mon affection tend vers les étoiles les moins scintillantes – ou pas du
tout – selon les nuits – particulièrement à celles qui me briquent par
surprise – comme par éclat – d’où une infinité accable
avant que tout ne retombe…
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c’est dur de s’ancrer à la terre – à son corps – il faut se nourrir et
déféquer – et gagner en humilité – il faut pourchasser et tuer – les
ingrats dans son cœur beaucoup – il faut se branler ou baiser
à l’inverse non pas pour s’élever
*
je ne sais comment m’arracher à leur influence – un temps, j’étais
embarqué dans l’astrologie – je ne suis à présent attentif qu’aux
éruptions – des perspectives – de la curiosité – les éprouvant, oui
y en a qui les tatouent sur leurs peaux !
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parfois si trouble à moi-même – à mon entourage et leurs réticences
je crois que je fais mal – comment s’y résoudre – quel drôle d’
isolement – est-il préférable de dire non lorsqu’ils sont autour
que de répondre oui au tout, seul ?
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ils s’interchangent – par un glissement – c’est-à-dire une fois sur
deux – cela m’apaise et abolit la distance – j’ai vu durant des soirs
clairs le visage de l’aimée – des poètes dans le ciel – aux cœurs battants
déterrés pour la plupart du 19e siècle
*
sur les chemins – on appel à l’aide – personne n’y répond tout
à fait – peut-être, une femme – que l’on viole à moitié et humilie – sans
savoir vraiment pourquoi – mais si – pour de l’aide – confusément
ou comment chasser le féminin !
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je dis est-ce vous qui convoquerez mon âme – quel poème répondra à sa
lumière – j’attends d’en apprendre plus de mes lectures, comme certaines
choses me resteront voilées – qu’est-ce qu’elles se transmettent ?
avant que tout ne retombe…
ce n’est sans doute plus que les résidus d’un poème
à cette heure, restons