Ya-Leel Ya-Leel

  • Pourquoi je dis parfois ?

    il m’est parfois difficile de me souvenir d’un visage comme du jour et de la date comme d’un anniversaire comme d’un rendez-vous quelconque comme d’un itinéraire comme d’un air en marchant il m’est parfois difficile de reconnaitre mes erreurs mes tares mes lâchetés comme la voix d’un poète ou celle d’un traducteur comme un arbre… Continue reading

  • Jusqu’au foin

    la poésie c’est lorsqu’on a faim de mots de corps de vivre si le poète pouvait quelque chose il n’écrirait que les œuvres des autres * il n’y a pas de route pour le non-doute ! il n’y a pas de route sans aucun doute ! * comme quand j’étais enfant je toc parfois ma… Continue reading

  • Éclair filé

    j’adorais les expressions de ton visage comme un petit soleil agréable ses traits exprimaient la Bretagne me rappelaient les fleuves et les rivières que je ne visiterais sans doute jamais j’adorais glaner avec toi les après-midi relâches tu étais mon tout mon ailleurs tu étais ma maison où reposait la poussière de l’oubli l’amitié que… Continue reading

  • Le jour où je parlais oiseau

    le jour où je parlais oiseau rien n’annonçait les crépuscules les visites de connaissances les étoiles et le sacrifice de l’immonde bête qui se douchait au jasmin qui se douchait le jour où je parlais oiseau tout était à refaire et beau ! et mort ! sans la faim comme ils disaient de ma nécessité… Continue reading

  • Os : Faites en un cartilage

    du ciel une griffe l’emprise d’un démon du ciel une aile l’étreinte d’un ange du ciel une dent la danse des corbeaux et des colombes j’évite les prières enfiévrées lorsque le tréfonds démembre Continue reading

  • Liens

    grands-pères – vous n’étiez pas seulement un territoire vous étiez aussi d’autres résiliences  grands-mères – vous n’étiez pas seulement une gâterie vous étiez aussi d’autres présences père – vous n’étiez pas seulement un quiproquo vous étiez aussi d’autres contenances mère – vous n’étiez pas seulement une nervure vous étiez aussi d’autres anses  oncles – vous n’étiez pas seulement un phare  vous étiez… Continue reading

  • De la journée

    je parle à une jeune fille qui joue au bandit et à la police sur une pelouse sillonnée, sillonnée… , préférés aux sirènes de pompiers je réouvre une fenêtre, – referme une fenêtre de la fenêtre un don des prémices je repose une assiette, – relave une assiette l’assiette est rangée dans le conduit des… Continue reading

  • Second usage

    à Camille. en avant de la veilleuse un filtre en avant du filtre un cadre en avant du cadre un verre en avant du verre les deux croquis en avant des deux croquis un chevalet en avant du chevalet une scène en avant de la scène les deux modèles en avant des deux modèles un… Continue reading

  • Chanson de la rupture

    j’étais imparfaitement un mort – vivant pour vous pour vous je fuyais longtemps la vie d’ici bas avec nous avec nous vous me manquiez, à mon tour d’aimer pour vous avec nous je ne pouvais oublier et non plus effacer où est-ce que je foirais avec vous ? pourquoi nous ? de tout mon être… Continue reading

  • Quand les mots

    quand les mots se dérobent du mot quand le port de la mémoire quand le suc de l’œil quand la respiration se fait halte quand l’épave des siècles quand la langue pâteuse exulte d’eau quand le mais est déjà quand la saison des vaches et des mouches quand la chanson tourne quand le lourd est… Continue reading

  • Funèbres refrains

    à Jean-Baptiste. les aveugles sentent les étoiles avec l’œil de l’âme les aveugles sentent les étoiles d’un cœur en flamme le poète brûle d’un cœur en flamme les chiens grondent de peur sur la terre de Dieu les chiens grondent de peur la ville se dévoile aux heures nocturnes d’une magie et d’un mystère la… Continue reading

  • Justificatifs de vie commune

    mardi un jour de labeur noir mercredi un jour de labeur noir   jeudi un jour de fête   vendredi un jour Saint samedi un jour de labeur noir   dimanche un jour du Seigneur de la terre d’accueil  lundi un jour d’un arc-en-ciel pour toute la semaine le deal était si tu l’aimes ne te maries pas… Continue reading

  • Fleur de Lys

    départ d’éclairs pucelle qui s’envole avant l’heure départ d’éclairs bleu d’azur intemporel départ d’éclairs départ de la lecture en éclaireur départ d’éclairs du sol au firmament c’est la pucelle ! rougeurs au tronc sonore départ d’éclairs blessure au cœur qui colmate départ d’éclairs départ comme un ultime éclair départ d’éclairs nuées jusqu’au sol départ d’éclairs… Continue reading

  • Matin d’été

    à Isylle. rien qu’une amie dans la tiédeur matinal et sur mon lit tout froissé tout envouté rien qu’une amie dans la tiédeur matinal pour recueillir l’intime silence de ses flans de coton de ses yeux rien qu’une amie dans la tiédeur matinal sous la lumière des stores et sa nuque parfumée que je quitte… Continue reading

  • Libérations

    tes nouveaux lustres vieux coffrets tes ciels bas et obscures ode de coton blanc et bleu tes yeux horribles et troubles baisers qui s’enroulent fini l’éternel qui sait d’orgueil ? tes sornettes ailes rouges de sauterelle tes accents de flûte fleur jolie, jolie… ! tes sons vermeilles sur mon lit, tu sommeilles ! astre rustre… Continue reading

  • Le sang est indélébile

    la poésie n’est pas au service d’une idéologie, d’un parti, d’obscures passions, etc. je suis écœuré. je pensais ne jamais jeter un recueil faussement nommé je suis écœuré. le mal de dedans est un pléonasme Les concernant je suis écœuré. cette menace qui nous nargue ! sinon j’aime lorsque la poésie est menaçante, dangereuse, etc.… Continue reading

  • Jamais pour en découdre

    ce que vous pensez de moi, ne me regarde en rien. ce que vous confiez à une autre personne sur moi, ne me regarde en rien. je m’éloigne de vos territoires mais est-ce qu’un jour, vous m’avez accepté mais est-ce qu’un jour, vous avez eu foi en moi ce que je pense de vous, ne… Continue reading

  • Automne des barbus

    je me figure le style des barbus chirurgiens, en parallèle des barbus en basket nike ! ils pourraient s’appeler Hamid ou Stéphane, jamais ils n’auront une large sympathie ceci est proscrit et cela est le salut ! personne ne sait d’où tu sors, mais d’où ? j’ai l’impression que la misère de l’être fait des… Continue reading

  • Figures

     : 1 il était une chose il était un être à la dérive il était d’une mémoire surannée il était à peine né de ses rêves il n’était pas une lourde médecine il n’était pas une conscience d’intermarché il était parachevé par ses aînés il était une cadence confuse et folle il était un mont… Continue reading

  • Tournesols ou la symbolique des chiffres

    le onze de mon anniversaire onze planètes onze milles verges d’Apollinaire le trois février de mon mariage trois places d’un podium trois œils dont un de la conscience trois cuillères de mon café soluble les soixante-quinze kilogrammes de mon poids soixante-quinze commune de Paris soixante-quinze derniers numéros de ma ligne téléphonique les trente euros à… Continue reading

  • Un couplet se construit Fr/Arab

    à Anne. je suis un garçon bon et de bien qui le fait et le savoure quand je peux… je suis un garçon bien comme il faut qui le fait et le savoure quand je peux un ange je suis un garçon tout comme il faut et bon qui fait le bien et le savoure… Continue reading

  • Les muses me parlent parfois

    les muses me parlent parfois des petits riens de nos quotidiens les muses me parlent parfois de la nourriture de nos esprits les muses me parlent parfois de nos valeurs sûres les muses me parlent parfois de l’invraisemblable de nos erreurs les muses me parlent parfois de la beauté de nos âmes        les muses… Continue reading

  • Il était une fois Face-Livre

    il était une fois lorsque j’aimais la poésie qui me faisait de l’ombre une fois lorsque j’aimais les Antilles même si je ne connaitrais jamais une fois lorsque j’aimais ma vie il était une fois lorsque j’aimais la vie des autres et rien de ce qu’ils pourraient faire ou dire ne me ferait admettre que… Continue reading

  • Du jour comme de la nuit

    à Yasmine. et à Camille. demi-sœurs de cœur. Tristan : Qu’avais-je donc rêvé, de l’honneur de Tristan ? Isolde : Qu’avais-je donc rêvé, de la honte d’Isolde ? Tristan et Isolde. Richard Wagner. Traduit par Dominique Sila. : 1 toi avec moi // moi avec toi le jour avec la nuit // la nuit avec… Continue reading

  • Merci

    les chemins du cœur… merci pour votre bénédiction ! les pluies noirs providentielles… merci pour votre bénédiction ! les saules pleureurs… merci pour votre bénédiction ! les offrandes… merci pour votre bénédiction ! la danse euclidienne des fourmis… merci pour votre bénédiction ! les écritures… merci pour votre bénédiction ! les femmes voilés à l’ignorance…… Continue reading

  • Débutant tardif

    à Oussama. Je regrette maintenant d’avoir été un débutant si tardif. Il semble que j’ai été un débutant tardif en tout. Je pense que j’étais en quelque sorte retardé. Francis Bacon. : a lors de l’un de mes voyages // lors de l’un de mes romans j’ai appris il n’y a pas que la bourse dans… Continue reading

  • Amphore

    je prends une figue sèche à l’huile le soir j’improvise je mélange mes excréments et mon urine j’essuies mes morves et mes croûtes des yeux je me rafraîchie à l’eau de cologne je rétablie les connexions avec la saleté de mes vêtements avec la moisissure sur les murs et son odeur    je me développe je… Continue reading

  • Hurluberlus

    J’implore la pitié d’un toit qui s’écroule quand je mets le premier pas, la terre bouge… qui peut me délivrer de cette frayeur ? Djaroua Allaoua Ouahbi. mon étoile et moi, on construit un fantasque royaume pour autrui mon étoile et moi, on change la face du monde depuis le berceau jusqu’à notre vie d’adulte mon… Continue reading

  • Passer les jours

    à Chouaib. je rêve d’un long voyage au-delà des dunes et choir sur place que par affliction je commanderais aux fleuves hors des lits tout en étant pur et cruel je ferais de mon cœur une roche de granite je rêve de recevoir un verset comme une goutte d’eau dans les profondeurs de l’Etna que… Continue reading

  • Attendre pour attendre

    j’attends le jour sans mémoire j’attends le jour pour m’ouvrir au monde j’attends le jour pour sentir l’orage j’attends le jour pour sortir de l’ombrage j’attends le jour pour creuser mon trou j’attends le jour pour aimer mon bourreau j’attends le jour pour m’ausculter j’attends le jour pour démystifier  j’attends le jour pour un accident… Continue reading

  • Degré zéro

    à Hania. il faut nous tirer parfois les fleurs du nez ! les rares fleurs des genêts passent les saisons et les grands froids c’est l’âme des immeubles d’où s’échappe l’odeur du lait mêlé à ma douce voix mon genêt est une couveuse de vies à qui je fais l’amour nerveusement ! mon genêt est… Continue reading

  • Citadelle

    je me lève à l’heure du rossignol je prends une tasse de café et fume je rase ma barbe en ce jour d’automne en berne je m’habille et la lampe masse je mets Quieter Than Silence à l’écoute et me berce je lis un peu et l’horloge s’attarde sur mes paupières je mange un bout… Continue reading

  • Amel

    tu es matinale   tu es dans la salle de bains tu viens de prendre une douche tiède tu exhales un bon parfum tu portes un foulard bariolé à la taille   tu es devant ton miroir planté sur tes deux petits pieds nus tu as les cheveux lourds tu as ton corps à moitié trempé tu… Continue reading

  • Alcohol

    je buvais pour des réveilles ivres je buvais parce que j’ai le sommeil agité en suivant une thérapie ou en fréquentant une mosquée je buvais pour effacer l’affront je buvais pour me le rappeler sans raison aucune ou pour un tas de balivernes je buvais parce que j’avais une âme je buvais parce que j’avais… Continue reading

  • Un couple en balade Fr/Arab

    ils marchent à travers bois : 45 min ! ils admirent le couché de soleil : 20 min !  ils échangent un baiser : 11 secondes !  ils laissent quelque chose d’eux sur la berge : 32 min ! ils reviennent sur leurs pas : 1h24 ! ( Poème inspiré d’un tableau abstrait d’Ikea ! ) Continue reading

  • Syndrome moderne

    dédié aux élèves de l’école primaire Saliha Ouatiki. Un nuage passe, Il fait noir comme en un four, Un nuage passe. Tiens le petit jour ! Impressions fausses. Paul Verlaine. c : curriculum vitae combeau commissure commissaire cunnilingus ronge le nez o : o est criblée de balles obniv.com or ordures obélisque omnivore p :… Continue reading

  • … ! Fr/Arab

    boum, boum, boum :  la grenade de la plante verte boum, boum, boum : la balle entre mes jambes boum, boum, boum : le cœur dans ma poitrine boum, boum, boum : la déflagration au petit-matin à Bordj Menaïel boum, boum, boum : la cuillère dans ma tasse de café boum, boum, boum : ton joli nom dans ma tête… Continue reading

Bienvenue dans mon atelier !

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