j’adorais les expressions de ton visage comme un petit soleil agréable ses traits exprimaient la Bretagne me rappelaient les fleuves et les rivières que je ne visiterais sans doute jamais
j’adorais glaner avec toi les après-midi relâches tu étais mon tout mon ailleurs tu étais ma maison où reposait la poussière de l’oubli l’amitié que tu me témoignais était si forte
j’adorais ton côté spectaculaire semblable aux héroïnes de Wagner et ton penchant pour la désobéissance une qualité qui s’accomplissait souvent chez toi par les feux du cœur
j’adorais fumer une cigarette avec toi et sentir le goût au beurre de karité sur mes lèvres comme quand on partageait les quarts de pommes au petit-matin où tu étais avenante câline
j’adorais les moments de joies partagées et ta bonne humeur j’adorais t’aimer j’adorais avoir froid à tes côtés et trembler je te retrouvais tout le temps même sur le rouge des coquelicots
j’adorais lorsque tu secouais les draps pour la nuit et qu’un parfum se diffusait dans la pièce je te regardais longuement silencieux tu incarnais la vie à la française et son humour
j’adorais ton caractère tes mouvements de louve intraduisibles j’aimerais revoir le soleil du midi en ta présence et ton corps fiévreux une toundra et son herbe aurait pu se peindre en bleu
j’adorais recevoir tes chaudes lèvres partout sur moi et me perdre dans tes yeux en toi en tes rêves me redorer la peau avec comme un lézard sous ton ciel clair et calme
j’adorais serrer tes petits seins rouges et tes fesses d’ardoises cela me renvoyait si loin si loin aux bancs de l’école et surtout entendre tes insondables soupirs tes mots de tous les jours
j’adorais les nuits constellées de solitude tu revenais dans mes plus profondes pensées tu ne faisais jamais rien que les traverser comme on traverserait des terres chaudes et désolées !
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