Jongleries
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Le point du blanc aux murs
je ne sais depuis quelle occasion on prend des nouvelles de quelqu’un au passage, – que tu passes ! je ne t’y invite pas, ici et nulle part ailleurs. au fond, qui t’en voudrait ? longtemps j’étais disponible longtemps j’étais joignable, – allez au diable ! que l’on me laisse descendre à ras que l’on… Continue reading
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En homme
je m’attends dans un avenir incertain je m’attends dans un endroit indéfini je m’attends moi-même je ne pars pas et ne reviens pas je ne m’endors pas et ne m’éveille pas je n’inspire pas et n’insuffle pas je me fais peur et ne crains rien je m’appelle et ne réponds de rien je mens et… Continue reading
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Feuillet troué
à Anne. et si de ce monde autocratique et obtus je répondais par un autre rêve je reste sans activité spécifique l’autarcie me fait bander longtemps et si j’éprouve le besoin de comprendre seul l’aride parmi toutes les vérités m’est nécessaire lorsqu’on est consacré à la vindicte sans secours rêve, rêve, rêve… aux lassitudes du… Continue reading
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Nœuds avant chaque poème, comme avant un orage
j’aube à la nage dans les vents je crépuscule comme une course je soleil comme un jus de citron vert des plaines de mon enfance je nuage les moutons un jour d’une légère brise je rivière sous la tombe de Rivers j’étoile les poètes en filigrane de mes amis des montagnes je planète comme Holst… Continue reading
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Salut, c’était moi…
elle enfilait un masque méconnaissable à la nuit tombée comme une ombre sur de hautes cloisons tout ce que nous partagions notre foi parce que différente comme une garde de tous il disait aux immensités bleues* : les femmes avaient des yeux perfides ! il disait à son cœur : les femmes avaient des visages… Continue reading
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Raquette dans un sac de voyage
la vie était comme on danse de nos libertés et à l’aveuglette ! le vide se faisait sentir je criais ! une femme jouait la nuit au solitaire sur son ordinateur, seule ! moi, je me touchais de cette extravagante solitude, même les lampadaires vibraient la vie était comme on cauchemarde de nos ailleurs bien… Continue reading
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Dur de s’y croire autant que de s’arrêter
c’était presque religieux ce moment du petit bout de chocolat plein de saletés que l’on mangeait, – puisqu’on aurait tout essayé, même la perte ! toute opaque, toute opaque, toute opaque, toute opaque, etc. du soir… , comme de la nuit une transversale, géométrie de l’objet que soufflent les vents ! que lave la pluie… Continue reading
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La femme aux oiseaux
à Alice. au couvent une femme s’attarde dans un corridor ouvert aux débâcles, sonde son âme et noie ses yeux qui s’agrippent d’attente sur les feuilles d’arbres ( lorsque l’automne presse le pas ! ). qui êtes-vous ? que voulez-vous soustraire ? solitaire qui observe l’irréparabilité mal dépecé acide j’aspire à une eau qui s’en… Continue reading
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Flocons d’hiver
à Ibtissem. vous étiez une femme aux yeux de chouette, femme de la longitude, femme de l’épopée, etc. je vous pleure car me trahie l’aurore ! une descendante in-établie et j’enfouis nous étions amoureux de ceux qui s’aiment nous restions heureux nous reversions du vin là tout contre nos cœurs nous miroitions devant nos soudainetés carrousels bouffon badour nous faisions le tour de… Continue reading
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Nous sommes fatigués
1/3 nous sommes fatigués de somnoler,- de courir à perdre pied,- de marcher,- de se lever avec nos fragilités,- de s’habiller de nos voix de ténor,- de remettre ça,- de descendre pour ensuite remonter,- de se tenir,- de tenir les murs,- de chausser nos chaussures neuves,- de se barber,- de redormir pour l’éternité,- de brider… Continue reading
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Les couleurs sont ailleurs Fr/Arab
hommage à Antonin Artaud. j’aime la couleur rouge dans le rouge ! parlons de la sensation du rouge même si elle n’est pas tout à fait rouge j’aime la couleur orange dans l’orange ! parlons de la sensation de l’orange même si elle n’est pas tout à fait orange j’aime la couleur jaune dans le… Continue reading
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Il est pour vous ! Fr/Arab
Vous ne serez jamais sage. Source inconnue. une étreinte comme un rêve qui dure jusqu’au soir ce n’est pas la veille d’un jour de fête je m’habille je fais mes valises je fricote je ne suis pas triste au revoir ma ville, tu es mon obélisque j’ai croisé de farouches reptiliennes, des formes et des… Continue reading
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Les silhouettes de la scène Fr/Arab
le mot khayel me fait penser à du lin blanc ondoyant au vent, alors que silhouette me fait penser à une allumette. il se trouve des gens bien qui descendent en ville jusqu’à la fin des temps elle est une passante elle est en robe de soirée elle porte un secret elle dégage une… Continue reading
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Mardi, jour d’une fête noire Fr/Arab
les moyens du bord : les tables retournées, les balles en plastique, les mitrailleuses en fer rouillé, les grenades en bois, les pierres de chantier, l’eau chaude des tuyaux d’arrosage, etc. c’est les jeux d’enfants qui aiment l’incontournable guéguerre c’est bien que je ne m’en souvienne plus une fille a vu ce que j’avais… Continue reading
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Charivari Fr/Arab
je me lève tôt et dors de-même le rythme dans la peau les tocs des tocs en toc par Beethoven l’héroïque je ne suis pas beau – pourquoi l’enclume et le marteau ? entre quatre murs et deux plumes et des gens qui l’aiment de-même la route est coupée comme pour le Kilimandjaro je me rends… Continue reading
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Vers le Mediator Fr/Arab
à Véronique. comme les ondes qui rongent son corps le cœur serre son rêve des tropiques, hypothétiquement les membres électriques ! les membres électriques ! les membres électriques ! ( l’oraison des cosmiques ! ). le sans douleur n’existe pas il est de bleu le peignoir qui l’habille, effacé la chemise éventrée ! la chemise… Continue reading
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Les fibres
à Naelle. son front pale éclaire le ciel ses yeux rouges se posent comme la neige c’est un lièvre qui dort dans les bois une crème dans l’espace entrouvert il aime la danse il aime tourner en aval il aime les vents de sa tête les caresses sur son visage fiévreux et elle boit de… Continue reading
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Une rencontre sans faute
un hommage à la manière de Brautigan. lorsque le premier feu s’éteint – dis-moi ce que tu aimes dans la vie ? les parfums les robes les voyages – je préfère être franche avec toi me dit-elle. je sens le bouc je m’habille de loques je préfère voyager seul je passe ailleurs pour ne… Continue reading
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Une longueur de désavantage
à Ghiles. un poète rentre seul à la maison le soir il se baigne de crépuscule extasié une communication affreusement bleuette un poète rentre seul à la maison le soir une cloche qui oscille sa corde Marie est une abeille aux mille visages de femmes le poète rentre souvent seul ou en mauvaise compagnie puisqu’il… Continue reading
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Cap ou pas cap sous nos yeux
comme une pluie aux couleurs de pétrole comme un fruit gorgé de soleil morsures goyave vents de papaye ils me transpercent en équilibre ils me fêtent chancelant je voyage et que je me taise qu’aurions-nous pu rêver de mieux après Arthur De La Sierra ? comme un dépourvu d’explicite comme une mystique du voyeur archipels Cancún… Continue reading
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Trois petites impasses
à Rafika. 1/3 sur l’autoroute des autoroutes et tout autour,- il y a des nationales et il y a des routes,- je roule derrière les camions… les 6 les 12 les 36 tonnes,- je prends de la fumée,- je suis au téléphone,- c’est la route,- une déroute,- je ne conduis jamais avec des pantoufles,- ce… Continue reading
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Sacrément épique
tu existes je crois connaitre tu habites j’habite ton cœur ( … me baladant dans les rues d’une Tokyo imaginaire ! ). Dieu, Dieu, Dieu, Dieu il y a du vent tu penses à ce jour dans le vague de ton esprit c’est déjà penser l’avenir il suffit d’aller de l’avant ! tu as… Continue reading
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La Blanche Ophélie
orpheline de tous toute frêle et aimante, – dis-moi à quoi tu penses ? elle s’en est allée, l’âme de mon amoureux ! aimée à jamais les chevilles légères comme la bise qu’elle m’a quittée ( un phare pour nos insomnies ! ). sept jours sept week-ends qu’a duré mon calvaire il me faut reconstruire… Continue reading
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Expériences, sinon à l’envie !
écrans se sentir utile dernier écran une passion les deux mains dans les poches clés devant les portes dernière clé une passion les amis sifflent les loups fruits lune de miel dernier fruit une passion plusieurs vies dans une vie pierres s’en sortir dernière pierre une passion déjeuner sur l’herbe nue cartes porte à porte… Continue reading
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Chuinter
il y a un lit double dans l’alcôve et de la poussière d’étoiles je veux des sons comme ceux que les corps animés produisent je-suis-nulle-part-et-partout-à-la-fois-les-lunes-défilent-militairement-et-je-me-tiens-à-l’-autre-extrémité-de-l’-appel-téléphonique ma main tremble calmement comme pour tenir le rythme d’une chanson imaginaire il y a une voiture parqué et je suis son homme je veux des airs d’automne comme le… Continue reading
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Sonnet fétiche Fr/Arab
Alors qu’eux étaient pour une poésie du crépuscule. Pour une poésie de la nuit. Nous autres nous défendons une poésie de l’aurore. Manifeste 1963. Nicanor Parra. – a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a – a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a,- a – a,- a,-… Continue reading
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Poinçons sur une ceinture
est-ce que vous comprenez que l’on peut remodeler son passé à l’infini ? comme un peuple phage aux puissants élixirs d’amour comme une vieille histoire racontée depuis le fond des âges comme un lavabo vieilli de faïence local les émigrés sont comme au seuil d’un printemps universel saisissez ! saisissez ! saisissez ! est-ce que vous… Continue reading
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Les 12 ruses
je fonde un monde nouveau … avec la querelle des anciens je m’en sors poète … une pleine mesure de la chance je me vois en homme sauvage et libre … un homme amant de la beauté je me suis avorté à moi-même … une incarnation dans le seum je crois aux phénomènes inexpliqués …… Continue reading
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La robe d’un songe
je m’assois à l’arrière d’un autobus en mouvement, tenant entre mes mains rouges et engourdies, les victuailles d’un vieux livre de poésie je tante sourdement de formuler quelques mots je referme le recueil et le tient serré contre mon flanc pour descendre à destination j’y pleut dehors sans vergogne comme pendant les longs mois d’hiver… Continue reading
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Le jardin des solitudes
à Joël. qu’il tend son soul les ailes déployés ou qu’il revivifie sa verve transposant son regard de prince sur les choses animées revues debout qu’il garde son cul au chaud ou qu’il veille sur les statues de pierre étouffant sous son duvet de plumes le divin souffle de la nature indifférente hostile un cygne… Continue reading
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Après quoi
je me noie de ce froid sombre une catastrophe se profile sur ma tête et des rafales de vents reviens-moi mon petit bulot reviens ! je me convaincs de la banquise de tes pupilles asséchées que rien ne fut jouer d’avance rien n’est jamais perdu ils nous ont offert un destin sur des parchemins une… Continue reading
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Qu’est-ce que…, c’est !
à François. tous les loups ont un poème sauf un l’idiot de la meute lui il préfère réciter les poèmes de la meute tous les dieux ont des fidèles sauf un arés de l’olympe lui il préfère étendre le règne sur la discorde tous les hommes ont une hutte sauf un le fou du village… Continue reading
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Au revoir le jour
à Noussia. Trop de beauté peut nuire à votre équilibre psychique. Source inconnue. les étoiles sont lointaines les étoiles sont proches qu’importe où je suis je vis cela me suffit les étoiles parlent les étoiles chantent qu’importe où je vais je suis cela me suffit les étoiles dansent les étoiles rêvent qu’importe qui je suis… Continue reading
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F.
à la ville de Milla. exclu, parce-que d’une condition pauvre, pour le bien et pour le pire, mais surtout dans le pire des mondes ! comme ma solitude que je mène contre vents et marées, n’est-elle pas jouissive ! un chœur dévale enchaîné à la galerie de cristal : vie d’ascète cristal tout change autour… Continue reading
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Conceptions
la conception de son cœur-hiver est rude sa joie me polarise il ne m’appartient plus il est célébré ce couchant magnanime vous rassérène, – chut – chut…! un froid désert le cœur des vides le cœur des pleins de bonheur la conception de son cœur-hiver est rude ses gouffres qui scintillent oh, le feu de… Continue reading
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De soi
es-tu l’arpenteur des dédales d’un songe ? un tout où passe une lourde stupeur un tout dans les intervalles d’un bonheur minime comment les nuits se soulèvent sous tes yeux ? le froid de tes rêves de doigts délurés comme chavirer l’âme de tes écrits combien de monstres marins te faut-il avaler ? tu connais machin… Continue reading
Bienvenue dans mon atelier !
Vous avez la gentillesse de parcourir ces bribes de mots et de m’encourager. Je tiens avant tout à vous en remercier, merci chères lectrices, chers lecteurs.
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Tout signe refusant le savoir doit être marqué par les mots : Ô toi étoile lointaine… ,— Djaroua Allaoua Ouahbi.