Pastiches – Collages

je me pavane de rayon en rayon

derrière ton épaule

je m’éveille dès que je te touche

*

il y a des patates qui

meurent en

purée

sans pipées

un mot

et d’autres friandes

murmurent sur

la poêle

qu’importe

de les manger

me rend patraque !

*

le rêve, mon amour

est de rêver éveillé

mon rêve, mon amour

est de regagner la pureté

de la souillure

de mon âme

la blessure sera lavée

moi, mon amour

je vois le jour clair comme une catastrophe épidémique

je veux t’atteindre

me souvenant de rien

tout est aux oubliettes consignées

me souvenant de presque rien

presque est une brindille

les moments forts les heures de gloire

englouties par les années mortes

les mêmes feuilles mortes qui fermentent dans un pot

*

aube d’un dimanche bleu

une vivante plaie !

trait blanc de la vérité nue

nulle autre pareille chance

le rideau s’est levé

silence

*

l’amour n’est plus dans les parages

que reste il ? mourir ici-bas ?

que mon chaos soit et parle

je reconnaitrais peut-être une dynamique de vie

donne le meilleur de toi-même

et garde à jamais à tout jamais

son empreinte

souviens-toi que tu es mortel

*

on ne devient pas

on est

c’est ce qui nous distingue d’eux, vous de moi

je n’ai pas vu venir la fontainette

où, je me suis frotté à des milliers de rêves

*

effectuez une recherche

sur le sentiment amoureux

ou saisissez le numéro

de votre carte de payement

*

je ne sais

de l’ordinateur ou

des réseaux

qui n’aime pas

l’historique

et sans histoire à se raconter

on se débat

on s’abat soi-même

le fil

tout y est

*

je tiens pour précieux

l’espace entre

mes yeux et le verre de mes lunettes

je m’inquiète de leur santé

plus qu’avant

plus que tout au monde

*

je vis dans une cage, comme mon oiseau vivait pour le chant, comme l’annonce de sa mort imminente ! la conscience que j’ai de lui me mène vers des mots que je ne peux pas dire

la nouvelle de sa mort me vient comme une annonce imminente de la fin. comment trouver les mots justes, je n’écris alors rien, je n’écrirai pas mon poème dans cet état

je refuse d’écrire un poème dans cet état, mon chardonneret d’élevage est mort ! il a fini très mal avec sa tête dégarnie, un vrai supplicié, prédestiné déjà à l’autre côté, la mort

à l’heure actuelle, les poux dévorent ses ailes

son rouge indien derrière des barreaux de fer

il est mort un mardi, accompagné de mon dernier baiser

pour finir englouti dans une poubelle

*

je me souviens d’une femme, vendeuse de la rue Marechal à Nantes, j’étais jaloux et pas qu’un peu, quelques crasseux qui suçaient le suc de Judith, ma Judith !

elle avait une peau couleur de miel et ses cheveux corbeaux

de son présent

elle ne voyait que la vie pratique

si ce n’était l’impression qu’il n’y avait que moi pour la comprendre, et ses seins, même aujourd’hui, je ne m’en soucierais qu’à moitié

Judith était comme un pot de verveine en vitrine

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