durant les années de mon enfance
j’arpentais un cimetière laissé à l’abandon
seul et environné par le silence
j’allais cueillir pour des hommes des plantes sauvages d’été
je ne m’approchais jamais de celles qui étaient sur les tombes
même si je les lorgnais que d’un œil !
je n’oublierais jamais les amples vêtements
et la casquette mickey mouse qui couronnait ma tête
( selon la perspective économe de mes parents ! ).
sous ces cieux idylliques
l’air était pur comme de l’or où rien ne s’étale
je bravais mon cœur ornemental qui me semblait beau
c’était le paradis !
l’enfance ne se sait pas, disaient-ils !
dernière rive d’insouciance avant que mon âme ne s’enténèbre