le jour où je parlais oiseau rien n’annonçait les crépuscules les visites de connaissances les étoiles et le sacrifice de l’immonde bête qui se douchait au jasmin qui se douchait
le jour où je parlais oiseau tout était à refaire et beau ! et mort ! sans la faim comme ils disaient de ma nécessité à assouvir les choses et des disparus auxquels je faisais des œufs
le jour où je parlais oiseau… , en fait je répondais en oiseau c’était l’autre versant jamais compris ou entendu auparavant ce n’était pas un jour ordinaire providentiel c’était comme un gour
le jour où je parlais oiseau je régulais la circulation des corps des courants jusqu’à celle de mes veines de mes deux royaumes d’exil qui chutaient chuchotaient leurs saccades
le jour où je parlais oiseau vaquant je bivouaquais ! c’était l’été – c’était le ramadan – c’était la fête – c’était parfois le banquet ! je redescendais de tant d’imperfections d’érotisme
le jour où je parlais oiseau je marchais je me voyais marcher comme voir partager la solitude du Prophète et ses versets comme dur d’interpréter un songe lorsqu’il présageait le pire
le jour où je parlais oiseau je prosotais… , Piou – Piou ! j’étais en riant de la nudité même de l’idiot de l’extravagant les journaux traduisaient le petit moineau dans mon cœur
le jour où je parlais oiseau je portais des ailes d’un dieu qu’ils disaient alors d’un ange ? peut-être d’hermès ? l’une s’était cassée en trouant les plafonds avec l’appel d’un muezzine
le jour où je parlais oiseau je basculais de mon radeau en tractant des continents avec la magie du ciel des mines de forages et l’électrique monde changeait de banc
le jour où je parlais oiseau comme un anneau ou un indien je dansais autour des planètes de plantes sans la honte de l’homme debout et étranger à tout autre musique
le jour où je parlais oiseau en pleine clarté de midi je goûtais de biscuits et de capsules de café violet je me retrouvais au pied de mon arbre un abricotier ibn al-baytar
j’étais hors des radars
lorsque je parlais oiseau
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