la rivière au milieu des vaches et des moutons, des oiseaux de proie qui évoquent la fuite. je vague d’un point d’accès à un autre. la nature me rend érectile

je parle tout le temps aux morts
j’écoute le vivant
la poésie a ses canaux et ses représentants sont sur le départ, toujours
je cherche à revivre notre rencontre
je suis à la recherche de ma note infinitésimale, un scherzo
déjeuner frugale
descente vers la rivière
une rue étroite qui me malmène
je pense à la casbah
les chiens aboient et me rappellent à la proximité de la Ténèbre
je ne connaissais pas Djeha le rusé, mais plutôt celui à qui arrive les pires crasses, un personnage qui canalise à lui seul toute l’atmosphère d’un peuple. je voyais à la place de ses histoires, un théâtre :
fatigué, j’écris et la nuit !
crépuscule de l’été
l’oiseau frôle son nid
parfums d’écorces
toutes les sociétés sont utopiques
sauf, la notre…
je cherche pour le scandale une rime en Hic
perdre son héritage est pire que de se perdre sans s’échapper
sans l’aide du Créateur…
je suis le madjoul aux larmes de feu
l’amour est comme un minuteur
l’hors du temps, rythmes, fluctuances…
je redonne et ne suis plus
il me vient une transmutation seconde
l’ombre des mes jours, sans prévoir mes jours !
nuits
je me projette dans la nature et ses couleurs, sa perfection, etc. comme le matin d’un homme qui regarde ses mains, un peu noircies. le sentiment d’un destin inaccompli finit par m’achever
il faut une certaine disposition, envergure
pour rentrer dans ce poème :
j’installe de blanches étagères
j’essuie la poussière de mes yeux
une éponge bleue
je course quitte à m’éblouir
j’entends les mêmes chiens
la même détresse
Cadéac commençait par un vertige, comme un long bourdonnement. j’appréciais son silence interrompu parfois par le passage des véhicules, un flux d’informations me parvenaient par leurs bruits
je m’éloigne, ô ma regretté Jasmine ! je m’en vais sans avoir rien toucher, rien épousseter. je me retournais autant de fois que cela m’était possible. il y avait si peu de brèches
une respiration.
je vivais en deuil toute mon existence, le récent décès d’un proche épaissit mon fossé, une couche de tristesse qui m’éloigne, m’éloigne, m’éloigne… même de manquer !
comme par un vertige
je rêve de cette fille à la chevelure cellophanée
qui me tient la main et une carte
j’aimais les filles avec un caractère arrondi, un peu légères sur les bords. elles avaient des discutions fluides, une idée de la sensibilité, etc. je peux ne pas tenir le coup
les peaux refusent le soleil en France
je viens d’avoir à l’instant l’idée d’une fiction, d’un homme qui erre de rencontres virtuelles à sa propre réalité. je le vois jeune, insomniaque et malade de :
C. qui a refait surface
et a écrit un poème à mon attention, très beau, puissant
elle préférait tournée la page sur son passé et à la même occasion sur notre amitié
entre nous deux la plaie ne cicatrisera jamais, je crois
on ne peut rien pour personne // on ne peut rien pour nous-mêmes
s’ouvre un espace infini
que l’on démolit
je préférais retrouver ses lèvres
comme la fois dans son appartement à Alger, oh…
les dieux passés se sont succédés, effacés… seule l’ombre des étoiles ravive la flamme, et parfois, comme sur un vieux navire, mes oreilles cintrées écoutent le chant des sirènes ou les voix de mes morts irréalisés
les mots parfois ne s’emboitent pas, sans décliques, saveurs, etc. j’omets d’autres qui s’étalent, comme cette fille obnubilée par son image, d’un archaïque visage !
je revois des trains sur quelques lignes de fuite, cela est arrivé, absent
le pire est que je ne peux m’y prendre différemment
l’homme au gilet
tâte une marre qui reflète
une chasse ailée
il ne se trouve de salut qu’en Dieu
si cela m’est enlevé, aussi
effrayant
je n’en ferai pas pour autant une messe
l’écriture est derrière le poème, un état de somnolence active, une traversée dans la glaise, une expérience d’autohypnose, etc. j’écris une désincarnation, comme une extension d’ :
il y a pas si longtemps
lorsque le silence se pose sans dentelles
et les matins calmes au clair de lune
le néant était une rose
du poème surgit la rose
je sonnais par crainte d’ouvrir… le gars / comédien / barbe de quelques jours / cheveux long / onduleux / le il ou ce je / qu’importe / ses tripes / male et une pièce / nous devant / le roi des devants / quel drôle de coïncidence à rebours / recommencement / rien / pensée aux nœuds stridents / renoncement de renom / la mienne de présence et la tienne de scène / personnage qui au-delà du texte / rêves / bistouri à trop / modérateur des ondulations / le il ou elle / musique / sacrée peur viscérale et ne plus / bois / mélanges / que ça que ça ô si peu mon pauvre cœur / qu’elle / cœur de chien qui de mes visions / qu’elle sortie / jamais sans l’amoureuse / autres / pas là pour eux / pas là / son pas d’impala / lorsque ce je / rivières et fluides / ceux à la tête glacée / retournée et mole / très peu de la stance d’un chien / vous / mais lui / crachats / où l’autre sorte de contrôle / les poubelles et des odeurs médicinales / tout / ombres qui comme mes pulsions / mais je / tout et en rien / les arbres de la vieille litanie / voie de science / l’automne / souche ou mes niaiseries / l’heure des applaudissements / phoque sur du sable noir / l’heure des au revoirs / au revoir
le ciel dit peu des villes
beaucoup d’où l’on vient
aucune autre part de chance
l’oubli des jours
si je reste encore ici ce n’est que pour le fun de la démolition, sans pour autant me sentir capable de proposer des alternatives. je soulève cependant un doute sur les miniatures, cela ne me présage rien
je me demande pourquoi Fellag a abandonné le multimédia dans ses spectacles, vidéo., piano concert, etc. il faut croire que l’art se standardise, comme dans presque tout
j’aimais le mixage des moyens, des cultures, sa nudité d’artiste, sans perdre l’aura. j’espérais de mes lectures et visionnages
je me refuse l’aube
je me refuse les nuits blanches
je me refuse la pornographie
l’enchantement est parfois si fort, si fort… que je me perds ! je suis témoins d’une tragédie qui se vit chaque jour, c’est d’une beauté sidérante. non, ça va… de plus en plus parmi les morts, je meurs !
je sais qu’en disant n’importe quoi que l’on pense n’importe comment, suis-je à châtier, qui veut faire ripaille ? je croyais à la crucifixion, par mes racines et mon histoire, bon ! je sais en revanche la douleur
l’homme à lui seul est un continent. cit.
les gens créent des personnages et évoluent dedans ou avec, à proximité… jusqu’au jour où ils leurs deviennent encombrants. les marionnettistes ont parfois froid sans un feu, la nuit
je pardonne à un lâche de ne pas me tromper sur mes attentes, l’homme qui se souvient, sa rectitude ? on pardonne une gifle… pleins d’autres choses qui ne trouvent pas moisson
les masques finissent toujours par tomber
moi, je traverse
je n’emporte avec mes tourments, mon gouffre… Dieu, du moins l’idée que je projette ! seul, renonçant à la vie puisque vous en faite parti, être là, sans vraiment y adhérer
à chaque fois qu’il se remémore l’un de ses poèmes
comme des instants triomphants
cela lui coûte un ongle, chaises et assiettes, etc.
il regrette son choix de la pauvreté, comme les choses qu’il entreprend, sous une faré. il voit l’idée d’un poème s’anéantir par le feu, le foyer du cœur d’un homme qui erre
son corps s’est posé au fond de la baignoire, un peu fiévreux, un peu d’une balançoire. l’eau coule sur sa peau, sa peau des fesses… et tout l’infini de l’égout le monopolise
comme une âme que l’on purifie avant son dernier séjour, lorsqu’on doit dire dans un crachoir de fous ! sa morve n’est que la conséquence de la température, se rasure. une texture qu’il ne peut avaler
je ne parle pas :
vents qui déménagent
pluies orageuses
pique qui se vide
des parois
héritages
tombes où on l’ensevelira
insultes par panne de dérision
jeu de quilles enfances
à crédit aumône sans tête de biche
Mustapha et son quart à la balance
foudre et paratonnerre et toi
la caresse de l’aube, le toucher de l’aurore… qu’il aime pourtant qu’au bout de la nuit, exténué. en cultivant les mots et en habitant d’autres sur le terrain des divinités, mais plus persistant, plus fort qu’un anniversaire
G. vient de quitter sa conquête
personne l’oblige, peut-être ses peurs ? l’idiot ne se préoccupe même pas de sa traversée
son désir d’éprouver des sensations fortes prend le dessus sur le reste
il n’a pas pris le temps de voir ce qu’elle lui procure
j’essaie de ne pas me faire souffrir et de blesser autrui, tenir une ligne de conduite et être stable dans mes relations, sans les sexualiser. je ne me beigne plus, je plonge :
dans l’œuvre de Dieu
sur terre
est-ce qu’il fallait passer par les férocités, les bestialités, la violence des dinosaures… pour que l’on vienne et l’intègre ! sans oublier les animaux soumis à nos volontés et à nos ventres
pour qui croit au monde des esprits, fluides, énergies, etc. comment peut-on vivre et s’entendre entre nous ? la résulte de documentaires que je ne regarde plus, puisqu’on a inventé un discours sur les animaux
certains pensent que l’occident aurait abandonné Dieu, une terre de pêchers et sa flore nakida, je suis d’une autre vérité, celle où chaque atome lui rend grâce, terre et cieux
si on avait déjà hérité du paradis
cet univers
la proportion du bien sur le mal est affirmatif, au fond ?
et les prophètes n’aurait eu qu’une révélation partielle de l’ancien monde, d’autres entités, etc.
me vient alors une question, celle de finir ?
Dieu peut tout
nous ne pardonnons pas à un homme de raté, ou qu’il refuse ! seul, un feu d’artifices dans sa tête, il endosse la honte du perdant et fuit, puis un jour, comme une vieille branche, il casse
pareil, je ne lis plus et j’y pense ! j’écoute du chaâbi, je change de pays. je cours. dans les détails, le pays que je viens de quitter est magnifique. il nous reste à les définir
dès que la femme aura tuée son besoin de se décupler
elle ne trouvera plus de nécessité à un utérus
que ferions nous de nos mains, messieurs ?
jaloux de vous, femmes
une fée me tient éveillé et berce mes nuits, parfois jusqu’aux premières lueurs matinales et le rappel des cloches. je parcours les Pyrénées mes yeux bandés, mon cœur pleins d’attentes
je me levais avec un café
je mettais Love Song de Miles
fort d’extase ou d’un égale abime
imperfections du corps
noyé sous la pluie d’une couverture
et soudain, les rivières que je quittais
point des arrivées sans l’ombre d’un doute
chut, c’était quand le Sibaou, essoufflé ?
une danse et la beauté du geste
une jeunesse !
nécessité
épilogue
un soir que j’étais à la réception d’un hôtel du centre ville de Nantes
un homme avait faim
je lui préparais un plateau improvisé
nous ne faisions pas de restauration de nuit sur les lieux
il souhait réglé sa consommation
une chose que je refusais en lui proférant qu’on était en abondance dans cet hôtel
et que l’on mourrait pas de faim en France
il payait le lendemain en remettant les clés à mon collègue, sans postillonner
cela faisait que 24 jours d’embauche
l’observé observateur est zélé

( Aménagements d’un dire )
Automne 2021, Villenave d’Ornon, Gironde
est-ce que les rendez-vous que tu fixes sur les demi heures ne t’engagent qu’à moitié ?
les heures sont longues dans les logements sociaux
j’ai beau espérer la visite de dif allah*
il ne se manifestera jamais, jamais
j’écoute mon intérieur blanc
je savonne mes mains
soudain
l’attente fait intrusion
blanche ombre
une forêt derrière les stores
demain sera long
je rentrerai forcément à bon port en me laissant porter par les vents, comme plus personne ne me prend au sérieux…, toutes voiles dehors, je te désavouerai à la manière de Tristan !
je dépoussière depuis dix ans le grenier de mon esprit. je le vide de ses breloques, obsessions, hantises, etc. la crainte était si cela n’est qu’une passade, comme ton amour incertain
…chaque page que je noirci, rumine et retourne, assombrit mon soleil pour de vertes prairies
que ta pluie tombe ! que ton amour gèle !
je resterais dans l’offense, sans adversaire, d’un idéal nocturne et seul
c’est sur les sites de rencontre que j’apprenais la couleur de mes cheveux, bruns et mes yeux noisette ! moi, je ne remarquais que leur noirceur, une commune mesure
je me souviens de mon incompréhension le jour où je disais : finir avec des lunettes et chauve est la moins pire des destinées
je rêvais d’une cendrions
mémoire ou armoire à glace ?
tu conclus par la mémoire de l’armoire à glace !
je dis de l’homme écrivant qu’il est perçu comme une trahison dans l’ordre social et divin, mais sur quelle mensonge s’est fondé le genre humain : une faramineuse !
… et de ça, j’en ai plus qu’assez.
tu savais où aller avec elle
tu doutes à présent
elle t’éprouve !
cède sous la chaleur de mes bras…
cède, cède, cède, etc.
à l’automne, à la feuille aux vents
tu meurs de ne plus lui plaire
tu signes par : ton cher grumeau désarçonné
je crois que les écrivains algériens cherchent à donner un récit à la nation, le fonder, certainement du côté de l’histoire, sans compter que sur le plan littéraire se poursuit la catastrophe
je peux concevoir que sous-prétexte d’une victoire sur le colonialisme, ils se sentent capables de l’écrire, alors que les enjeux d’aujourd’hui sont une histoire globale
je tiens en horreur les chansons politiques, identitaires, contestataires, pédagogiques, commémoratives, etc. quasiment l’ensemble du patrimoine culturel de la chanson algérienne contemporaine
penser à enlever les virgules !
un nom à dire : Kamel Messaoudi !
une deuxième allée
les contours brumeux recouvrent
tes yeux de pleurs
je réfléchis à l’obligation envers les amis sur les réseaux sociaux, les trottoirs du quartier, etc. comme ne pas accepter n’importe qui sur sa liste, son fil d’actualité, ses pensées, etc. en voici justement une :
à l’heure du Congo
l’enfant pleure de ses dons
une main tendue
puisque je souille et purifie tout
de la même obédience, je reviendrai sur presque tout
comme le wi-fi
ici est un ailleurs…
fun

* Titre d’une qasida chaâbi de Amar Ezzahi.
j’ai parfois des sueurs froides rien qu’à l’idée de passer à côté de mes textes, de ma poésie. j’ai peur de ne pas les comprendre. par éclairs, il me vient un métadiscours, une musique aussi légère que la main d’un peintre. non loin du contrôle, cela me paralyse, empêché de cogner contre les digues
je déploies très peu de moyens, une économie de mots, avec la perspective de réaliser le maximum d’effets, une fabrique. le vers, la phrase, me viennent souvent en Français, articuler ou non, même si je malaxe, corrige, rature, etc. une écriture d’après coup, toujours
je tente de réhabilité l’illettrisme, une sauvagerie ou voie naturelle et par où je passe, comme si cela tombe du ciel. puisque je doute. je trouvais d’un coup un style, un rythme, un ton, etc. je croyais que c’était ainsi, loin de changer, et puis l’eau s’est métamorphosée
je voyais le poète toucher à la poésie par brides, au-delà de son existence, de son état, alors qu’il est tout-poème. il ne peut en être autrement
( Vous arriverez trop tard, indistinctement )
j’ai assimilé certaines choses, rien qu’aujourd’hui : les sociétés sont inhumaines, ses sujets vivent avec la honte et la culpabilité. la honte de vivre après la mort d’un proche, de vivre après la pandémie, la maladie, de vivre après vingt sept ans
inhumaines puisque nous en sommes là, persuader de notre insignifiance qui ne dit rien. nous dérivons, voilà tout. je ne vois pour ma part à l’instant que le droit de partir ou en finir, une tentative désespérée qui découle
partir au loin
et suivre la ligne de l’horizon
avec ses démons
j’avale chaque soir des pilules, comme les gens qui s’en foutent un peu. j’envisage de faire une sculpture avec les emballages. si cela n’est pas de la résilience, que suis-je, etc. pire que de ne pas désigner, ne pas tenter simplement d’écrire, dire
de moi, de mes dépressions et mon désarroi… que reste t-il ? vont-ils passer, tout court ? écrire sur un fond acide et noir, va t-il me passer ? je ne cherche rien à atténuer, l’horreur. je me demande comment sont les guerres parmi les anges, puisqu’elles commencent avec mon juge, mon médecin
je disais d’une voix à peine voilée le mélange des esprits, sur mon rapport à mon enfance et les enfants, mais au juste, c’est un fléau. l’histoire les emplie et note
se tenir au bord
comme un roi sans de l’or
croire à la fusion
un pas, une inclination
la mort me suivait partout, en moi, de la terre au ciel, bien avant de rejoindre les statistiques, d’être fixer par le bout des doigts. un père qui me battait, m’insultait, m’humiliait, etc. il me soulevait pour me jetait après au sol, ou le long de l’interminable couloir
je voyais les images d’un père jouant avec son fils, de l’amour. je me souviens de ses oiseaux qui piaffaient. moi, j’étais à ma table d’écolier. je comprenais il me semble, très tôt, son enfer qui lui a valu quelques poils blancs. je m’agrippais à ses bons moments
cette séquence relatée n’est pas plus importante qu’une autre histoire, mais ce qu’on en fait… mieux vaut que personne ne sache. je tiens aussi, fraternellement, de l’histoire des juifs, de la marque au poignard sur le nez
il se trouve des hommes et des femmes qui n’arrivent à rien en ce monde, qui ne gagnent rien à résister, derrière les verrières, seuls. je chercherai par-dessus tout à soutenir la dignité d’être libre, morale et aimant
les algériens n’aiment pas la poésie qui dit son désespoir, qui hurle à la mort, mais plus avenants lorsqu’il s’agit de la fantaisie, curiosité, niaiserie, etc. l’autre minorité reconnait qu’elle n’y entend rien. et ceux qui arrivent ? les maisons d’édition ne se bousculent pas chez les poètes, pour peu qu’il ou elle soit amateur et écervelé, aucune ne misera dessus. les libraires ne publient pas et ne prennent même plus de la poésie. demandez à un poète de se vendre, de se promouvoir, d’être market… ! il se grattera la tête et vous proposera une clope. n’est il pas le maillon d’une chaine industrielle, par exemple, je serre wp lorsque je m’exprime ici, personne d’autre, directement ou pas. ils disent initiateur de projet, alors passe en second plan, autant dire des termes et des foutaises pour combler son ego. les algériens savent lire mais ne lisent rien, très rares ! ils ne savent pas écrire et débitent des inepties à longueur de temps
comme il est avéré que je ne compte pour personne, par ma destiné et mes choix :
( Sans titre )
une période à revoir, compliqué, rien n’allait plus et toi
qu’importe où tu te situes, la seule, toi, une lie de ce qui ordonne et s’enfuie. tes pensées, dilemme
un blues me tombe des oreilles, mes oreilles tout à toi suspendus. je n’omets de l’esprit du renard que sa queue !
c’est mièvre comme une praline, ou une voix. un idiot se précipite ici, perdu, évanescent, approximativement
ta photo sur mes écrans qui me terrifie, une palourde qui me refuse sa perle de rêves. j’imagine tes bras autour d’un cou impersonnifié
et rien n’est aussi absurde, comme lointain
je suis allongé sur le lit, il me revient une pensée à l’heure de mes adieux
– vas te disputer avec toi même.
– je tiens une conversation avec moi-même
– j’espère avec cordialité ?
– très, je ne décolère pas !
( Un arbre )
le polyamour avec toi a pris tout son sens
peut-être un arbre dans l’autre monde, rien qu’un arbre. un arbre verdoyant ou de feu. un arbre qui ne se consumera pas et inconsommable
je n’aurai pas envie d’eaux limpides ou de Styx, ni d’être planté, seulement la force nécessaire et me suffire
je serai à l’abri des animaux, même les volatiles et les insectes, parce qu’ils chient trop
tu me disais, j’aime les arbres et ceux de mon imaginaire ressemblent assez à des Saules. un arbre puisque je m’effeuille dans celui-ci, comme un long automne sans toi
je réfléchis à comment être un bon voisin, en harmonie aussi avec mes pensées et les objets qui m’entourent
weekend
00h34
une machine à laver tourne
un ventre gargouille
c’est l’automne
à moi d’imaginer la vie qui va avec
comme un goût de lessive dans la bouche
la poussière a déjà crier victoire
Si Mhand, présentation quasi religieuse ? pourtant, Mammeri
il aimait les villages et les chemins de Kabylie, les cafés maures et le haschich. mais surtout chanter
il traçait des cartes, géographe
à nul autre pareil
je doute sur la bonne foi des personnes qui appellent au châtiment divin, ils n’expriment qu’une irréalisation personnelle, une lacune. ils me plaignent, disent perdu, orphelin ou même que c’est Dieu qui m’accable de tous mes maux, – quel fanfaron je fais si j’y croyais ?
je me méfie de l’enfant que j’étais, sinon moins des enfants d’aujourd’hui ! combien est profonde la pensée de n’y pouvoir rien. quelque chose me fait pleurer là. j’échappe à moi-même, déjà différent. le pardon entre nous n’est plus
( un mort ça creuse )
il m’arrivait de ne pas reconnaitre un mort par son nom, je ne les retenais qu’après une fréquentation continue. je reçois à présent un coup qui se produit à chaque terrible annonce et ma conscience s’alourdit de la perte
je ne m’approchais aux enterrements qu’à peine pour entendre les prières, mais jamais pour l’adieu d’un visage. j’allais pour ceux qui m’étaient encore plus étrangers, à fin de me recueillir et m’éloigner bien qu’un peu entacher
la mort dit toujours autre chose
… !
j’accompagnais l’impatience des ombres, est-ce cela être un homme ? mon ciel s’assombrissait sous un irradiant soleil. les âmes d’une vibration montaient et rejoignaient leur céleste demeure. le cimetière retrouvait ses endeuillés et visiteurs
tout cela semblait d’une banalité. une crème
je me promettais de ne plus revenir deux fois sur le même chemin, lorsqu’un évènement était sans enseignements ou douloureux. je rends grâce à Dieu de m’éclairer sur mes incompréhensions et d’octroyer à toute chose un espace
( Rien qu’un deal )
Hiver 2021/2022, Villenave d’Ornon, Gironde
Malek Haddad
des vers
comme sont
les jets de sperme
je vais prendre un meuble spécialement pour mes crottes de nez, puisque leur prix est le même qu’une voiture. je m’essuierai les doigts dessus avec une drôle de satisfaction
j’allais chez le boulanger pour une galette, comme à chaque éternité, c’est à dire le temps qu’à durer notre histoire. j’étais sûr au moins de recevoir la fève, un gourdin cette fois-ci ! cela m’assomme. c’était hier, tu recevais la tienne
je me demande pourquoi Djaout n’a pas d’œuvres poétiques complètes, il est difficile aussi de se procurer ses recueils, malgré mes efforts. je me rappelle de la librairie cheikh et ceux d’Alger…
poésie introuvable / poésie intouchable
mal servit
le ciel est rouge ocre, presque infernal, une profondeur
lorsque je lis les poésies de Morrison, j’entends la vie et ses imperfections, je vois son obscurité, et c’est beau
parmi les ombres
une voix s’effraie un chemin
une trace
il est 06h10. la nuit, me faut-il hiberner ?
je crois que j’ai sacrifié dix ans, de l’argent, rien que pour monter dans un camion poubelle, le mien, cela remonte encore à plus loin, à mon enfance, la fois où des éboueurs me laissaient m’accrocher sur le leur à l’arrière
des années durant lesquelles je faisais taire mes envies d’écrire de la poésie, quoique je glanais par-ci par-là… j’apprenais des hommes qui exerceraient un métier considéré comme dégradant
j’aurais pu vivre dedans, c’était comme mon enfant
mais tout ça, je l’ai fait
on ne savait pas toujours
ce que foutait le cul de mon camion
sinon ravaler le surplus des habitants
à 37 ans
mon âge commence à me paraitre flou, vague
il me suffit de lire une poétesse
pour me sentir comme dans une relation avec une femme
Dib écrivait ses romans comme un poète
et sa poésie comme un écrivain
ou peut-être
je décelais dans sa prose de la poésie
et dans sa poésie de la prose
je me sens plus serein après sa lecture, du choix de la forme et ma trajectoire, comme par exemple l’emploie reçurent qu’il faisait du mot ombre, sous plusieurs aspects
lorsque chaque mot est un coac, chaque retour à la ligne, chaque virgule ou conjonction
arraché de l’oubli, de l’abime
même la musique de mes vers est jaugée
cela ne m’intéresse pas de bâtir de nouveaux édifices, des cathédrales ou autres
y a qu’à être un monstre !
je comparais mon esprit à une aura opérant longtemps après son passage, en laissant le doute planer
je cherchais par où jaillirait l’infini, quand tout autour s’étalait la mort, les eaux noires
quête d’un malheureux
il me revient en de rares moments une question : suis-je un tyran ? aussi tôt suivit par l’idée qu’il n’y a pas meilleur que moi pour laisser vivre, dans tous les sens, même par le feu
une consolation de naguère
je n’exige pas moins de mes interlocuteurs, puisqu’il ne me reste aucun soutien ici-bas
je compte mes entrées chez les morts qui s’empilent sous la poussière, mes recueils qui commencent par : il était une fois… , puis l’aube
publier, c’est mourir à son époque, de son vivant. c’est faillir. je n’ai rien d’un acteur, nul ne me rendra mes plus belles érections, sinon une version édulcorée
je traverse une phase mystique
rien et personne n’y échappe
lorsque je dis
le vent l’emporte
lorsqu’un autre parle et exige son prix
tout le monde assimile
je ne vois aucune injustice
mais les mêmes mots
si je devais choisir une couleur
le kaki
on ne dit plus noircir des pages
mais faire des pixels
la naïveté d’un croyant et de prendre incha’allah pour un deal
lorsqu’ils veulent prendre, cela doit être immédiat
mais lorsqu’il est question de rendre
ils disent : demain, demain, etc.
ils misent sur le temps, l’abrogation, la défaillance
le temps est trop long
on n’oublie rien avec si peu de sous
ils écourtent, tiennent un calendrier de leurs humeurs
sans aucune circulation
il ne te restera plus qu’à emprunter à ton tour
pour faire face aux coups durs
toi qui compte sur tes doigts
pastiche – collage
on ne devient pas
on est
c’est ce qui nous distingue d’eux, vous de moi.
je n’ai pas vu venir la fontainette
où, je me suis frotté à des milliers de rêves
le Je des sociétés est celui de l’appropriation, domination, paraitre, etc.
je propose une forme, un autre sujet, mais que je ne tue pas.
nous sacrifions nos enfants pour le soleil et le nil
nous sommes affranchis lorsqu’ils partent dans des embarcations de fortune
Ibrahim nous sauve des insensés
dir tawil à tes enfants
commence par taâbiya
yaqrah s’zemour pour les bobos, les maux
vieilli l’izem
j’ai envie de jeter du sel dans l’évier
pas vous ? sarcasme.
vous vous refugiez derrière vos obligations
vos familles
vos mensonges
vos semblants…
ça ne fera pas de vous des hommes, à la limite des plaisantins
cachez vous sous / dans vos forêts
rare sont ceux qui sont à la hauteur d’une amitié
vous n’êtes pas le premier à passer
je n’accepterai jamais l’affront
je ne resterai pas dans le noir ce soir
puisque j’ai perdu
mes petits boutons d’eczémas
mon amitié
comme un bœuf ruminant
obnubilé par la paille devant ses yeux
difficile d’avaler après ça
moi qui ai tout gobé
la froide nuit est préférable à une veille
un sacré gâchis, perte, oubli… pardi !
je ne crois plus ce que je vois, depuis toujours, toujours
serai-je un jour orphelin de mon obscurité ?
insupportable, on m’a dit
ils te feront ravaler ta poésie
en revanche, tiens, un grillon turbine, – ami ?
( Sans titre )
Printemps 2022, Villenave D’Ornon, Gironde
une performance
installation
13 hommes et femmes
nus
dans des aquariums carrés de verre d’une hauteur 2m10, et longueur des côtés 1435 mm, emplis d’eaux jusqu’aux cous des participants
chacun individuellement
alignés en cercle
hangar plongé dans le noir et le silence
sauf, faible lumière dans les récipients avec des bandes adhésifs
et ce, immergés vingt quatre minutes
titre : Grâce Et Sueurs
– permettez-moi de vous dire que votre recueil n’a ni queue ni tête
– permettez-moi à mon tour de remarquer vos compliments
j’émerge mon œuvre dans l’incertitude de sa fin. cit.
mes poèmes premiers n’étaient pas destinés aux lecteurs
je ne cherche aucunement à les localiser, comme des clôtures
– est-ce que vous savez pourquoi je suis poète ?
– vous m’intriguez, pour quelle raison ?
– je me retrouve bel est bien au pied du mur
rien ne me prédisposer à écrire
c’est à dire tout, comme il fallait que ce tout s’effondre
je me questionne, toujours, cela frôle la paralysie. je ne parlerai un jour que de Dieu, comme font les vieux dans les quartiers, surtout parler des fesses et les femmes.
c’est là une fin, si je ne fini pas vaincu
vous êtes les premiers à quitter, j’ai raté
un bourricot à qui on aurait enseigné un tas d’éléments, sauf ce qui lui tend au nez, le chemin à arpenter, la parole dite
regarde, le ciel est bleu et tes pensées sentent les appâts de poissons
c’était presque religieux ce moment du petit bout de chocolat plein de saletés que l’on mangeait
puisqu’on aurait tout essayé, même la perte
rien ne me réjouit autant que de perdre mes poèmes en route
impossible d’en retrouver une trace
moins de poids sur ma conscience, quoique les ayant déjà rédiger j’en garde le souvenir !
moins de travail, à revoir ou quoi !
j’aime ce manque béant
je tiens pourtant du fétichisme quelques résédas
si l’écrit, la poésie, étaient tout aussi éphémère… je ne sais pas ! il n’en demeurerait rien… combien même je m’y contenterai
puisque quelque chose a vu le jour ou sera, ou revient
je parlais à mon grille pain, à mes tartines, comme à mes amis
comme ils se parlaient entre eux
me demandant qui me comprenait dans l’ensemble
j’appuyais, ça coulait
une réelle source de pue
votre Tu n’était pas moi
aux amériques, chacun a son propre rap, composé aux petits soins par soi, un peu moins en europe. comme tout découle de la vie des prophètes, je me demande lequel des 313 avait le sien ?
je précise le genre i am ou dre en fin de croisière*
qu’est-ce que ça veut dire sur le net les jeunes gens qui font des reconstitutions, dans des courtes vidéos, genre des comédiens, où tout fait allusion au sexe, même pas drôle en plus