Les aînés de l’automne

qu’est ce qui fait bon vivre

sous le soleil

froid

et la lenteur des jours

sans pareils

je me promet d’aller

au gré de mes envies

sans faillir

et faire des vents

à jamais mes aînés adorés

je voudrais tant revenir

aux temps anciens

semblable à un mouchoir blanc

et humer le parfum des fleurs

du pays incertain

m’en sortir le cœur plein

de petites impôts

et me sentir

vieillir

comme un homme éternel ! comme un long fleuve hindou !

quel autre pays

à l’aune de mon amour

me chavire

avec ses habitants millénaires

qui insufflent la démesure

ô que mon pays me manque !

vite – vite… , dépouillons-nous !

tâchons d’apprécier

la beauté de ce bas monde

comme les cormorans

or, entre les continuelles pluies

et mon apanage de brulures

la plèbe se lavent l’âme

sur les reflets poreux

d’une madrigal



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