à Amel.
mon affection tend vers les étoiles les moins scintillantes – ou pas du
tout – selon les nuits – particulièrement à celles qui me briquent par
surprise – comme par éclats – d’où une infinité accable
avant que tout ne retombe…
*
beaucoup de retraités – d’enseignants : versent dans la poésie plus que
les dimanches – moi, j’ai pointé à toutes mes défaites – diaboliquement
magistralement – fichtrement – j’empreinte d’erreur en erreur
des masques et me mue dedans
*
c’est dur de s’ancrer à la terre – à son corps – il faut se nourrir et
déféquer – et gagner en humilité – il faut pourchasser et tuer – les
ingrats dans son cœur beaucoup – il faut se branler ou baiser
à l’inverse non pas pour s’élever
*
je ne sais comment m’arracher à leur influence – un temps, j’étais
embarqué dans l’astrologie – je ne suis à présent attentif qu’aux
éruptions – des perspectives – de la curiosité – les éprouvant, oui
y en a qui les tatouent sur leurs peaux !
*
comme ne véhiculant que des pensées – un poison – qui me sont
étrangers – que je distille dans mes conversations – loin de l’impression
de me perdre – c’est-à-dire déjà perdu – loin des mots que je rédige
en dessous de mon gosier
*
parfois si trouble à moi-même – à mon entourage et leurs réticences
je crois que je fais mal – comment s’y résoudre – quel drôle d’
isolement – est-il préférable de dire non lorsqu’ils sont autour
que de rependre oui au tout, seul ?
*
ils s’interchangent – un glissement – c’est-à-dire une fois sur
deux – cela m’apaise et abolit la distance – j’ai vu durant des soirs
clairs le visage de l’aimée – des poètes dans le ciel – aux cœurs battants
déterrés pour la plupart
*
j’aurais aimé – sans préférence – que vous me preniez encore par
la main – sans aller – oui, je vois vos sales pensées – de si loin et
de travers – au fond, dans ce no man’s land – où vous m’avez
contraint outre ça !
*
sur les chemins – on appel à l’aide – personne n’y répond tout
à fait – peut-être, une femme – que l’on viole à moitié et humilie – sans
savoir vraiment pourquoi – mais si – pour de l’aide – confusément
ou comment chasser le féminin !
*
je dis est-ce vous qui convoquerez mon âme – quel poème répondra à sa
lumière – j’attends d’avantage de mes lectures – qu’est-ce qu’elles
se transmettent ? tant pis ce qui me restera voilé –
avant que tout ne retombe…
ce n’est sans doute plus que les résidus d’un poème
à cette heure, restons
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