radieux l’abécédaire qui s’est cajolé
de la flûte d’os enchantée
de nos petits miracles quotidiens
les espoirs purs où se dilatent nos rétines
les après-midis d’amours imaginaires
nos rendez-vous clandestins
la folle tendance qui déferle sur les anniversaires
l’exubérance de nos soirées du ramadan
les jeux de conquête et les chemins d’aventure
la scène Tizi-ouzienne pulse nos cœurs
le plus laid de tous porte un joli parfum
ô les beaux jours ! ( ô les belles têtes de chou ! )
– ô les impénitents ! – ô les petits diablotins ! – ô les vieux crapauds !
nos chiens errants fêtent les orphelins
les fragiles liens qui nous tiennent en halène
ou sont passé les carcans de la coutume ancestrale ?
nous nous souviendrons de la lyre du mémorial Jugurtha
le tigre qui glisse sur nos rêves de saphir
nous suivons les courtes et les espaces hors de nos palais
nos fronts hauts ornés d’étoiles
nous festoyons et nous hurlons notre joie à la face du monde
peu nous importe les lendemains réfractaires et moroses
les cieux envieux du bonheur de nos frères et de nos sœurs
envieux de cette mosaïque d’âmes flamboyantes de mille feux
n’ayez crainte, restez restez restez !
nous avons une police urbaine qui guettent les incartades