j’espérais m’approcher d’un arbre dans l’autre monde
un arbre peut-être ondoyant ou de feu
qui serait inconsommable et ne se consumerait jamais
je n’aurais pas eu le désir d’eaux limpides ou de Styx
ni m’enraciner dans de la terre
les vents seulement me berceraient et me suffiraient
j’aurais été à l’écart des animaux de toutes espèces
même les volatiles et les insectes
parce qu’ils chieraient trop !
tu les aimais et ton imaginaire figurait des Saules
un arbre puisque je m’effeuillais dans celui-ci
comme un long automne sans toi